Car Seat Headrest
Paris [Le Divan Du Monde] - mercredi 22 mars 2017 |
Assister à un concert dans lequel vous avez écouté en boucle la plupart des morceaux qui sont joués aussi bien par la tête d'affiche que par la première partie est forcément un moment exceptionnel. Pourtant, le set de Car Seat Headrest - celui de Traams en première partie méritait de par son intensité une chronique à part - m'est apparu par moments d'une approximation et d'un amateurisme assez sidérants. Et pourtant, c'est déjà la troisième fois que je vois ce groupe sur scène et ils enchaînent les tournées mondiales depuis un an et demi.
Le début est assez classique : les quatre jeunots débarquent sans fioriture après avoir installé eux-mêmes leur matos - comme pas mal de groupes de rock. Ils balancent tant bien que mal les deux premiers morceaux de leur dernier album, dans l'ordre, comme pas mal de groupes de rock. Ces morceaux dépotent grave malgré des voix souvent approximatives ; emporté par mon enthousiasme, je renverse même une partie de ma bière sur ma belle veste de boulot. Et puis, première surprise : le leader Will Toledo, après une plaisanterie collective sur le niveau général de français du groupe (4 mots), annonce que le guitariste - qui arbore un T-shirt Dinosaur Jr. - va se lancer dans une reprise : il s'agit de "Motorway to Roswell", qu'ils jouent apparemment très régulièrement depuis quelques mois. Tout à coup, je me retrouve dans la cave du pavillon des parents de mon premier batteur : une teuf entre potes de fac, et comme on aime tous les Pixies, les plus talentueux d'entre nous en donnent leur version pour les autres. Je pense au départ qu'il s'agit d'une facétie dont le groupe est familier, qu'ils vont en jouer quelques mesures et enchaîner sur une de leurs incroyables fresques musicales ; mais non, le morceau est déroulé de bout en bout, parce qu'ils aiment bien les Pixies et que le chanteur-compositeur ne veut pas tirer la couverture à lui. Vu le nombre de tueries que ce chanteur-compositeur a pondu ces dernières années, je trouve que c'est un peu du gâchis, mais ça fait partie du charme de ce groupe.
Le groupe est là pour se faire plaisir, et la suite du set le montre : même s'ils jouent essentiellement des morceaux du dernier album, ils tentent pas mal de choses périlleuses sans jamais se démonter : un intermède crooner au milieu d'un morceau ; deux morceaux parmi les plus contemplatifs de Twin Fantasy, un album de 2011 ; et pour le rappel, Will Toledo revient tout seul pour nous gratifier d'une chanson qui m'est inconnue : "Ivy" de Frank Ocean (merci à setlist.fm et à ses contributeurs cultivés). Puis le groupe revient au complet pour un - déjà - classique : "Connect The Dots", l'ultra-puissant dernier morceau du dernier album, avec son - déjà - fameux final live qui intègre quelques mesures du Gloria des Them.
Je sors de ce concert comme si je venais de vivre des retrouvailles avec des potes qui habitent loin : super content d'avoir partagé ces moments avec eux, mais un peu agacé de redécouvrir ces petits travers que le temps avait gommé de ma mémoire. Pour autant, je sais que je serai encore là la prochaine fois.
Le début est assez classique : les quatre jeunots débarquent sans fioriture après avoir installé eux-mêmes leur matos - comme pas mal de groupes de rock. Ils balancent tant bien que mal les deux premiers morceaux de leur dernier album, dans l'ordre, comme pas mal de groupes de rock. Ces morceaux dépotent grave malgré des voix souvent approximatives ; emporté par mon enthousiasme, je renverse même une partie de ma bière sur ma belle veste de boulot. Et puis, première surprise : le leader Will Toledo, après une plaisanterie collective sur le niveau général de français du groupe (4 mots), annonce que le guitariste - qui arbore un T-shirt Dinosaur Jr. - va se lancer dans une reprise : il s'agit de "Motorway to Roswell", qu'ils jouent apparemment très régulièrement depuis quelques mois. Tout à coup, je me retrouve dans la cave du pavillon des parents de mon premier batteur : une teuf entre potes de fac, et comme on aime tous les Pixies, les plus talentueux d'entre nous en donnent leur version pour les autres. Je pense au départ qu'il s'agit d'une facétie dont le groupe est familier, qu'ils vont en jouer quelques mesures et enchaîner sur une de leurs incroyables fresques musicales ; mais non, le morceau est déroulé de bout en bout, parce qu'ils aiment bien les Pixies et que le chanteur-compositeur ne veut pas tirer la couverture à lui. Vu le nombre de tueries que ce chanteur-compositeur a pondu ces dernières années, je trouve que c'est un peu du gâchis, mais ça fait partie du charme de ce groupe.
Le groupe est là pour se faire plaisir, et la suite du set le montre : même s'ils jouent essentiellement des morceaux du dernier album, ils tentent pas mal de choses périlleuses sans jamais se démonter : un intermède crooner au milieu d'un morceau ; deux morceaux parmi les plus contemplatifs de Twin Fantasy, un album de 2011 ; et pour le rappel, Will Toledo revient tout seul pour nous gratifier d'une chanson qui m'est inconnue : "Ivy" de Frank Ocean (merci à setlist.fm et à ses contributeurs cultivés). Puis le groupe revient au complet pour un - déjà - classique : "Connect The Dots", l'ultra-puissant dernier morceau du dernier album, avec son - déjà - fameux final live qui intègre quelques mesures du Gloria des Them.
Je sors de ce concert comme si je venais de vivre des retrouvailles avec des potes qui habitent loin : super content d'avoir partagé ces moments avec eux, mais un peu agacé de redécouvrir ces petits travers que le temps avait gommé de ma mémoire. Pour autant, je sais que je serai encore là la prochaine fois.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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