Carpenter Brut
Nantes [Le Ferrailleur] - jeudi 28 janvier 2016 |
Après avoir écouté les trois courts disques de Carpenter Brut, après avoir joué de longues heures aux deux Hotline Miami, le prochain stade était forcément de voir ce type sur scène, surtout après avoir loupé son acolyte synthétique Perturbator il y a quelques mois.
C'est donc en ce dernier jeudi de janvier que Le Ferrailleur accueille l'homme derrière "Run, Sally, Run" & "Anarchy Road", qui est accompagné sur scène de la section guitare/batterie d'Hacride, figure poitevine du black métal français, histoire de donner un peu plus de corps à ses compos analogiques. Mais surtout parce que tout le monde le sait, il n'y a rien de plus chiant que de voir un type hocher derrière son Mac en triturant quelques potards sur sa table de mixage adjacente. Terminator Rex, qui assure la première partie, fait pourtant parti de ces gens là. Malgré des titres très addictifs sur disques (cf son Bandcamp bien fourni), il peine à (me) convaincre, malgré les projections d'extraits de films derrière lui, allant de la science fiction cheap à Retour Vers le Futur, on ne sait jamais vraiment ce qu'il fait du coup, difficile de démêlé ce qui est bouclé sur sur son Mac & déclenché par une simple pression de la touche espace de ce qui est joué live. Après quelques titres, l'air frais de l'extérieur & l'appel de la bière en gobelet se font plus fort que l'attaque de beat du tatoué sympathique, et c'est patiemment sur la terrasse que l'on attend la sortie de la foule pendant le manège des roadies.
On se fraie tant bien que mal une place convenable, pour éviter de devenir le carrefour chiotte/bar par exemple et se faire doucement bousculer par les envies naturelles de remplissage/vidage de vessies.
C'est donc à ce moment là, entre les deux concerts que l'on peut commencer une étude approximative du public concerné par un concert de Carpenter Brut. Pour faire simple & caricatural (le funky n'a pas vraiment sa place ici, alors laissons place à la caricature), Il y a d'un côté les metalleux, arborant des t shirts de groupes obscures & de festivals tels Motocultor & Hellfest, bracelets cloutés & longue tignasse de rigueur. De l'autre, plus jeunes, une partie qu'on pourrait presque qualifié de clubbeurs, qui comme dirait l'autre ont envie de se la donner grave. Mais je ne suis pas là pour juger qui que ce soit, c'était là un simple constat informatif de la faune de la soirée. Le temps que je vous explique tout ça le matos est installé (ça c'est du timing n'est ce pas), la musique de fond s'arrête, et les trois compères arrivent sur scène.
Le public est d'emblée totalement acquis à la cause du trio, reconnaissant chaque titre dès les premières notes. Les premiers titres passent tout seul, Mr Brut à droite de la scène alterne entre ses multiples claviers & ses pads, Florent derrière la batterie se la joue métronome au diapason avec les beats digitaux générés par les machines, et Adrien derrière sa longue chevelure & sa guitare "Flying V" typiquement métal alterne entre solos & la rythmique à la wahwah. Puis peu à peu... Je reviens vite à ce peu à peu.
C'est un peu le majeur défaut de ce concert, la place omniprésente tenue par cette guitare. Peut être est ce du à l'emplacement savamment choisi en face de l'enceinte gauche, mais elle couvrait souvent les claviers, donnant aux morceaux une direction plus hard fm 80's que synthwave. Les projections aux diapasons de la musique s'enchainaient dans un mélange rouge sang, savant montage de films d'horreurs donnant plus de corps aux titres, "Meet Matt Stryker", "Roller Mobster" et j'en passe apparaissant à l'écran pendant quelques invasions de Zombies.
Peu à peu donc, alors que l'on avance dans le set, une légère lassitude se fait ressentir. Le spectre sonore est toujours plus ou moins le même, peu de variations et on se rend compte au final... Que c'est un peu toujours la même chose. Impression vite effacée à la réécoute des disques quelques jours plus tard, qui contiennent indéniablement leur lot de pépites rétrofuturistes, mais sur scène ce soir là, ça ne prend malheureusement pas sur la longueur.
Mais à la vue des réactions du public sus décrit & des cornes du malin qui s'élevaient à tout bout de champ, je me dis que j'en attendais peut être trop, que la direction prise pour le live ne me convient simplement pas, mais elle ravit la foule, tant mieux pour lui quelque part. Dans quelques années, je vois bien Carpenter Brut se faire ovationner sur la Mainstage du Hellfest, tant le set est carré et efficace malgré tout.
Un petit coup d'oeil curieux sur la table du merch en sortant pour voir la Trilogie en jolie édition gatefold trois vinyles, mais les 40 euros demandés font que je ne m'attarde pas plus que ça.
Oui, je suis déçu, mais une nouvelle fois je me dis quand même que c'est peut être un mauvais placement, une balance hâtive ou autre chose, qu'avec une guitare davantage en retrait le concert aurait été bien différent. Ou pas, je serai de toute façon fixé la prochaine fois !
