Mogwai
Clermont-ferrand [La Coopérative De Mai] - mercredi 12 avril 2006 |
On n'oserait croire que ces petits lutins habillés tout de vert (les couleurs du Celtic Glasgow) s'apprêtent à faire trembler les murs de la salle et à tout envoyer balancer par delà les amplis.
En matière de rock instrumental, Mogwai sait parfaitement distiller ses effets : par quelques intros, quelques chansons agrémentées de claviers atmosphériques, le groupe pose d'entrée une ambiance, savamment chamboulée par un mur du son défrisant.
Les crescendo prennent le temps de pénétrer les corps jusqu'à atteindre une intensité appuyée et qui commande alors nos mouvements, qui s'acoquinent et se calent sur la musique. Mogwai joue de manière subtile comme puissante et majestueuse, sans pour autant que cela affecte les musiciens, qui restent concentrés et sérieux, presque graves. Et pourtant ils n'usurpent pas leur fameuse réputation de groupe à voir absolument sur scène. La tension s'accumule souvent jusqu'à emplir toute la grande salle de la Coopérative de Mai. Même lorsque les titres à rallonge accueillent un chant léger et plaintif.
Les seuls instants de respiration se situent entre deux titres, lorsque les membres s'échangent des sourires et se rechargent en bière. Le reste du temps, on est pris à la gorge. Maniant à la perfection les instruments à leur porté, le collectif se fait troupe de magiciens, revendiquant leurs influences (de Sonic Youth à Codeine et Slint, en passant par My Bloody Valentine) tout en fournissant quelque chose de nouveau, de séminal et de cérébral.
L'ensemble de morceaux de la set-list propose ses moments de montagnes russes, avec ses pseudo-pauses et ses descentes à grande vitesses, sans pour autant apparaître désunies. Maîtres en la matière, le post-rock des écossais apparaît comme un bloc parfaitement cohérent.
La prestation sera tout aussi bien marquée par une majesté épurée que par une déferlante de son ébouriffante. Evidemment il faut rentrer dedans, car c'est une musique d'intellectuels, sans refrains, sans jeu scénique, sans spectacle, mais Mogwai en dit sans doute mille fois plus que n'importe quel autre groupe. Tantôt douce, tantôt bruitiste, toujours assoiffé d'expérimentation, la musique de la formation écossaise repousse les limites. On arrive souvent à atteindre des sommets de puissance, toutes guitares saturées en avant, lors d'éjaculation de violence et de grâce.
En parfaits amants Mogwai réussit à séduire le public. Et à imposer son univers.
En matière de rock instrumental, Mogwai sait parfaitement distiller ses effets : par quelques intros, quelques chansons agrémentées de claviers atmosphériques, le groupe pose d'entrée une ambiance, savamment chamboulée par un mur du son défrisant.
Les crescendo prennent le temps de pénétrer les corps jusqu'à atteindre une intensité appuyée et qui commande alors nos mouvements, qui s'acoquinent et se calent sur la musique. Mogwai joue de manière subtile comme puissante et majestueuse, sans pour autant que cela affecte les musiciens, qui restent concentrés et sérieux, presque graves. Et pourtant ils n'usurpent pas leur fameuse réputation de groupe à voir absolument sur scène. La tension s'accumule souvent jusqu'à emplir toute la grande salle de la Coopérative de Mai. Même lorsque les titres à rallonge accueillent un chant léger et plaintif.
Les seuls instants de respiration se situent entre deux titres, lorsque les membres s'échangent des sourires et se rechargent en bière. Le reste du temps, on est pris à la gorge. Maniant à la perfection les instruments à leur porté, le collectif se fait troupe de magiciens, revendiquant leurs influences (de Sonic Youth à Codeine et Slint, en passant par My Bloody Valentine) tout en fournissant quelque chose de nouveau, de séminal et de cérébral.
L'ensemble de morceaux de la set-list propose ses moments de montagnes russes, avec ses pseudo-pauses et ses descentes à grande vitesses, sans pour autant apparaître désunies. Maîtres en la matière, le post-rock des écossais apparaît comme un bloc parfaitement cohérent.
La prestation sera tout aussi bien marquée par une majesté épurée que par une déferlante de son ébouriffante. Evidemment il faut rentrer dedans, car c'est une musique d'intellectuels, sans refrains, sans jeu scénique, sans spectacle, mais Mogwai en dit sans doute mille fois plus que n'importe quel autre groupe. Tantôt douce, tantôt bruitiste, toujours assoiffé d'expérimentation, la musique de la formation écossaise repousse les limites. On arrive souvent à atteindre des sommets de puissance, toutes guitares saturées en avant, lors d'éjaculation de violence et de grâce.
En parfaits amants Mogwai réussit à séduire le public. Et à imposer son univers.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vic |
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