David Byrne
The Catherine Wheel |
Label :
Sire |
||||
Question tout d'abord : que savez vous vraiment de David Byrne ?
Réponse : bah, euh, c'est l'ex chanteur de Talking Heads, un super groupe de funk expérimental pop et punk. Après ça, il s'est teint les cheveux en gris, il a fait de la musique bizarre avec pleins de gens et il apparait dans des émissions ou il parle de trucs bizarres.
Ok, vous y êtes presque. On connait presque et plus ou moins tous Talking Heads, mais on limite souvent le groupe au chanteur (et vaguement leader) David Byrne. De lui même, il a pourtant apporté sa contribution a de nombreux autres thèmes : en outre de la musique, monsieur Byrne s'intéresse également aux arts plastiques, au vélo et à l'architecture. Dans le cas présent, il s'agit d'un album composé pour le spectacle de danse The Catherine Wheel dirigé par Twyla Tharp, célèbre chorégraphe new-yorkaise.
1980. Les Heads sont en plein boom. Ils viennent de sortir Remain In Light et font le tour du monde pour en décortiquer le groove en live. Entre deux concerts, Byrne rencontre et s'éprend de Twyla Tharp (femme de 11 ans son ainé). Tharp est en train d'imaginer un spectacle de danse qui serait rythmé par un genre de musique funky expérimentale. Afin donc de réaliser le score de son projet "Dysfunktional Family Dance", Tharp tente d'approcher Talking Heads et finira par attirer Byrne uniquement. Ce dernier est également en pleine production d'un disque en collaboration avec Brian Eno, album qui se veut novateur. Tharp est séduite (au sens humain comme artistique) et "engage" Byrne pour créer la bande son de son futur spectacle.
Une fois la tournée de Remain In Light et l'album collaboratif avec Eno (My Life In The Bush Of Ghosts) sorti en ce début d'année 1981, Byrne peut enfin se concentrer sur ce nouveau projet. Au même moment débarque Gary Kurfirst, manager de Talking Heads et de nombreux autres groupes new wave tels que The B-52's, Pretenders ou Eurythmics. Ce dernier lui demande justement de produire le troisième album des 52's, Mesopotamia.
Byrne se retrouve donc coincé entre deux projets et forcé de les mener à bien. Il compose et enregistre une partie des morceaux de The Catherine Wheel en plusieurs fois, au studio Blank Tapes de New York. Travaillant sur Mesopotamia le jour, il travaille sur son projet la nuit tout en se reposant par bribes entre deux. Pour capturer toutes ses idées musicales pour The Catherine Wheel, Byrne fait appel a nombre de musiciens additionnels tels qu'Adrian Belew (King Crimson), John Chernoff, Yogi Horton, ses collègues de Talking Heads Jerry Harrison, Dolette McDonald, Bernie Worrell et Steve Scales ainsi que bien sûr, Brian Eno, qui n'a pas pu s'empêcher de visiter les studios et de participer sur deux morceaux.
Abandonnant quasiment les B-52's pour son projet, Byrne doit se dépêcher de boucler son album pour la première du spectacle en septembre 1981. Une fois réalisé, l'album sort une première fois en décembre de la même année sur format vinyle et K7, n'intégrant qu'une moitié des morceaux entendus pendant la prestation. Il faudra attendre 1987 pour qu'une éventuelle version CD avec la totalité des 23 morceaux composés voie le jour.
En résultat, The Catherine Wheel est peut-être une bande son de spectacle de danse, mais c'est avant tout le premier véritable album solo de David Byrne et un monument de funk expérimental. En se basant sur la version vinyle (11 titres sur 23), on retrouve tout ce qui faisait le charme de Fear Of Music, Remain In Light et de MLITBOG, en plus simplifié et pop toutefois. Les influences africaines et polyrythmiques sont toujours présentes, mais intégrées dans ce processus plus pop qui va transformer le son des Talking Heads par la suite. Les constructions rythmiques sont souvent frénétiques et toujours remplies de groove. Sur les onze morceaux, on retrouve des pop songs faisant le succès de Talking Heads ("My Big Hands", "Big Blue Plymouth"), la même chose mais en plus expérimental ("His Wife Refused", "Big Business", "Poison" et "What A Day That Was"). La plupart de ces morceaux seront d'ailleurs joués live ensuite avec les Talking Heads (cf Stop Making Sense pour la performance endiablée et complètement dingue de "What A Day That Was"). Le reste des morceaux est plus downtempo, avec des échos aux productions Eno/Byrne ("The Red House", "Eggs In A Briar Patch") ou aussi planantes que du rock progressif ("Two Soldiers" et la performance d'Adrian Belew, "Cloud Chamber" et "Light Bath").
The Catherine Wheel est un album à placer dans la quadrilogie des Talking Heads polyrythmiques, entre Remain, MLITBOG et The Red And The Black de Jerry Harrison.
J'aurais presque envie de dire que cet album fait partie intégrante de la discographie des Heads tellement Byrne à changé son style lorsqu'il à poursuivi sa carrière solo à partir de la toute fin des années 80...
