Foo Fighters
But Here We Are |
Label :
RCA |
||||
C'est l'histoire d'un groupe qui avait du charme.
Réécouter aujourd'hui les trois premiers albums des Foo Fighters est comme une petite madeleine proustienne, souviens-toi l'été dernier d'il y a 25 ans, mais ce qui frappe c'est ce charme justement. L'auteur Chuck Klosterman avait fait une liste des groupes ayant ou ayant eu exactement le succès qu'ils méritaient et à l'époque, on pouvait trouver les planètes parfaitement alignées pour les charmants FF. Sympathiques et potaches (est ce que sympotache est un mot ?) avec des chansons catchy qui vont bien dans la voiture l'été. Et un jour quelqu'un en a décidé autrement et depuis presque 20 ans les FF cartonnent avec des disques de plus en plus mauvais aux abonnés absents de setlists de concerts basées sur les charmants trois premiers albums, encore eux. L'an dernier leur sympotache batteur est décédé. Une fois de plus le chagrin et la peine ont été mis en scène et les fans se sont demandés comment Dave et ses copains rockeurs allaient pouvoir continuer sans l'irremplaçable Taylor. Bizarrement aujourd'hui, le nouvel album ode au deuil est accueilli comme leur "meilleur album depuis 25 ans" et les langues se délient sur la qualité discutable de la production des 20 dernières années. L'irremplaçable est remplacé et l'album qui en découle est top, qu'en conclure... ?
Intrigué, on se penche donc sur But Here We Are afin de partir en quête du charme perdu. Dès l'ouverture "Rescue", on appelle à l'aide : toujours cette machine qui tourne à vide, ces refrains répétés au moins 9 fois et des paroles forts peu subtiles (bon, on vous l'accorde, la subtilité n'a jamais été le fort de Dave Grohl). Le charme es-tu là ? Frappe trois fois si tu es là... Les chansons défilent et on peine à distinguer quelque chose de différent des 20 dernières années. L'oreille se tend sur l'intro de "Nothing At All" mais fausse alerte. Dans une approche très cinéma français, Dave fait chanter sa fille sur la mystérieuse "Show Me How" sans pour autant que la chanson ne dépasse le stade de la curiosité. Une petite power ballade FM plus loin ("Beyond Me") arrivent les 10 minutes de "The Teacher", sorte de collage de deux chansons distinctes (celle où il répète 21 fois "wake up" et celle avec les 22 "by breath") qui fonctionnent à peu près mais dont la juxtaposition n'apporte pas grand-chose. "Rest" débute sur une retenue bienvenue mais, chassez le naturel il revient au galop, Dave tente le final à chanter tous en chœurs larmes aux yeux... On aurait pu imaginer quelque chose d'assez intimiste, voire espérer quelque chose avec du charme, mais comme souvent avec les FF, c'est un album auréolé d'un concept vendeur comme un titre d'épisode de Friends : celui qui a été enregistré dans un garage, celui qui est un double, celui qui a été enregistré dans plein de studios, celui qui est disco et aujourd'hui celui qui fait l'endeuillé. A quand celui avec le charme ?
Réécouter aujourd'hui les trois premiers albums des Foo Fighters est comme une petite madeleine proustienne, souviens-toi l'été dernier d'il y a 25 ans, mais ce qui frappe c'est ce charme justement. L'auteur Chuck Klosterman avait fait une liste des groupes ayant ou ayant eu exactement le succès qu'ils méritaient et à l'époque, on pouvait trouver les planètes parfaitement alignées pour les charmants FF. Sympathiques et potaches (est ce que sympotache est un mot ?) avec des chansons catchy qui vont bien dans la voiture l'été. Et un jour quelqu'un en a décidé autrement et depuis presque 20 ans les FF cartonnent avec des disques de plus en plus mauvais aux abonnés absents de setlists de concerts basées sur les charmants trois premiers albums, encore eux. L'an dernier leur sympotache batteur est décédé. Une fois de plus le chagrin et la peine ont été mis en scène et les fans se sont demandés comment Dave et ses copains rockeurs allaient pouvoir continuer sans l'irremplaçable Taylor. Bizarrement aujourd'hui, le nouvel album ode au deuil est accueilli comme leur "meilleur album depuis 25 ans" et les langues se délient sur la qualité discutable de la production des 20 dernières années. L'irremplaçable est remplacé et l'album qui en découle est top, qu'en conclure... ?
Intrigué, on se penche donc sur But Here We Are afin de partir en quête du charme perdu. Dès l'ouverture "Rescue", on appelle à l'aide : toujours cette machine qui tourne à vide, ces refrains répétés au moins 9 fois et des paroles forts peu subtiles (bon, on vous l'accorde, la subtilité n'a jamais été le fort de Dave Grohl). Le charme es-tu là ? Frappe trois fois si tu es là... Les chansons défilent et on peine à distinguer quelque chose de différent des 20 dernières années. L'oreille se tend sur l'intro de "Nothing At All" mais fausse alerte. Dans une approche très cinéma français, Dave fait chanter sa fille sur la mystérieuse "Show Me How" sans pour autant que la chanson ne dépasse le stade de la curiosité. Une petite power ballade FM plus loin ("Beyond Me") arrivent les 10 minutes de "The Teacher", sorte de collage de deux chansons distinctes (celle où il répète 21 fois "wake up" et celle avec les 22 "by breath") qui fonctionnent à peu près mais dont la juxtaposition n'apporte pas grand-chose. "Rest" débute sur une retenue bienvenue mais, chassez le naturel il revient au galop, Dave tente le final à chanter tous en chœurs larmes aux yeux... On aurait pu imaginer quelque chose d'assez intimiste, voire espérer quelque chose avec du charme, mais comme souvent avec les FF, c'est un album auréolé d'un concept vendeur comme un titre d'épisode de Friends : celui qui a été enregistré dans un garage, celui qui est un double, celui qui a été enregistré dans plein de studios, celui qui est disco et aujourd'hui celui qui fait l'endeuillé. A quand celui avec le charme ?
Passable 11/20 | par Granpa |
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