San Carol

Rennes [Bar'hic (festival Nothing)] - vendredi 12 février 2016

 San Carol
Enfin ça y est je l'ai vu en live!
Ou plutôt je LES ai vus puisque c'est en mode gang (of four) que notre ami Maxime aka San Carol propose de nous délivrer sa musique jouissive et libératrice.

Flash back.

Echaudés par les les bars en trans où le seul moyen de voir les groupes est de camper depuis la veille dans les bars pour pouvoir espérer ne pas repartir brocouilles, nous décidons mon pote Jilo et moi d'arriver assez tôt, d'autant que l'horaire du début des hostilités n'est pas très clair, tout comme l'ordre des trois groupes qui joueront ce soir.

Il est 19h30 et le premier groupe, "Des Roses", joue à 21h. A cette heure dans le bar, seuls les différents membres des 3 groupes vont et viennent entre deux balances et sandwichs avalés à la hâte. Je reconnais Maxime, je me présente (il ne connait pas ma trogne dussé-je le rappeler), on échange quelques amabilités et je le laisse à ses préparatifs.
Cela nous donne le temps d'aller nous même grailler un brin. De plus, vu la configuration plus qu'exiguë du lieu, une fois dedans, plus question de ressortir une fois devant la scène (à l'opposée de l'entrée du bar).

21h, début des hostilités. Des Roses, sont une bande de petits jeunes (20-25 ans à tout péter) qui officient dans le genre bien embouteillé de la dream pop avec soupçon de shoegaze.
Problème: le groupe démarre à la bourre comme si les balances n'avaient jamais été faites et le chanteur fait un peu sa diva (il s'y reprendra à deux fois avant de commencer son premier morceau).
Tirage de tronche de rigueur pour ce genre de musique qui ne prête certes pas à la gaudriole, mais ces mines affectés et cette pose grave et solennelle qui ferait passer The XX pour la Compagnie Créole devient vite lassant.
Le problème avec ce style de musique qui ne se prête pas à la démonstration scénique, c'est que sans mélodies tuantes et morceaux mémorables, on s'emmerde sec.

Mais nous allons vite sortir de notre torpeur. San Carol et ses sbires se mettent en place. Niveau charisme, on franchit déjà plusieurs paliers d'un coup : ces mecs ne sont pas des perdreaux de l'année c'est évident et la scène ne leur fait pas peur.
Une chance car le retard déjà pris va s'aggraver. "Harmonie Holistique", préliminaire idéal sur disque comme sur scène, commence sa lente montée en puissance... Et patatras! Au moment de l'arrivée libératrice de la batterie, plus de son. Mais rien de rien. Les 4 soudards conservent leur flegme et leur sens de l'humour, mais à mesure que les minutes passent, l'inquiétude commence à pointer.
Puis ça repart. Et cette fois c'est la bonne.
Les morceaux de Humain Trop Humain s'enchainent à merveille et constitueront l'essentiel du (trop court) set.
La puissance du live les décuple et certains comme "L'oeil s'ouvre" semblent rallongés histoire de prolonger la transe.
Le groupe, lui, assure avec sérieux sans pour autant se prendre au sérieux (la ligne est fine et ils ne tombent ni d'un côté ni de l'autre).
Au beau milieu, ils nous glissent un morceau que je ne connais pas, un espèce de "great gig in the sky" sous acide avec vocalises perchées et claviers épiques en nappes, en grappes, en strates, et qui se terminera abruptement sur cette punchline de Maxime: "Merci c'était Mariah Carey".

Le temps de réaliser à quel point un morceau comme "Cosmicia" doit tout aux magnifiques Love & Rockets, le set se termine.
Epuisés par ce concert court mais intense, nous rentrons mon pote et moi avec la même certitude : celle de les revoir au plus vite et en tête d'affiche, pour plus de morceaux, plus de bonheur et plus de bières aussi...

Note à moi même: grosse pression pour le 3ème album le Maxou...


Excellent !   18/20
par Dale


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