The Cosmic Jokers
Galactic Supermarket |
Label :
Kosmische Musik |
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[Chronique en aveugle #27] Le rédacteur ne savait rien de l'identité de l'artiste dont il a chroniqué le présent album.
Il y avait tout à craindre de cet envoi mystère. La fourberie de Lok n'ayant d'égal que son goût prononcé pour les musiques déviantes, un colis piégé était une option tout à fait envisageable. Mais cet homme est bon.
Et à ma grande surprise, ce double-clic tant redouté, ne provoqua aucune déflagration. Nulle trace de synthé résolument kitsch ou de refrains honteusement puputes ici. L'humeur est à l'audace. A la liberté. Les sonorités s'entremêlent joyeusement, les instruments copulent sans a priori, les chakras sont ouverts, les idées sont posées sur la table, tout est brassé. Comme une jam session à laquelle on aurait été conviée. A l'auditeur de faire son tri dans le bordel ambiant ou de se laisser porter, la fleur au fusil, les esgourdes aux aguets...
Dès la deuxième piste, tout porte à croire que nous sommes en proie à des hallucinations ou illuminations divines. Mais la poursuite du voyage sensoriel s'effectue sans accroc. Lorsqu'une basse semble partir en éclaireur, bille en tête, encouragée par des percussions, elle est suivie de près par une guitare facétieuse, une flûte (de pan ?) aventureuse et tout ce petit monde s'accorde comme il peut, s'enfuit où il veut. De préférence, où on ne l'attend pas. Et puisque, plus on est de fous plus on se fend la poire, et plus on élargit le champ des possibles, pourquoi ne pas inviter à la fête un mélodica, un orgue ou un synthé désuet ? Tout le monde est le bienvenu du moment qu'il apporte sa pierre à l'édifice. Et son lot de surprises.
Ces gars (?)-là ne carburent sans doute pas qu'à l'eau fraîche, et ils raniment sous nos yeux ébahis une atmosphère d'un autre temps, un délicieux parfum anachronique. Comme si les fleurs, que l'on pensait fanées depuis le temps, étaient encore au pouvoir. Comme si le Grateful était encore en vie. Comme si le Jefferson n'avait jamais cessé de planer.
Même si on ne peut suivre aveuglément chacun de leurs délires durant cet étrange périple de près de 40 minutes, si on se demande parfois si quelqu'un ne s'est pas endormi sur la table de mixage ou si la place à l'improvisation n'était pas un peu trop grande, on ne peut que saluer la créativité, l'évolution perpétuelle de cette musique qui ne s'impose aucun carcan, ne s'interdit aucun égarement. L'imagination au pouvoir. En politique, le pragmatisme a vite étouffé l'utopie, en musique, le droit de rêver demeure autorisé. Pour ne pas dire essentiel.
Il y avait tout à craindre de cet envoi mystère. La fourberie de Lok n'ayant d'égal que son goût prononcé pour les musiques déviantes, un colis piégé était une option tout à fait envisageable. Mais cet homme est bon.
Et à ma grande surprise, ce double-clic tant redouté, ne provoqua aucune déflagration. Nulle trace de synthé résolument kitsch ou de refrains honteusement puputes ici. L'humeur est à l'audace. A la liberté. Les sonorités s'entremêlent joyeusement, les instruments copulent sans a priori, les chakras sont ouverts, les idées sont posées sur la table, tout est brassé. Comme une jam session à laquelle on aurait été conviée. A l'auditeur de faire son tri dans le bordel ambiant ou de se laisser porter, la fleur au fusil, les esgourdes aux aguets...
Dès la deuxième piste, tout porte à croire que nous sommes en proie à des hallucinations ou illuminations divines. Mais la poursuite du voyage sensoriel s'effectue sans accroc. Lorsqu'une basse semble partir en éclaireur, bille en tête, encouragée par des percussions, elle est suivie de près par une guitare facétieuse, une flûte (de pan ?) aventureuse et tout ce petit monde s'accorde comme il peut, s'enfuit où il veut. De préférence, où on ne l'attend pas. Et puisque, plus on est de fous plus on se fend la poire, et plus on élargit le champ des possibles, pourquoi ne pas inviter à la fête un mélodica, un orgue ou un synthé désuet ? Tout le monde est le bienvenu du moment qu'il apporte sa pierre à l'édifice. Et son lot de surprises.
Ces gars (?)-là ne carburent sans doute pas qu'à l'eau fraîche, et ils raniment sous nos yeux ébahis une atmosphère d'un autre temps, un délicieux parfum anachronique. Comme si les fleurs, que l'on pensait fanées depuis le temps, étaient encore au pouvoir. Comme si le Grateful était encore en vie. Comme si le Jefferson n'avait jamais cessé de planer.
Même si on ne peut suivre aveuglément chacun de leurs délires durant cet étrange périple de près de 40 minutes, si on se demande parfois si quelqu'un ne s'est pas endormi sur la table de mixage ou si la place à l'improvisation n'était pas un peu trop grande, on ne peut que saluer la créativité, l'évolution perpétuelle de cette musique qui ne s'impose aucun carcan, ne s'interdit aucun égarement. L'imagination au pouvoir. En politique, le pragmatisme a vite étouffé l'utopie, en musique, le droit de rêver demeure autorisé. Pour ne pas dire essentiel.
Bon 15/20 | par McNulty |
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