Supergrass
Paris [La Cigale] - vendredi 11 juin 2010 |
Vendredi 11 Juin, fébrilité absolue. C'est le début de la Coupe du Monde, et le soir même, la France fait son entrée contre l'Uruguay. Un rendez-vous immanquable. Les coups de fil fusent, personne n'imagine encore que je puisse dire non. Les questions ne laissent aucun doute : "Mec, alors ? Chez toi ? Chez truc ? Dans un bar ?". Et ma réponse, toujours la même, désarçonne :
"- Désolé vieux, je peux pas ce soir, j'vais à un concert. Le dernier de Supergrass."
Car deux mois avant, la nouvelle tombait. Supergrass se sépare. Bordel de merde, l'un des plus grands groupes des vingt dernières années aux oubliettes. Petite sucrerie de dernière minute, quatre concerts. Dont un à Paris. Le dernier... pour toujours. Je ne réfléchis même pas, je prends les foutues places, sans calculer que je devrais pour ça rater un match de mes bleus. Dommage, mais en même temps rien à foutre. Et puis privilégier le rock au foot, ça passe mieux auprès des filles.
11 juin au soir, donc, pendant que certains, bières en main, attendent le coup d'envoi, je suis à la Cigale, en compagnie d'un comparse peu intéressé par le sport. C'est mieux. On se vide une grosse bière, on pénètre dans la salle. Une nouvelle bière, on se pose.
A peine le temps de savourer la Heineken dans un gobelet en plastoc que la première partie débarque. Charlie Coombes (frère des deux autres) and The New Breeds. Ça envoie et c'est bien sympa. Mon comparse assure à lui tout seul l'ambiance de la salle, lance un "Woooo" bien senti. La mise en jambe parfaite. 6 ou 7 chansons. Entracte, troisième bière.
Et les lumières s'éteignent.
S'en suivent alors, sur un grand écran au fond de la scène, un patchwork de petites scénettes, des dessins animées et des petits films, de la prévention par le gouvernement anglais. On s'interroge sur ce truc louche, nos voisins de devant nous intiment de nous taire, c'est "Charley Says", c'est énorme, faut pas perturber. Aucun de nous deux n'avait déjà vu Supergrass, on se dit que c'est un truc putain de légendaire, alors on la boucle. 10 minutes de ça, puis silence, et enfin le concert.
Un concept simple mais puissant. Supergrass revient sur sa carrière, album par album, en commençant par le dernier. Une succession d'images rappellent l'artwork du skeud, bande son en conséquence. C'est génial. Et Supergrass débarque. "Diamond Hoo Ha" pour commencer.
Pour chaque album, il y aura la même présentation.
C'est gigantesque, plein d'émotion. Supergrass joue à merveille. Le public est en folie. On bouge, on pogote, on manque de se friter avec des connards de passage.
Rock'n Roll.
Les titres se succèdent, sans interruption. Évidemment, ça commence à sérieusement devenir la folie à partir des titres du X-Ray album. Je suis en transe pendant "Mary".
La présentation de I Should Coco provoque l'hystérie. Les derniers titres se jouent dans d'incessants pogos. Ils terminent, s'en vont, puis reviennent, pour terminer sur "Alright" et "Caught By The Fuzz". La fin parfaite. Charly Coombes débarque sur scène bouteille de champ' à la main et arrose le public. Le groupe pose ses guitares, s'embrasse. Accolade, salut de la foule. Puis ils partent. Sobre, efficace, émouvant. Gaz Coombes a-t-il lâché une larme ? Je crois bien, mais je ne suis pas sûr.
Je sors en sueur, sourd comme un pot. Je ne les reverrai plus.
Mais après ça, je crois que je n'aurais aucun regret.
Et en plus, la France a fait 0-0.
"- Désolé vieux, je peux pas ce soir, j'vais à un concert. Le dernier de Supergrass."
