Supergrass
Paris [Caisno De Paris] - mardi 04 février 2020 |
Il y a dix ans, Francislalanne (celui de Xsilence), dans sa chronique d'un des quatre dantesques concerts d'adieu de Supergrass, souhaitait l'échec des projets solo de ses membres et une reformation rapide. Ça aura pris presque dix ans, mais ça a fini par arriver. Sidéré par l'engouement autour de l'événement, je ne me suis pas précipité sur le site de réservations, mais une amie prévenante l'a heureusement fait pour moi. Il faut dire que de toute la vague britpop des années 90, Supergrass est le seul groupe que j'écoute sans réserve. Ils sont arrivés un peu après les poids lourds, mais avec beaucoup de fraîcheur et sans les tendances arty de Blur ou Pulp, sans le surjeu glam de Suede ni les melons aux hormones des frères Gallagher.
Quand ils ont débarqué sur la scène du Casino de Paris ce mardi soir, je venais à peine d'entrer dans cette salle très classieuse suite à un apéro tardif, dérouté par les annonces contradictoires sur les changements d'horaires ; il m'a donc fallu quelques morceaux pour me mettre dedans, d'autant que la mise en scène était assez éloignée de celle de leur tournée d'adieu. S'ils ont soigneusement pioché dans leurs six albums pour composer leur nouvelle setlist, ils ont clairement privilégié le premier, I Should Coco. Pourtant, malgré l'énergie punk des morceaux de celui-ci, ce concert n'avait pas grand chose de punk. Le groupe a traversé le concert comme en villégiature, prenant le temps de faire des blagues entre les morceaux, et jouant des versions assez proches de celles des albums. Si je n'ai toujours pas fait l'effort d'accorder un minimum d'attention à Road To Rouen, le reste était familier à mes oreilles : "I'd Like To Know" et son medley qui rappelle furieusement les Who, "Diamond Hoo Ha", le morceau le plus marquant du dernier album, "Moving" et son alternance de pop aérienne et de rock saccadé, le magnifique et lancinant "Late In The Day"... Tous ces morceaux piochent dans les différentes périodes de l'histoire du rock britannique : le quatuor majeur des sixties Beatles/Stones/Who Kinks, le glam-rock de Bowie et Bolan, le punk mélodique et élégant des Buzzcocks et des Jam... Les frangins Coombes maîtrisent leur art, l'un aux claviers, l'autre à la guitare et au chant, et le quatuor dans son ensemble respire l'amour de la musique et des belles pop songs bien troussées.
Il suffisait de voir le public reprendre en choeur "Can You Hear Us Pumping On Your Stereo?" pour comprendre la vitesse à laquelle se sont vendues les places pour ce concert. Ils ont beau avoir vendu beaucoup moins de disques et surtout de magazines people que certains de leurs camarades, ces quatre-là se sont fait une place dans le coeur d'un noyau dur de fidèles.
Avec en rappel les classiques "Caught By The Fuzz" et "Strange Ones", ce set qui m'a semblé s'achever prématurément au bout d'une heure a en fait duré plus d'une heure et demi. Et si ce concert n'avait pas l'intensité de ceux de la grande époque, il était à l'image d'un groupe qui maîtrise son sujet.
Quand ils ont débarqué sur la scène du Casino de Paris ce mardi soir, je venais à peine d'entrer dans cette salle très classieuse suite à un apéro tardif, dérouté par les annonces contradictoires sur les changements d'horaires ; il m'a donc fallu quelques morceaux pour me mettre dedans, d'autant que la mise en scène était assez éloignée de celle de leur tournée d'adieu. S'ils ont soigneusement pioché dans leurs six albums pour composer leur nouvelle setlist, ils ont clairement privilégié le premier, I Should Coco. Pourtant, malgré l'énergie punk des morceaux de celui-ci, ce concert n'avait pas grand chose de punk. Le groupe a traversé le concert comme en villégiature, prenant le temps de faire des blagues entre les morceaux, et jouant des versions assez proches de celles des albums. Si je n'ai toujours pas fait l'effort d'accorder un minimum d'attention à Road To Rouen, le reste était familier à mes oreilles : "I'd Like To Know" et son medley qui rappelle furieusement les Who, "Diamond Hoo Ha", le morceau le plus marquant du dernier album, "Moving" et son alternance de pop aérienne et de rock saccadé, le magnifique et lancinant "Late In The Day"... Tous ces morceaux piochent dans les différentes périodes de l'histoire du rock britannique : le quatuor majeur des sixties Beatles/Stones/Who Kinks, le glam-rock de Bowie et Bolan, le punk mélodique et élégant des Buzzcocks et des Jam... Les frangins Coombes maîtrisent leur art, l'un aux claviers, l'autre à la guitare et au chant, et le quatuor dans son ensemble respire l'amour de la musique et des belles pop songs bien troussées.
Il suffisait de voir le public reprendre en choeur "Can You Hear Us Pumping On Your Stereo?" pour comprendre la vitesse à laquelle se sont vendues les places pour ce concert. Ils ont beau avoir vendu beaucoup moins de disques et surtout de magazines people que certains de leurs camarades, ces quatre-là se sont fait une place dans le coeur d'un noyau dur de fidèles.
Avec en rappel les classiques "Caught By The Fuzz" et "Strange Ones", ce set qui m'a semblé s'achever prématurément au bout d'une heure a en fait duré plus d'une heure et demi. Et si ce concert n'avait pas l'intensité de ceux de la grande époque, il était à l'image d'un groupe qui maîtrise son sujet.
Parfait 17/20 | par Myfriendgoo |
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