C'est donc en ce dernier jeudi de janvier que Le Ferrailleur accueille l'homme derrière "Run, Sally, Run" & "Anarchy Road", qui est accompagné sur scène de la section guitare/batterie d'Hacride, figure poitevine du black métal français, histoire de donner un peu plus de corps à ses compos analogiques. Mais surtout parce que tout le monde le sait, il n'y a rien de plus chiant que de voir un type hocher derrière son Mac en triturant quelques potards sur sa table de mixage adjacente. Terminator Rex, qui assure la première partie, fait pourtant parti de ces gens là. Malgré des titres très addictifs sur disques (cf son Bandcamp bien fourni), il peine à (me) convaincre, malgré les projections d'extraits de films derrière lui, allant de la science fiction cheap à Retour Vers le Futur, on ne sait jamais vraiment ce qu'il fait du coup, difficile de démêlé ce qui est bouclé sur sur son Mac & déclenché par une simple pression de la touche espace de ce qui est joué live. Après quelques titres, l'air frais de l'extérieur & l'appel de la bière en gobelet se font plus fort que l'attaque de beat du tatoué sympathique, et c'est patiemment sur la terrasse que l'on attend la sortie de la foule pendant le manège des roadies.
On se fraie tant bien que mal une place convenable, pour éviter de devenir le carrefour chiotte/bar par exemple et se faire doucement bousculer par les envies naturelles de remplissage/vidage de vessies.
C'est donc à ce moment là, entre les deux concerts que l'on peut commencer une étude approximative du public concerné par un concert de Carpenter Brut. Pour faire simple & caricatural (le funky n'a pas vraiment sa place ici, alors laissons place à la caricature), Il y a d'un côté les metalleux, arborant des t shirts de groupes obscures & de festivals tels Motocultor & Hellfest, bracelets cloutés & longue tignasse de rigueur. De l'autre, plus jeunes, une partie qu'on pourrait presque qualifié de clubbeurs, qui comme dirait l'autre ont envie de se la donner grave. Mais je ne suis pas là pour juger qui que ce soit, c'était là un simple constat informatif de la faune de la soirée. Le temps que je vous explique tout ça le matos est installé (ça c'est du timing n'est ce pas), la musique de fond s'arrête, et les trois compères arrivent sur scène.
Le public est d'emblée totalement acquis à la cause du trio, reconnaissant chaque titre dès les premières notes. Les premiers titres passent tout seul, Mr Brut à droite de la scène alterne entre ses multiples claviers & ses pads, Florent derrière la batterie se la joue métronome au diapason avec les beats digitaux générés par les machines, et Adrien derrière sa longue chevelure & sa guitare "Flying V" typiquement métal alterne entre solos & la rythmique à la wahwah. Puis peu à peu... Je reviens vite à ce peu à peu.
C'est un peu le majeur défaut de ce concert, la place omniprésente tenue par cette guitare. Peut être est ce du à l'emplacement savamment choisi en face de l'enceinte gauche, mais elle couvrait souvent les claviers, donnant aux morceaux une direction plus hard fm 80's que synthwave. Les projections aux diapasons de la musique s'enchainaient dans un mélange rouge sang, savant montage de films d'horreurs donnant plus de corps aux titres, "Meet Matt Stryker", "Roller Mobster" et j'en passe apparaissant à l'écran pendant quelques invasions de Zombies.
Peu à peu donc, alors que l'on avance dans le set, une légère lassitude se fait ressentir. Le spectre sonore est toujours plus ou moins le même, peu de variations et on se rend compte au final... Que c'est un peu toujours la même chose. Impression vite effacée à la réécoute des disques quelques jours plus tard, qui contiennent indéniablement leur lot de pépites rétrofuturistes, mais sur scène ce soir là, ça ne prend malheureusement pas sur la longueur.
Mais à la vue des réactions du public sus décrit & des cornes du malin qui s'élevaient à tout bout de champ, je me dis que j'en attendais peut être trop, que la direction prise pour le live ne me convient simplement pas, mais elle ravit la foule, tant mieux pour lui quelque part. Dans quelques années, je vois bien Carpenter Brut se faire ovationner sur la Mainstage du Hellfest, tant le set est carré et efficace malgré tout.
Un petit coup d'oeil curieux sur la table du merch en sortant pour voir la Trilogie en jolie édition gatefold trois vinyles, mais les 40 euros demandés font que je ne m'attarde pas plus que ça.
Oui, je suis déçu, mais une nouvelle fois je me dis quand même que c'est peut être un mauvais placement, une balance hâtive ou autre chose, qu'avec une guitare davantage en retrait le concert aurait été bien différent. Ou pas, je serai de toute façon fixé la prochaine fois !
Pas mal 13/20 | par X_Lok |
Photo par Insane Motion : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10702269 ... amp;type=3
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