Car Seat Headrest
Paris [Espace B] - lundi 30 mai 2016 |
Avec son visage d'ado arborant un début de moustache et son look d'étudiant en histoire, ce grand dadais de Will Toledo ne paie pas de mine. Peu de gens savent qu'il incarne le futur de l'indie-rock - et la plupart s'en foutent. Surtout que ce soir, il ne joue pas à la Maroquinerie, même pas au Point FMR : il joue dans ce petit troquet du fin fond du XIXe arrondissement appelé l'Espace B, apparu accidentellement sur la carte du tout Paris indie-pop-rock il y a quelques années par le talent et la passion d'un trio d'organisateurs de concerts. À la mi-novembre 2015, ils ont programmé un petit groupe américain prometteur, mais le concert a été reporté après qu'une bande de truands devenus intégristes religieux a décidé de faire du Bataclan une étape de l'extermination des infidèles. Entretemps, le petit groupe a été programmé au festival This Is Not A Love Song, et c'est en épluchant sa programmation que j'ai découvert cette pépite.
En première partie, Hawaï Burger, un trio pop lo-fi frenchie, entre les premiers Talking Heads et les Moldy Peaches, plutôt sympa malgré un medley "California Dreamin'/Angie" un peu maladroit. Mais honnêtement, je n'y suis pas, et une partie de la foule qui s'entasse devant la scène non plus, au point que la bassiste finira par s'en plaindre, ne réalisant pas l'importance de cette soirée pour le petit noyau dur de fans. On ne lui en tiendra pas rigueur, et l'ambiance finira même par se réchauffer vers la fin de leur set.
Et puis apparaissent la star du jour et ses compagnons de route. Comme la fosse est la seule entrée / sortie de scène praticable, le concert démarre dès la fin du check-up, sans cérémonie. Et ça commence fort : "Fill In The Blank", le premier titre de l'époustouflant dernier album, et l'un de ses nombreux morceaux de bravoure. Le reste du concert est du même tonneau : "Vincent", "Destroyed by Hippie Powers", "Times to Die", ou encore le très punk "Connect the Dots" agrémenté d'un petit bout de "Gloria" pour clôturer le concert. Et bien sûr, la fabuleuse montée du Costa Concordia, aussi mémorable en live que sur disque. De toute façon, vue la quantité de tueries écrites par Will Toledo ces six dernières années, il a de quoi remplir plusieurs setlists imparables.
Car le groupe ne se contente pas de reproduire l'album : il s'adapte aux contraintes de la scène (pas de clavier, pas de cuivres, pas un problème) et mieux encore, fait évoluer les morceaux.
Alors bien sûr, Will Toledo n'est pas une bête de scène ; il cherche encore sa voix, même s'il démontre depuis ses premiers albums une capacité incroyable à exploiter au maximum des capacités vocales et instrumentales parfois limitées. Ses coéquipiers sont jeunes mais talentueux et le courant a l'air de passer entre eux, même si ce soir-là Will Toledo ne semble pas aussi à l'aise qu'il ne le sera quelques jours plus tard à Nîmes, au point de s'enfuir à travers la foule dès la fin du concert pour se réfugier dans les loges. Pas de rappel, donc, malgré l'enthousiasme d'un public conquis.
Il faut espérer que cette fin de concert brutale ne témoigne pas d'un début de lassitude, car si ce groupe surmonte le cap de la hype sans trop de dommage, on est partis pour une série de concerts et d'albums assez grandioses.
En première partie, Hawaï Burger, un trio pop lo-fi frenchie, entre les premiers Talking Heads et les Moldy Peaches, plutôt sympa malgré un medley "California Dreamin'/Angie" un peu maladroit. Mais honnêtement, je n'y suis pas, et une partie de la foule qui s'entasse devant la scène non plus, au point que la bassiste finira par s'en plaindre, ne réalisant pas l'importance de cette soirée pour le petit noyau dur de fans. On ne lui en tiendra pas rigueur, et l'ambiance finira même par se réchauffer vers la fin de leur set.
Et puis apparaissent la star du jour et ses compagnons de route. Comme la fosse est la seule entrée / sortie de scène praticable, le concert démarre dès la fin du check-up, sans cérémonie. Et ça commence fort : "Fill In The Blank", le premier titre de l'époustouflant dernier album, et l'un de ses nombreux morceaux de bravoure. Le reste du concert est du même tonneau : "Vincent", "Destroyed by Hippie Powers", "Times to Die", ou encore le très punk "Connect the Dots" agrémenté d'un petit bout de "Gloria" pour clôturer le concert. Et bien sûr, la fabuleuse montée du Costa Concordia, aussi mémorable en live que sur disque. De toute façon, vue la quantité de tueries écrites par Will Toledo ces six dernières années, il a de quoi remplir plusieurs setlists imparables.
Car le groupe ne se contente pas de reproduire l'album : il s'adapte aux contraintes de la scène (pas de clavier, pas de cuivres, pas un problème) et mieux encore, fait évoluer les morceaux.
Alors bien sûr, Will Toledo n'est pas une bête de scène ; il cherche encore sa voix, même s'il démontre depuis ses premiers albums une capacité incroyable à exploiter au maximum des capacités vocales et instrumentales parfois limitées. Ses coéquipiers sont jeunes mais talentueux et le courant a l'air de passer entre eux, même si ce soir-là Will Toledo ne semble pas aussi à l'aise qu'il ne le sera quelques jours plus tard à Nîmes, au point de s'enfuir à travers la foule dès la fin du concert pour se réfugier dans les loges. Pas de rappel, donc, malgré l'enthousiasme d'un public conquis.
Il faut espérer que cette fin de concert brutale ne témoigne pas d'un début de lassitude, car si ce groupe surmonte le cap de la hype sans trop de dommage, on est partis pour une série de concerts et d'albums assez grandioses.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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