Mendelson
Paris [Le Nouveau Casino] - mardi 10 juillet 2001 |
J'ai découvert Mendelson peu de temps avant ce fameux 10 juillet ensoleillé et étouffant. Un ami m'avait fait écouter l'album Quelque Part. C'est le genre d'ami que tout le monde devrait avoir, toujours là pour les bons plans musique, toujours en avance sur les autres et toujours un certain bon goût pour les bonnes choses.
Mendelson était une bonne chose, ce disque était prenant de par sa formation très 'free jazz' et son grand gaillard de chanteur charismatique prénommé Pascal. La présence de Michel Cloup sur ce disque ne faisait que me rassurer dans le fait que je touchais là une oeuvre à part ... ce Michel Cloup, idôle de ma jeune vie d'adulte.
Devant tant de certitudes je me lançais seul pour aller voir ce groupe sur scène, en espérant qu'il me donne autant (voire plus) de plaisir que le disque. La salle se situait dans le 11ème arrondissement, rue Oberkampf, un quartier de la capitale très vivant que je ne connaissais pas à l'époque.
Il y avait très peu de monde devant cette petite salle. Petite crainte de ma part, serais-je le seul à apprecier Mendelson ? Non j'exagère, la salle se remplit tout doucement pour finalement atteindre une centaine de personnes à l'entrée de la première partie nommée Flop.
Flop était un groupe plus qu'agréable qui faisait sourire les gens, et qui me préparait très bien pour l'entrée en scène de Mendelson.
Les voilà enfin. Ils étaient cinq. Pascal ne manqua pas de saluer la maigre foule tantôt assise, tantôt debout au bar. Et le set démarra par "Bienvenue à Lacanau", chronique d'une femme suicidée. Mendelson ferait il dans le glauque ? ... Non pas du tout, Mendelson touche à toutes les émotions, dans l'ironie, le cynisme, le rire, la tristesse.
On grince des dents mais on continue avec toujours autant de plaisir à écouter ces morceaux plus ou moins longs qui s'étalent ce soir-là sur plus de 2 heures. Des morceaux fabuleux tels "Monsieur", "Combs La Ville, "Quelque Part", "Pinto", ne peuvent qu' imposer le respect devant tant de maîtrise et tant de plaisir donné à mes oreilles, pourtant parfois difficiles musicalement.
Il y a cette contrebasse entêtante qui dès les premières notes de "Quelque Part" fait froid dans le dos. Et ce saxophone joué par un mec qu'on croirait épileptique et qui pousse son instrument dans ses derniers retranchements.
Jusqu'à la dernière note de "Marie-Hélène", je n'ai pas envi de partir, ces 2 heures m'ont paru ridicules pour un tel concert, il en aurait fallu 3 voire 4, pour me combler.
Ironie du sort, Pascal explique qu'il s'agit du dernier concert de Mendelson avant très très longtemps, de quoi rester amer mais de quoi quitter cette salle après avoir pris un plaisir immense à écouter ces 5 mecs bourrés de talent et qui méritent bien plus que cet anonymat.
Ce soir là Pascal Bouaziz jouait de la guitare et il chantait aussi, Pierre-Yves Louis jouait de la guitare, Olivier Féjoz jouait de la contrabasse, Emmanuel Bacquet jouait du saxophone et Meïr Cohen jouait de la batterie.
Ce concert reste pour moi une référence pas encore égalée en matière de concert, et Dieu sait que j'en ai vu des concerts, des bons, des très bons, des inutiles, des mauvais ... et il faudra attendre pratiquement trois ans pour revoir Mendelson sur scène avec un nouveau disque tout autant fabuleux.
Merci encore messieurs.
Mendelson était une bonne chose, ce disque était prenant de par sa formation très 'free jazz' et son grand gaillard de chanteur charismatique prénommé Pascal. La présence de Michel Cloup sur ce disque ne faisait que me rassurer dans le fait que je touchais là une oeuvre à part ... ce Michel Cloup, idôle de ma jeune vie d'adulte.
Devant tant de certitudes je me lançais seul pour aller voir ce groupe sur scène, en espérant qu'il me donne autant (voire plus) de plaisir que le disque. La salle se situait dans le 11ème arrondissement, rue Oberkampf, un quartier de la capitale très vivant que je ne connaissais pas à l'époque.
Il y avait très peu de monde devant cette petite salle. Petite crainte de ma part, serais-je le seul à apprecier Mendelson ? Non j'exagère, la salle se remplit tout doucement pour finalement atteindre une centaine de personnes à l'entrée de la première partie nommée Flop.
Flop était un groupe plus qu'agréable qui faisait sourire les gens, et qui me préparait très bien pour l'entrée en scène de Mendelson.
Les voilà enfin. Ils étaient cinq. Pascal ne manqua pas de saluer la maigre foule tantôt assise, tantôt debout au bar. Et le set démarra par "Bienvenue à Lacanau", chronique d'une femme suicidée. Mendelson ferait il dans le glauque ? ... Non pas du tout, Mendelson touche à toutes les émotions, dans l'ironie, le cynisme, le rire, la tristesse.
On grince des dents mais on continue avec toujours autant de plaisir à écouter ces morceaux plus ou moins longs qui s'étalent ce soir-là sur plus de 2 heures. Des morceaux fabuleux tels "Monsieur", "Combs La Ville, "Quelque Part", "Pinto", ne peuvent qu' imposer le respect devant tant de maîtrise et tant de plaisir donné à mes oreilles, pourtant parfois difficiles musicalement.
Il y a cette contrebasse entêtante qui dès les premières notes de "Quelque Part" fait froid dans le dos. Et ce saxophone joué par un mec qu'on croirait épileptique et qui pousse son instrument dans ses derniers retranchements.
Jusqu'à la dernière note de "Marie-Hélène", je n'ai pas envi de partir, ces 2 heures m'ont paru ridicules pour un tel concert, il en aurait fallu 3 voire 4, pour me combler.
Ironie du sort, Pascal explique qu'il s'agit du dernier concert de Mendelson avant très très longtemps, de quoi rester amer mais de quoi quitter cette salle après avoir pris un plaisir immense à écouter ces 5 mecs bourrés de talent et qui méritent bien plus que cet anonymat.
Ce soir là Pascal Bouaziz jouait de la guitare et il chantait aussi, Pierre-Yves Louis jouait de la guitare, Olivier Féjoz jouait de la contrabasse, Emmanuel Bacquet jouait du saxophone et Meïr Cohen jouait de la batterie.
Ce concert reste pour moi une référence pas encore égalée en matière de concert, et Dieu sait que j'en ai vu des concerts, des bons, des très bons, des inutiles, des mauvais ... et il faudra attendre pratiquement trois ans pour revoir Mendelson sur scène avec un nouveau disque tout autant fabuleux.
Merci encore messieurs.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Dee.seven |
Setlist :
> Bienvenue à Lacanau
> Monsieur
> Pinto
> Combs la Ville
> Ce N'est Plus La Peine
> Quelque Part
> Café-Tabac
> Une Vie Tranquille
> Katherine Hepburn
> Mon Frère
> Où est Passé Le Week End ?
> Marie-Hélène
Première partie : Flop
> Bienvenue à Lacanau
> Monsieur
> Pinto
> Combs la Ville
> Ce N'est Plus La Peine
> Quelque Part
> Café-Tabac
> Une Vie Tranquille
> Katherine Hepburn
> Mon Frère
> Où est Passé Le Week End ?
> Marie-Hélène
Première partie : Flop
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