Thee, Stranded Horse
Bordeaux [Rocher De Palmer] - lundi 31 janvier 2011 |
Bordeaux la belle endormie. Titre gagné sous Chaban Delmas, redoré sous Juppé avec les derniers développements urbains mais toujours d'actualité lorsque l'on regarde par la lorgnette culture. Ainsi, quand Talitres, un des labels historiques bordelais, organise une soirée dans le nouveau Rocher de Palmer (là encore on verra plus un renouveau en terme d'aménagement qu'un coup de cravache culturel), c'est à peine si on peut remplir un quart du salon de musique d'une capacité de 200 personnes !! L'affiche est pourtant alléchante : That Summer / Stranded Horse / iLiKETRAiNS. Trois groupes le vent en poupe, aux identités plutôt différentes, avec de nouveaux albums à défendre et pour seulement 10 euros. Mais voilà quasiment personne ne s'est déplacé. Enfin...
Cet évènement représente pour moi avant tout la chance de revoir Yann Tambour sur les planches. Cette fois ci en solo (sans Ballake Sissoko en écho) et renommé simplement Stranded Horse. Et de la simplicité justement j'en ai eu. Un homme : une kora, une voix. Pas plus. Et c'est tout ce qu'il faut pour marabouter le premier quidam venu observer le français. Quatre ans après Churning Strides, Tambour a encore perfectionné son jeu, travaillé la rugosité mais aussi la douceur de son instrument acheté sur un coup de tête à Berlin il y a quelques années. Les sonorités davantage avenantes et rondes se prélassent dans une limpidité aérienne toujours absolue, jaillissant d'une source féconde secrètement gardée. Dans ce numéro de voltige permanent, les yeux clos pour le plaisir, il jette ses airs lumineux comme des sortilèges pour geler le temps (je ne me lasserai jamais de son utilisation des silences) ou l'accélérer (l'efficace "Swaying Eel" et le petit dernier "Halos"). Le petit public réunit autour de ce mandingue d'adoption est conquis. Muet et stupéfait par ce qui se déroule dans cet endroit confiné. Les textes parlent, la kora (parfois la guitare) également. Yann Tambour fait de son set une précieuse parenthèse dans le temps, en communion. Chaque instant se cristallise en nous et n'échappera pas à notre mémoire. Avant de recroiser son chemin.
Cet évènement représente pour moi avant tout la chance de revoir Yann Tambour sur les planches. Cette fois ci en solo (sans Ballake Sissoko en écho) et renommé simplement Stranded Horse. Et de la simplicité justement j'en ai eu. Un homme : une kora, une voix. Pas plus. Et c'est tout ce qu'il faut pour marabouter le premier quidam venu observer le français. Quatre ans après Churning Strides, Tambour a encore perfectionné son jeu, travaillé la rugosité mais aussi la douceur de son instrument acheté sur un coup de tête à Berlin il y a quelques années. Les sonorités davantage avenantes et rondes se prélassent dans une limpidité aérienne toujours absolue, jaillissant d'une source féconde secrètement gardée. Dans ce numéro de voltige permanent, les yeux clos pour le plaisir, il jette ses airs lumineux comme des sortilèges pour geler le temps (je ne me lasserai jamais de son utilisation des silences) ou l'accélérer (l'efficace "Swaying Eel" et le petit dernier "Halos"). Le petit public réunit autour de ce mandingue d'adoption est conquis. Muet et stupéfait par ce qui se déroule dans cet endroit confiné. Les textes parlent, la kora (parfois la guitare) également. Yann Tambour fait de son set une précieuse parenthèse dans le temps, en communion. Chaque instant se cristallise en nous et n'échappera pas à notre mémoire. Avant de recroiser son chemin.
Excellent ! 18/20 | par TiComo La Fuera |
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