JC Satàn

Pas grand monde en ce mercredi sur le Quai de Valmy, c'est pourtant avec un réel délice qu'on s'assoit sur le long du canal, la première fois que j'y retourne depuis la fermeture on ne peut plus discutable du Point Ephémère.

Die!Die!Die! en tête d'affiche à la surprise de pas mal de monde, tant ils se font discret par chez nous (et c'est peu dire). On dirait bien que la majorité des gens est là pour le plus garage des groupes bordelais, le fameux rejeton du péché de Paula & Arthur, JC Satàn qui joue une nouvelle fois par chez nous (ça doit être la troisième fois en quelques mois il me semble, aussi régulier que The Black Angels à une époque). On pourrait se dire que c'est trois fois le même show, mais ce serait mal connaître ces gens là. Avec trois albums allant crescendo dans l'audace et l'énergie (pour rappel Sick of Love (2010), HellDeath Samba(2011) & Faraway Land (2012)), ils ont de quoi faire, et modifient la setlist à l'envie. Et de l'envie il y en a ce soir !
Ces bêtes de scène, que ce soit en ouverture comme ce soir ou en tête d'affiche lors de la release party à Mains d'Oeuvre il y a quelques semaines, n'éprouvent aucune lassitude. Une Paula explosive dont on aperçoit les tatouages au travers des collants qui se déchaine au fil des titres, accroupie parfois en buvant sa bière, les yeux rivés sur Arthur et sa guitare rouge, tandis qu'Ali maltraite sa basse d'apparence trop grande pour elle, suivant la batterie rugueuse, les accoups du synthé joué par Dorian le géant qui a rasé ses bouclettes (c'est peut être un détail pour vous, mais il fallait le signaler). Presque la moitié des titres viennent forcément du dernier album Faraway Land, comme la parfaite doublette "Legion" - Faraway Land" en ouverture, mais Sick Of Love n'est pas en reste (les géniaux "Prehistoric Love" "You Are Good, I'm Not Bad" ou "Préhistoric Love") sans oublier "HellDeath Samba" devenu presque obligatoire à chaque concert.

Plus d'une dizaine de titres, on comprend après une telle performance que Die!Die!Die! ait eu du mal à s'imposer au public clairsemé, malgré les faux airs d'At The Drive In par moment, et une basse qu'on imagine débranché tant on ne l'entends pas, non vraiment, on a beau nous faire l'article en ventant la prod d'Albini sur album, là ça m'en touche une sans faire bouger l'autre.

À bientôt les bordelais, on passe vraiment du bon temps avec vous !