Turner Cody
Friends In High Places |
Label :
Capitaine Records |
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J'avais terminé ma chronique de l'album précédent en disant que tout le monde se foutait de Turner Cody et finalement, celui-ci, j'en ai lu du bien dans la presse et j'en ai entendu des extraits sur Fip. Comme quoi, faut être patient : vingt après ses débuts et dix ans après avoir déjà été remarqué brièvement avec une apparition dans la bande-son du Prophète d'Audiard, les complaintes du troubadour newyorkais arrivent enfin aux oreilles des français (et pas seulement les fans de la première heure qui, comme moi, l'ont découvert via de vieilles compilations anti-folk ou en première partie de son pote Adam Green, avec qui il vient tout juste de repartir visiter les cafés-concerts européens).
Heureusement, ce regain d'intérêt ne coïncide pas avec un changement de cap ou un revirement pop : la formule de Turner est aussi inchangée que celle de Willie Nelson et notre cowboy urbain navigue toujours entre balades dépressives et ritournelles country up-tempo aux mélodies accrocheuses. Par contre, cette fois, il n'est pas seul et joliment entouré de ses Soldiers of Love, le groupe mené par son vieux compagnon de route le producteur belge Nicolas Michaux (dont je vous recommande aussi le travail en solo). Adopté par Bruxelles, Turner y a enregistré ces nouvelles merveilles, de la superbe ouverture "Boozing and Losing" au tube groovy "Lonely Days in Hollywood" en passant par le western "Mr. Wrong", temps fort de ces 40 minutes sans fautes.
Vous y trouverez toujours de quoi danser triste ("Love in Vain" qui ne rougit pas d'emprunter son nom à un standard), de vous émerveiller devant le timbre de Turner qui vieillit comme un bon whisky ("Nothing But Regrets") ou face à sa plume qui a tout compris de la grandeur et de la simplicité de l'écriture country :
yesterday's gone up in smoke
tomorrow's hard to find
that same thing is broke in me
that's broke in all mankind.
Je suis donc ravi de savoir que ce disque est à la hauteur d'une première rencontre et conseille aux nouveaux adeptes de repartir du début ou de s'offrir l'excellent best-of The Great Shadow publié en 2018. À l'heure où un gars comme Kevin Morby attire autant l'attention, il était grand temps de mettre à l'honneur le talent à mon sens encore plus immense de Turner Cody.
Heureusement, ce regain d'intérêt ne coïncide pas avec un changement de cap ou un revirement pop : la formule de Turner est aussi inchangée que celle de Willie Nelson et notre cowboy urbain navigue toujours entre balades dépressives et ritournelles country up-tempo aux mélodies accrocheuses. Par contre, cette fois, il n'est pas seul et joliment entouré de ses Soldiers of Love, le groupe mené par son vieux compagnon de route le producteur belge Nicolas Michaux (dont je vous recommande aussi le travail en solo). Adopté par Bruxelles, Turner y a enregistré ces nouvelles merveilles, de la superbe ouverture "Boozing and Losing" au tube groovy "Lonely Days in Hollywood" en passant par le western "Mr. Wrong", temps fort de ces 40 minutes sans fautes.
Vous y trouverez toujours de quoi danser triste ("Love in Vain" qui ne rougit pas d'emprunter son nom à un standard), de vous émerveiller devant le timbre de Turner qui vieillit comme un bon whisky ("Nothing But Regrets") ou face à sa plume qui a tout compris de la grandeur et de la simplicité de l'écriture country :
yesterday's gone up in smoke
tomorrow's hard to find
that same thing is broke in me
that's broke in all mankind.
Je suis donc ravi de savoir que ce disque est à la hauteur d'une première rencontre et conseille aux nouveaux adeptes de repartir du début ou de s'offrir l'excellent best-of The Great Shadow publié en 2018. À l'heure où un gars comme Kevin Morby attire autant l'attention, il était grand temps de mettre à l'honneur le talent à mon sens encore plus immense de Turner Cody.
Parfait 17/20 | par Dylanesque |
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