Lane
Paris [La Maroquinerie] - samedi 06 avril 2019 |
La dernière fois que j'ai vu les frères Sourice à la Maroquinerie, c'était en juin 2008, pour le No Reform Tour des Thugs, avec le Daria des frères Belin en première partie. Ce fut l'un des meilleurs concerts de ma vie, avec en bonus ma seule expérience de slam (non, pas l'espèce de rap dépressif, le fait de surfer au dessus de la foule). Autant vous dire qu'il va m'être difficile d'éviter la comparaison, même s'il ne s'agit pas du même groupe. LANE n'est pas les Thugs, mais les deux groupes partagent leur guitariste-chanteur et leur bassiste, ce qui leur donne des signatures sonores assez proches.
À ma grande surprise, bien que le concert soit complet, on circule bien dans la petite salle biscornue. Deux stands de merch' se font face : le premier, assez impressionnant, est consacré aux productions de Berri Txarrak, les vétérans punk-hardcore basques qui clôturent la soirée ; le second, plus discret, tenu par Félix Sourice, guitariste de LANE (et accessoirement fils du bassiste), propose les productions de ce groupe tout neuf ainsi que celles de Rebel Assholes, qui assure une première partie classiquement punk mais énergique au moment où je pénètre dans la salle. Une fois la première partie achevée, Félix rejoint les coulisses, puis la scène, et le concert d'un de mes groupes préférés de ce début d'année peut commencer. Comme lors de leur concert à la Boule Noire en novembre dernier, le public est assez statique, sauf que l'effet est renforcé par une moindre densité dans la fosse, une partie des fans de Berri Txarrak étant restés à l'étage à profiter de la terrasse en ce début avril clément. Hé oui, contrairement à ce que je pensai en arrivant, LANE n'est pas la tête d'affiche de cette soirée, ou en tout cas pas la seule. Ça n'empêche pas le quintet angevin d'envoyer la purée.
Les ayant déjà vus à la Boule Noire en novembre dernier, l'effet de surprise et l'émotion des retrouvailles sont passés. Depuis, j'ai eu le temps de découvrir leur album, dans lequel leur identité sonore s'affirme, avec des guitares moins aériennes et plus tranchantes et une voix plus en avant que dans Les Thugs. Des relents de Pixies et de Wedding Present laissent penser que le mix entre les générations (deux Sourice old School, un Sourice NG et deux Belin entre les deux) s'opère démocratiquement, ce qui ne surprend pas quand on connaît un peu l'histoire de la scène d'Angers, berceau des Thugs, de Daria et... de LANE, donc. Certains morceaux de l'album s'affirment comme des hymnes punk, tandis que ceux qui m'avaient laissé sur ma faim sortent grandis de l'épreuve du live.
Les spectateurs à la recherche d'un leader charismatique qui fait le show et harangue la foule attendront le groupe suivant. Chacun des musiciens est fondu dans ce collectif compact dans lequel règne déjà une belle harmonie, même si sa puissance est atténuée par un son un peu bridé, comme trop souvent depuis que les limiteurs font la loi dans les salles de concert. Après un set encore un peu court à mon goût, je vais à mon tour profiter de la terrasse pendant que le fan-club des basques va se positionner dans la salle. Je n'aurai pas le courage de redescendre, préférant rester sur ce que je viens de voir. Et impatient de connaître la suite de l'histoire.
À ma grande surprise, bien que le concert soit complet, on circule bien dans la petite salle biscornue. Deux stands de merch' se font face : le premier, assez impressionnant, est consacré aux productions de Berri Txarrak, les vétérans punk-hardcore basques qui clôturent la soirée ; le second, plus discret, tenu par Félix Sourice, guitariste de LANE (et accessoirement fils du bassiste), propose les productions de ce groupe tout neuf ainsi que celles de Rebel Assholes, qui assure une première partie classiquement punk mais énergique au moment où je pénètre dans la salle. Une fois la première partie achevée, Félix rejoint les coulisses, puis la scène, et le concert d'un de mes groupes préférés de ce début d'année peut commencer. Comme lors de leur concert à la Boule Noire en novembre dernier, le public est assez statique, sauf que l'effet est renforcé par une moindre densité dans la fosse, une partie des fans de Berri Txarrak étant restés à l'étage à profiter de la terrasse en ce début avril clément. Hé oui, contrairement à ce que je pensai en arrivant, LANE n'est pas la tête d'affiche de cette soirée, ou en tout cas pas la seule. Ça n'empêche pas le quintet angevin d'envoyer la purée.
Les ayant déjà vus à la Boule Noire en novembre dernier, l'effet de surprise et l'émotion des retrouvailles sont passés. Depuis, j'ai eu le temps de découvrir leur album, dans lequel leur identité sonore s'affirme, avec des guitares moins aériennes et plus tranchantes et une voix plus en avant que dans Les Thugs. Des relents de Pixies et de Wedding Present laissent penser que le mix entre les générations (deux Sourice old School, un Sourice NG et deux Belin entre les deux) s'opère démocratiquement, ce qui ne surprend pas quand on connaît un peu l'histoire de la scène d'Angers, berceau des Thugs, de Daria et... de LANE, donc. Certains morceaux de l'album s'affirment comme des hymnes punk, tandis que ceux qui m'avaient laissé sur ma faim sortent grandis de l'épreuve du live.
Les spectateurs à la recherche d'un leader charismatique qui fait le show et harangue la foule attendront le groupe suivant. Chacun des musiciens est fondu dans ce collectif compact dans lequel règne déjà une belle harmonie, même si sa puissance est atténuée par un son un peu bridé, comme trop souvent depuis que les limiteurs font la loi dans les salles de concert. Après un set encore un peu court à mon goût, je vais à mon tour profiter de la terrasse pendant que le fan-club des basques va se positionner dans la salle. Je n'aurai pas le courage de redescendre, préférant rester sur ce que je viens de voir. Et impatient de connaître la suite de l'histoire.
Parfait 17/20 | par Myfriendgoo |
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