Réponse : bah, euh, c'est l'ex chanteur de Talking Heads, un super groupe de funk expérimental pop et punk. Après ça, il s'est teint les cheveux en gris, il a fait de la musique bizarre avec pleins de gens et il apparait dans des émissions ou il parle de trucs bizarres.
Ok, vous y êtes presque. On connait presque et plus ou moins tous Talking Heads, mais on limite souvent le groupe au chanteur (et vaguement leader) David Byrne. De lui même, il a pourtant apporté sa contribution a de nombreux autres thèmes : en outre de la musique, monsieur Byrne s'intéresse également aux arts plastiques, au vélo et à l'architecture. Dans le cas présent, il s'agit d'un album composé pour le spectacle de danse The Catherine Wheel dirigé par Twyla Tharp, célèbre chorégraphe new-yorkaise.
1980. Les Heads sont en plein boom. Ils viennent de sortir Remain In Light et font le tour du monde pour en décortiquer le groove en live. Entre deux concerts, Byrne rencontre et s'éprend de Twyla Tharp (femme de 11 ans son ainé). Tharp est en train d'imaginer un spectacle de danse qui serait rythmé par un genre de musique funky expérimentale. Afin donc de réaliser le score de son projet "Dysfunktional Family Dance", Tharp tente d'approcher Talking Heads et finira par attirer Byrne uniquement. Ce dernier est également en pleine production d'un disque en collaboration avec Brian Eno, album qui se veut novateur. Tharp est séduite (au sens humain comme artistique) et "engage" Byrne pour créer la bande son de son futur spectacle.
Une fois la tournée de Remain In Light et l'album collaboratif avec Eno (My Life In The Bush Of Ghosts) sorti en ce début d'année 1981, Byrne peut enfin se concentrer sur ce nouveau projet. Au même moment débarque Gary Kurfirst, manager de Talking Heads et de nombreux autres groupes new wave tels que The B-52's, Pretenders ou Eurythmics. Ce dernier lui demande justement de produire le troisième album des 52's, Mesopotamia.
Byrne se retrouve donc coincé entre deux projets et forcé de les mener à bien. Il compose et enregistre une partie des morceaux de The Catherine Wheel en plusieurs fois, au studio Blank Tapes de New York. Travaillant sur Mesopotamia le jour, il travaille sur son projet la nuit tout en se reposant par bribes entre deux. Pour capturer toutes ses idées musicales pour The Catherine Wheel, Byrne fait appel a nombre de musiciens additionnels tels qu'Adrian Belew (King Crimson), John Chernoff, Yogi Horton, ses collègues de Talking Heads Jerry Harrison, Dolette McDonald, Bernie Worrell et Steve Scales ainsi que bien sûr, Brian Eno, qui n'a pas pu s'empêcher de visiter les studios et de participer sur deux morceaux.
Abandonnant quasiment les B-52's pour son projet, Byrne doit se dépêcher de boucler son album pour la première du spectacle en septembre 1981. Une fois réalisé, l'album sort une première fois en décembre de la même année sur format vinyle et K7, n'intégrant qu'une moitié des morceaux entendus pendant la prestation. Il faudra attendre 1987 pour qu'une éventuelle version CD avec la totalité des 23 morceaux composés voie le jour.
En résultat, The Catherine Wheel est peut-être une bande son de spectacle de danse, mais c'est avant tout le premier véritable album solo de David Byrne et un monument de funk expérimental. En se basant sur la version vinyle (11 titres sur 23), on retrouve tout ce qui faisait le charme de Fear Of Music, Remain In Light et de MLITBOG, en plus simplifié et pop toutefois. Les influences africaines et polyrythmiques sont toujours présentes, mais intégrées dans ce processus plus pop qui va transformer le son des Talking Heads par la suite. Les constructions rythmiques sont souvent frénétiques et toujours remplies de groove. Sur les onze morceaux, on retrouve des pop songs faisant le succès de Talking Heads ("My Big Hands", "Big Blue Plymouth"), la même chose mais en plus expérimental ("His Wife Refused", "Big Business", "Poison" et "What A Day That Was"). La plupart de ces morceaux seront d'ailleurs joués live ensuite avec les Talking Heads (cf Stop Making Sense pour la performance endiablée et complètement dingue de "What A Day That Was"). Le reste des morceaux est plus downtempo, avec des échos aux productions Eno/Byrne ("The Red House", "Eggs In A Briar Patch") ou aussi planantes que du rock progressif ("Two Soldiers" et la performance d'Adrian Belew, "Cloud Chamber" et "Light Bath").
The Catherine Wheel est un album à placer dans la quadrilogie des Talking Heads polyrythmiques, entre Remain, MLITBOG et The Red And The Black de Jerry Harrison.
J'aurais presque envie de dire que cet album fait partie intégrante de la discographie des Heads tellement Byrne à changé son style lorsqu'il à poursuivi sa carrière solo à partir de la toute fin des années 80...
Excellent ! 18/20 | par EmixaM |
Un mot sur la prestation visuelle également, visible sur youtube (merci la BBC). Je ne suis pas familier au monde de la danse et du spectacle, mais la mixture des chorégraphies et de la mise en scène de Tharp avec la musique de Byrne est vraiment hypnotique.
En ligne
445 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages