Fontaines D.C.
Paris [Olympia] - lundi 11 avril 2022 |
J'ai beau chercher, il me semble bien que le dernier concert à l'Olympia auquel j'ai assisté, était celui des Pogues.
Cela remonte donc à quelques années et me fait dire que le temps me surprendra toujours autant à passer si vite. Quel con, ce temps.
En pénétrant dans la salle, sans doute mon cerveau fait-il le parallèle entre l'énergie de Shane et sa bande, à une époque bel et bien révolue, 30 ans
auparavant, et celle que nous nous apprêtons à absorber ce lundi 11 avril 2022.
Cassée en deux suite à une sombre problématique posturale post (punk) opératoire, je me sens un peu fébrile à l'idée de devoir tenir debout 3h dans la fosse.
J'oublie bien vite mon état durant la première partie que je trouve ultra classe : Le chant de Katie Ball des Just Mustards me rappelle par moment la jeune Björk lors de ses débuts solo (pas la vielle cantatrice déjantée et rabat-joie de ces dernières années), et leur son m'évoque un subtil mélange du meilleur de Warpaint et de consonances évidentes de My Bloody Valentine dans les distorsions de guitares et autres nappes envoûtantes.
Ça ne bouge pas, ça emprunte une attitude shoegaze, et cet état de fait, paraissant glacial, répand une ambiance non moins grandiose.
Cette découverte me met la tête dans la soirée, qui s'annonce plus qu'électrique.
C'est un coup de cœur et Il y a fort à parier que je retournerai les écouter prochainement.
Les Fontaines D.C se font désirer, ne se pointent que vers 21H20 au bas mot.
On aura eu le temps d'aller chercher une pinte en jouant des coudes (et des docs) pour retrouver notre place plutôt centrale, place de laquelle nous ne pourrons ensuite plus déménager, impossible de bouger, compressés dans un Olympia bondé.
La chaleur et la promiscuité n'ont aucune importance, et fuck les gestes barrières en passant, car lorsque le groupe se présente sur scène, nous sommes projetées dans un concert nerveux et exalté, et gueuler, chanter, sauter, semble plus important pendant que "a Hero's death", "Television screens","Jackie down the line" ou le très court et parfait "Big" résonnent dans la mythique salle du 9eme...
Ce que nous offrent les Irlandais est un torrent d'énergie, une déflagration de punk rock, un relent d'années 90, un retour à ce qui nous fait sentir vivant.
C'est la force de ces jeunes chiens fous, pas si fous que ça, car le set sera beaucoup plus maîtrisé que leur date au bataclan en 2019.
Là où le flegme était de mise, ils ont désormais l'envergure d'un groupe qui sait ce qu'il fait et qui sait exactement ce qu'il envoie à son public.
Grian Chatten est bel et bien présent, mène la danse, conscient de l'impact que son groupe possède désormais sur la scène rock et de l'accueil que nous leur faisons.
Il me fait penser depuis le début à une réincarnation moins tourmentée de Ian Curtis, par sa prestance mêlée à cette pointe d'arrogance et de détachement :
Il fait partie de ceux qui savent qu'ils créent de l'exceptionnel.
Un tel shoot d'énergie c'est bien ce qu'il fallait pour pallier au lendemain de ce triste dimanche de premier tour de présidentielles.
Selon mon compagnon de fortune ce soir-là "le sol aura fait bouger même les moins expansifs" comme lui : en effet impossible de ne pas être pris dans les gesticulations de la foule surexcitée.
Ma colonne vertébrale aura à cette occasion été remise en place.
Ce qui me fait dire que le rock nous fera, toujours et encore, tenir debout.
Jouissif.
Cela remonte donc à quelques années et me fait dire que le temps me surprendra toujours autant à passer si vite. Quel con, ce temps.
En pénétrant dans la salle, sans doute mon cerveau fait-il le parallèle entre l'énergie de Shane et sa bande, à une époque bel et bien révolue, 30 ans
auparavant, et celle que nous nous apprêtons à absorber ce lundi 11 avril 2022.
Cassée en deux suite à une sombre problématique posturale post (punk) opératoire, je me sens un peu fébrile à l'idée de devoir tenir debout 3h dans la fosse.
J'oublie bien vite mon état durant la première partie que je trouve ultra classe : Le chant de Katie Ball des Just Mustards me rappelle par moment la jeune Björk lors de ses débuts solo (pas la vielle cantatrice déjantée et rabat-joie de ces dernières années), et leur son m'évoque un subtil mélange du meilleur de Warpaint et de consonances évidentes de My Bloody Valentine dans les distorsions de guitares et autres nappes envoûtantes.
Ça ne bouge pas, ça emprunte une attitude shoegaze, et cet état de fait, paraissant glacial, répand une ambiance non moins grandiose.
Cette découverte me met la tête dans la soirée, qui s'annonce plus qu'électrique.
C'est un coup de cœur et Il y a fort à parier que je retournerai les écouter prochainement.
Les Fontaines D.C se font désirer, ne se pointent que vers 21H20 au bas mot.
On aura eu le temps d'aller chercher une pinte en jouant des coudes (et des docs) pour retrouver notre place plutôt centrale, place de laquelle nous ne pourrons ensuite plus déménager, impossible de bouger, compressés dans un Olympia bondé.
La chaleur et la promiscuité n'ont aucune importance, et fuck les gestes barrières en passant, car lorsque le groupe se présente sur scène, nous sommes projetées dans un concert nerveux et exalté, et gueuler, chanter, sauter, semble plus important pendant que "a Hero's death", "Television screens","Jackie down the line" ou le très court et parfait "Big" résonnent dans la mythique salle du 9eme...
Ce que nous offrent les Irlandais est un torrent d'énergie, une déflagration de punk rock, un relent d'années 90, un retour à ce qui nous fait sentir vivant.
C'est la force de ces jeunes chiens fous, pas si fous que ça, car le set sera beaucoup plus maîtrisé que leur date au bataclan en 2019.
Là où le flegme était de mise, ils ont désormais l'envergure d'un groupe qui sait ce qu'il fait et qui sait exactement ce qu'il envoie à son public.
Grian Chatten est bel et bien présent, mène la danse, conscient de l'impact que son groupe possède désormais sur la scène rock et de l'accueil que nous leur faisons.
Il me fait penser depuis le début à une réincarnation moins tourmentée de Ian Curtis, par sa prestance mêlée à cette pointe d'arrogance et de détachement :
Il fait partie de ceux qui savent qu'ils créent de l'exceptionnel.
Un tel shoot d'énergie c'est bien ce qu'il fallait pour pallier au lendemain de ce triste dimanche de premier tour de présidentielles.
Selon mon compagnon de fortune ce soir-là "le sol aura fait bouger même les moins expansifs" comme lui : en effet impossible de ne pas être pris dans les gesticulations de la foule surexcitée.
Ma colonne vertébrale aura à cette occasion été remise en place.
Ce qui me fait dire que le rock nous fera, toujours et encore, tenir debout.
Jouissif.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par 17 seconds |
En ligne
312 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages