Foo Fighters
Sonic Highways |
Label :
Roswell/RCA |
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Parfois, dans une famille, il y a toujours un môme à qui on passe tout, le petit préféré qui agace les autres. C'est un peu le cas pour moi avec Dave Grohl. J'ai toujours un faible pour ce mec depuis que j'ai découvert ses talents de batteur/cogneur avec Nirvana. Et puis il avait un background et des références solides, le gamin. Déjà à l'époque il composait dans son coin sans pouvoir en placer une (à part "Marigold" en face B de "Heart Shaped Box") et semblait avoir tous les talents : chant, guitare, basse, batterie.
Après, l'histoire on la connait avec les Foo Fighters , et ça fait vingt ans que ça dure. Celui qu'on attendait au tournant et qui réussit à nous charmer avec ses trois premiers albums, finit par sombrer dans une longue léthargie avec les suivants. Pourtant, à chaque fois je tombe dedans et j'y trouve des petites perles, mais tellement noyées dans une soupe mainstream qu'après deux ou trois écoutes l'album du moment s'en va rejoindre sa place sur l'étagère pour ne plus la quitter. Le petit préféré, c'est aussi celui qui énerve le plus, celui des espoirs déçus. Pourtant on le croit volontairement sincère dans sa démarche, sa nostalgie de l'époque Nirvana, la petite larme versée régulièrement quand on évoque son ancien coloc, ses prises de bec avec Courtney Love et sa fidélité envers Chris Novoselic et Pat Smear. On le sent heureux comme un môme quand il lance un projet collaboratif ou qu'il se joint pour un temps à quelques aventures. Mais quand c'est avec les Foo, ya pas à dire, ça coince toujours quelque part.
Avec Sonic Higthways on n'y coupe pas. Pourtant l'intention est bonne ! Tourner sur huit villes différentes qui ont marqué et marquent encore l'histoire du rock US : Chicago, Washington DC, New York, Nashville, Austin, Los Angeles, Seattle, New Orleans ; s'imprégner des lieux, des musiciens locaux et sortir un documentaire pour HBO dont l'album ici présent tient lieu de bande son. Et puis il y a les guests : Zac Brown, Joe Walsh des Eagles, Gary Clark Jr, Tony Visconti, Rick Nielsen de Cheap Trick, Bad Brains et Ben Gibbard de Death Cab For Cutie... C'est pas rien. Grohl est passionné par le rock US, ça se voit, ça se sent. La tournée des huit villes a dû être pour lui comme l'aventure d'un gamin de huit ans enfermé dans une usine de bonbons, mais on retombe encore une fois dans le rock calibré pour la FM. Pire, certainement pour le symbole (huitième album) huit titres seulement composent ce Sonic Highway . Huit titres qui se trainent en longueurs, péniblement, mais je ne vais pas les descendre tous. Trois morceaux sortent du lot : "Something From Nothing", "The Feast & The Famine" et "Outside". Trois sur huit, c'est peu, mais c'est la moyenne à laquelle le groupe nous a malheureusement habitués. Les deux premiers cognent fort et feront un carton sur scène, à n'en pas douter. Les hurlements de Grohl n'y sont pas pour rien, mais des longueurs, encore. "Outside", quant à lui, dérive vers un registre plus aérien avec des guitares cristallines et des arrangements qui tirent vers le prog rock, l'apport de Joe Walsh, certainement. Le reste tire vers les ballades mélodramatiques et les soupes sonores calibrées pour se payer un platane sur les bords de nationales.
Alors peut-être que j'en attends toujours de trop avec eux, sans doute devrais-je me faire à l'idée qu'il s'agit d'un groupe de quadras et plus d'une formation explosive d'une bande de gamins de vingt ans. C'est vrai quoi : ils sont tous très bon, individuellement, mais collectivement c'est poussif, malgré les tentatives de Grohl de s'exploser les cordes vocales dès qu'il le peut. Peut-être que c'est le travail de Butch Vig qu'il faut remettre en question...
