Supergrass
In It For The Money |
Label :
Parlophone |
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En cette an de grâce 1997, le monde n'attendait qu'une chose: le nouveau Oasis. Rien n'arrêterait la fratrie Gallag' cet été là. Du moins en théorie car deux disques sont venus d'Oxford juste avant, comme pour anticiper le plantage Be Here Now et le compenser: le premier eut l'impact culturel qu'aurait dû avoir le Oasis, ce disque qui non seulement cartonnerait, mais installerait durablement les auteurs sur le trône de la musique n'était pas l'oeuvre des Mancuniens mais de Radiohead.
Vous n'aimez pas OK Computer ? Trop prise de tête ? Au moins Oasis avait l'immédiateté ? Pas de problême, prenons l'autre groupe d'Oxford, Supergrass.
"Là pour le fric" qu'ils disent... les pauvres en ont malheureusement pas assez gagné vu leur génie total sur certaines compos de ce fantastique second disque. "Richard III", premier single, est à n'en point douter l'une des toutes meilleures chansons des années 90, riff génial, solo délirant, harmonies vocales à tomber... un condensé de tout ce qui se fait de mieux. Qu'on aime ou pas Supergrass, on ne peut que s'incliner devant un tel morceau qui, dans un monde idéal, aurait du exploser les charts. "Late In The Day", "It's Not Me" ou encore "Hollow Little Reign" sont les moments d'accalmies, judicieusement placés entre les autres diamants bruts pop-rock que la bande a concocté. Par rapport à I Should Coco, les Oxfordiens emmenés par Gaz ont pris de la bouteille, "Sun Hits The Sky" est une perfection de single, tout comme "Going Out" et son psychédélisme made in Liverpool. Supergrass s'impose avec ce disque comme l'un des tous meilleurs groupes de sa génération et il serait temps de les célébrer comme il se doit.
"You Can See Me" chante Gaz sur l'un des plus beaux morceaux du disque, malheureusement, peu l'ont vu, lui et sa bande. Ici, pas de poses arty ou pseudo intello-mystico-torturées, juste des chansons, excellentes de plus. Point barre.
Après tout le but d'un groupe est d'écrire de bonnes chansons, non ?
Vous n'aimez pas OK Computer ? Trop prise de tête ? Au moins Oasis avait l'immédiateté ? Pas de problême, prenons l'autre groupe d'Oxford, Supergrass.
"Là pour le fric" qu'ils disent... les pauvres en ont malheureusement pas assez gagné vu leur génie total sur certaines compos de ce fantastique second disque. "Richard III", premier single, est à n'en point douter l'une des toutes meilleures chansons des années 90, riff génial, solo délirant, harmonies vocales à tomber... un condensé de tout ce qui se fait de mieux. Qu'on aime ou pas Supergrass, on ne peut que s'incliner devant un tel morceau qui, dans un monde idéal, aurait du exploser les charts. "Late In The Day", "It's Not Me" ou encore "Hollow Little Reign" sont les moments d'accalmies, judicieusement placés entre les autres diamants bruts pop-rock que la bande a concocté. Par rapport à I Should Coco, les Oxfordiens emmenés par Gaz ont pris de la bouteille, "Sun Hits The Sky" est une perfection de single, tout comme "Going Out" et son psychédélisme made in Liverpool. Supergrass s'impose avec ce disque comme l'un des tous meilleurs groupes de sa génération et il serait temps de les célébrer comme il se doit.
"You Can See Me" chante Gaz sur l'un des plus beaux morceaux du disque, malheureusement, peu l'ont vu, lui et sa bande. Ici, pas de poses arty ou pseudo intello-mystico-torturées, juste des chansons, excellentes de plus. Point barre.
Après tout le but d'un groupe est d'écrire de bonnes chansons, non ?
Excellent ! 18/20 | par Thinwhitejs |
Posté le 18 juin 2007 à 16 h 01 |
Deuxième album du trio d'Oxford, après le séminal I Should Coco, In It For The Money est peut être le meilleur album de Supergrass.
Alliant la pop des Beatles/Kinks, le punk des Buzzcocks et le glam de T Rex avec la fougue des Pixies, les trois anglais offrent ici douze pépites de rock : décharge punk survitaminée ("Richard III") power pop 60's ("Sun Hits The Sky", "Going Out"), ballade bucolique ("Late In The Day", "It's Not Me"), rock carré ("G Song", "Cheapskate"), Supergrass tente tout et le réussit avec brio. Ici et là, cuivres, orgues ou cordes viennent parfaire la qualité déjà incroyable des compositions.
La qualité première de Supergrass (en comparaison de ses contemporains Oasis, Radiohead ou The Verve) est cette joviale coolitude, ce relâchement parfait, cet exquis dilettantisme, qui passerait pour du jemenfoutisme si le trio n'était pas aussi intègre et honnête. Preuve de leur talent et de la totale inspiration qui officie sur cet album, la dernière chanson : ce "Sometimes I Make You Sad" de folie, une bizarrerie absolue, un trip déjanté où une rythmique buccale (Gaz la human beatbox!!!) s'accompagne d'une guitare malade et de claviers effrayants avant de laisser place à un solo halluciné de banjo (!), le chorus final étant absolument magique.
Supergrass aurait dû rentrer avec cet album dans la cours des grands, malheureusement, les portes de la cours restèrent fermées et l'injustice jamais réparée. Supergrass est le dernier et meilleur représentant d'une pop britannique conquérante qui, grâce à In It For The Money, éblouira la concurrence pendant encore longtemps.
Alliant la pop des Beatles/Kinks, le punk des Buzzcocks et le glam de T Rex avec la fougue des Pixies, les trois anglais offrent ici douze pépites de rock : décharge punk survitaminée ("Richard III") power pop 60's ("Sun Hits The Sky", "Going Out"), ballade bucolique ("Late In The Day", "It's Not Me"), rock carré ("G Song", "Cheapskate"), Supergrass tente tout et le réussit avec brio. Ici et là, cuivres, orgues ou cordes viennent parfaire la qualité déjà incroyable des compositions.
La qualité première de Supergrass (en comparaison de ses contemporains Oasis, Radiohead ou The Verve) est cette joviale coolitude, ce relâchement parfait, cet exquis dilettantisme, qui passerait pour du jemenfoutisme si le trio n'était pas aussi intègre et honnête. Preuve de leur talent et de la totale inspiration qui officie sur cet album, la dernière chanson : ce "Sometimes I Make You Sad" de folie, une bizarrerie absolue, un trip déjanté où une rythmique buccale (Gaz la human beatbox!!!) s'accompagne d'une guitare malade et de claviers effrayants avant de laisser place à un solo halluciné de banjo (!), le chorus final étant absolument magique.
Supergrass aurait dû rentrer avec cet album dans la cours des grands, malheureusement, les portes de la cours restèrent fermées et l'injustice jamais réparée. Supergrass est le dernier et meilleur représentant d'une pop britannique conquérante qui, grâce à In It For The Money, éblouira la concurrence pendant encore longtemps.
Excellent ! 18/20
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