Turner Cody
Radioman Sessions |
Label :
Tummy Touch |
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Contrairement à ce que son nom indique, Radioman Sessions n'est pas une compilation de passages radiophoniques de l'anti-héros country newyorkais. Sa particularité, c'est d'avoir une face où il est accompagné de son groupe et une face où il reprend les mêmes morceaux en acoustique. Un procédé qu'on pourrait s'amuser à rapprocher de l'enregistrement difficile du Blood On The Tracks de Dylan, avec sa première incarnation dépouillée puis sa seconde revisité par des musiciens de studio.
En tout cas, c'est une excellente idée tellement chaque version vaut le détour. Si le "Ounce of Gold" électrique est l'hymne guerrier d'un chercheur d'or ambitieux, son pendant acoustique devient la complainte hantée d'un cow-boy désabusé. Sur la face A, "2nd Street" est une déambulation d'ivrogne dans un Manhattan coloré tandis que, sur la face B, c'est la douce ballade d'un newyorkais mélancolique. Qu'elles sont belles les trompettes, qu'il est beau le banjo ! En version fast comme en version slow, "City Wall" est un petit tube qu'on croirait sorti tout droit d'un studio de Nashville. Et l'agité "Hey Jim" (que les amateurs connaissent déjà) a le droit à une version instrumentale de 8 minutes, démente comme une cavalcade du Crazy Horse.
C'est un disque amoureux de sa ville, un hymne à Brooklyn, tout aussi poignant que le "New York" de Lou Reed. Un disque radieux, donnant aussi bien la part belle à la nostalgie qu'à l'espoir. Pas pour rien qu'il soit sorti le jour du dixième anniversaire de l'attaque sur le World Street Center. Sur la pochette, Turner pose à côté d'un transistor vintage. Et si Radioman Sessions aurait pu être enregistré en 69, il ne joue jamais la carte du rétro. Il est conscient de son héritage et lui donne une nouvelle vie. Deux nouvelles vies. L'une mouvementée, l'autre apaisée, selon son humeur, selon ses envies.
En tout cas, c'est une excellente idée tellement chaque version vaut le détour. Si le "Ounce of Gold" électrique est l'hymne guerrier d'un chercheur d'or ambitieux, son pendant acoustique devient la complainte hantée d'un cow-boy désabusé. Sur la face A, "2nd Street" est une déambulation d'ivrogne dans un Manhattan coloré tandis que, sur la face B, c'est la douce ballade d'un newyorkais mélancolique. Qu'elles sont belles les trompettes, qu'il est beau le banjo ! En version fast comme en version slow, "City Wall" est un petit tube qu'on croirait sorti tout droit d'un studio de Nashville. Et l'agité "Hey Jim" (que les amateurs connaissent déjà) a le droit à une version instrumentale de 8 minutes, démente comme une cavalcade du Crazy Horse.
C'est un disque amoureux de sa ville, un hymne à Brooklyn, tout aussi poignant que le "New York" de Lou Reed. Un disque radieux, donnant aussi bien la part belle à la nostalgie qu'à l'espoir. Pas pour rien qu'il soit sorti le jour du dixième anniversaire de l'attaque sur le World Street Center. Sur la pochette, Turner pose à côté d'un transistor vintage. Et si Radioman Sessions aurait pu être enregistré en 69, il ne joue jamais la carte du rétro. Il est conscient de son héritage et lui donne une nouvelle vie. Deux nouvelles vies. L'une mouvementée, l'autre apaisée, selon son humeur, selon ses envies.
Parfait 17/20 | par Dylanesque |
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