Pour finir, la pochette de l'album, est un paysage urbain où se mêlent les architectures des huit villes avec le chiffre huit en forme de bâtiment, en son centre. L'idée est originale mais laisse à penser que les Foo Fighters sont ici la synthèse de la crème du rock US, un poil prétentieux, je trouve.
Happy beurzday quand même, les gars.
Après, l'histoire on la connait avec les Foo Fighters , et ça fait vingt ans que ça dure. Celui qu'on attendait au tournant et qui réussit à nous charmer avec ses trois premiers albums, finit par sombrer dans une longue léthargie avec les suivants. Pourtant, à chaque fois je tombe dedans et j'y trouve des petites perles, mais tellement noyées dans une soupe mainstream qu'après deux ou trois écoutes l'album du moment s'en va rejoindre sa place sur l'étagère pour ne plus la quitter. Le petit préféré, c'est aussi celui qui énerve le plus, celui des espoirs déçus. Pourtant on le croit volontairement sincère dans sa démarche, sa nostalgie de l'époque Nirvana, la petite larme versée régulièrement quand on évoque son ancien coloc, ses prises de bec avec Courtney Love et sa fidélité envers Chris Novoselic et Pat Smear. On le sent heureux comme un môme quand il lance un projet collaboratif ou qu'il se joint pour un temps à quelques aventures. Mais quand c'est avec les Foo, ya pas à dire, ça coince toujours quelque part.
Avec Sonic Higthways on n'y coupe pas. Pourtant l'intention est bonne ! Tourner sur huit villes différentes qui ont marqué et marquent encore l'histoire du rock US : Chicago, Washington DC, New York, Nashville, Austin, Los Angeles, Seattle, New Orleans ; s'imprégner des lieux, des musiciens locaux et sortir un documentaire pour HBO dont l'album ici présent tient lieu de bande son. Et puis il y a les guests : Zac Brown, Joe Walsh des Eagles, Gary Clark Jr, Tony Visconti, Rick Nielsen de Cheap Trick, Bad Brains et Ben Gibbard de Death Cab For Cutie... C'est pas rien. Grohl est passionné par le rock US, ça se voit, ça se sent. La tournée des huit villes a dû être pour lui comme l'aventure d'un gamin de huit ans enfermé dans une usine de bonbons, mais on retombe encore une fois dans le rock calibré pour la FM. Pire, certainement pour le symbole (huitième album) huit titres seulement composent ce Sonic Highway . Huit titres qui se trainent en longueurs, péniblement, mais je ne vais pas les descendre tous. Trois morceaux sortent du lot : "Something From Nothing", "The Feast & The Famine" et "Outside". Trois sur huit, c'est peu, mais c'est la moyenne à laquelle le groupe nous a malheureusement habitués. Les deux premiers cognent fort et feront un carton sur scène, à n'en pas douter. Les hurlements de Grohl n'y sont pas pour rien, mais des longueurs, encore. "Outside", quant à lui, dérive vers un registre plus aérien avec des guitares cristallines et des arrangements qui tirent vers le prog rock, l'apport de Joe Walsh, certainement. Le reste tire vers les ballades mélodramatiques et les soupes sonores calibrées pour se payer un platane sur les bords de nationales.
Alors peut-être que j'en attends toujours de trop avec eux, sans doute devrais-je me faire à l'idée qu'il s'agit d'un groupe de quadras et plus d'une formation explosive d'une bande de gamins de vingt ans. C'est vrai quoi : ils sont tous très bon, individuellement, mais collectivement c'est poussif, malgré les tentatives de Grohl de s'exploser les cordes vocales dès qu'il le peut. Peut-être que c'est le travail de Butch Vig qu'il faut remettre en question...
Pour finir, la pochette de l'album, est un paysage urbain où se mêlent les architectures des huit villes avec le chiffre huit en forme de bâtiment, en son centre. L'idée est originale mais laisse à penser que les Foo Fighters sont ici la synthèse de la crème du rock US, un poil prétentieux, je trouve.
Happy beurzday quand même, les gars.
Passable 11/20 | par Palikao |
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