Car deux mois avant, la nouvelle tombait. Supergrass se sépare. Bordel de merde, l'un des plus grands groupes des vingt dernières années aux oubliettes. Petite sucrerie de dernière minute, quatre concerts. Dont un à Paris. Le dernier... pour toujours. Je ne réfléchis même pas, je prends les foutues places, sans calculer que je devrais pour ça rater un match de mes bleus. Dommage, mais en même temps rien à foutre. Et puis privilégier le rock au foot, ça passe mieux auprès des filles.
11 juin au soir, donc, pendant que certains, bières en main, attendent le coup d'envoi, je suis à la Cigale, en compagnie d'un comparse peu intéressé par le sport. C'est mieux. On se vide une grosse bière, on pénètre dans la salle. Une nouvelle bière, on se pose.
A peine le temps de savourer la Heineken dans un gobelet en plastoc que la première partie débarque. Charlie Coombes (frère des deux autres) and The New Breeds. Ça envoie et c'est bien sympa. Mon comparse assure à lui tout seul l'ambiance de la salle, lance un "Woooo" bien senti. La mise en jambe parfaite. 6 ou 7 chansons. Entracte, troisième bière.
Et les lumières s'éteignent.
S'en suivent alors, sur un grand écran au fond de la scène, un patchwork de petites scénettes, des dessins animées et des petits films, de la prévention par le gouvernement anglais. On s'interroge sur ce truc louche, nos voisins de devant nous intiment de nous taire, c'est "Charley Says", c'est énorme, faut pas perturber. Aucun de nous deux n'avait déjà vu Supergrass, on se dit que c'est un truc putain de légendaire, alors on la boucle. 10 minutes de ça, puis silence, et enfin le concert.
Un concept simple mais puissant. Supergrass revient sur sa carrière, album par album, en commençant par le dernier. Une succession d'images rappellent l'artwork du skeud, bande son en conséquence. C'est génial. Et Supergrass débarque. "Diamond Hoo Ha" pour commencer.
Pour chaque album, il y aura la même présentation.
C'est gigantesque, plein d'émotion. Supergrass joue à merveille. Le public est en folie. On bouge, on pogote, on manque de se friter avec des connards de passage.
Rock'n Roll.
Les titres se succèdent, sans interruption. Évidemment, ça commence à sérieusement devenir la folie à partir des titres du X-Ray album. Je suis en transe pendant "Mary".
La présentation de I Should Coco provoque l'hystérie. Les derniers titres se jouent dans d'incessants pogos. Ils terminent, s'en vont, puis reviennent, pour terminer sur "Alright" et "Caught By The Fuzz". La fin parfaite. Charly Coombes débarque sur scène bouteille de champ' à la main et arrose le public. Le groupe pose ses guitares, s'embrasse. Accolade, salut de la foule. Puis ils partent. Sobre, efficace, émouvant. Gaz Coombes a-t-il lâché une larme ? Je crois bien, mais je ne suis pas sûr.
Je sors en sueur, sourd comme un pot. Je ne les reverrai plus.
Mais après ça, je crois que je n'aurais aucun regret.
Et en plus, la France a fait 0-0.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Reen-Go!! |
Setlist :
Diamond Hoo Ha Men
Bad Blood
Outside
Rebel In You
Tales of Endurance
St Petersburg
Fin
Kiss of Life
Breacon Beacon
Rush Hour Soul
Funniest Thing
Grace
Moving
Mary
Eon
Pumping on Your Stereo
In It For The Money
Richard III
Late In The Day
Sun Hits The Sky
She's So Loose
Mansize Rooster
Strange Ones
Lenny
>>>
Alright
Caught By The Fuzz
Diamond Hoo Ha Men
Bad Blood
Outside
Rebel In You
Tales of Endurance
St Petersburg
Fin
Kiss of Life
Breacon Beacon
Rush Hour Soul
Funniest Thing
Grace
Moving
Mary
Eon
Pumping on Your Stereo
In It For The Money
Richard III
Late In The Day
Sun Hits The Sky
She's So Loose
Mansize Rooster
Strange Ones
Lenny
>>>
Alright
Caught By The Fuzz
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