Foals
Total Life Forever |
Label :
Transgressive |
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Y aurait-il un cycle perpétuel en termes de renouvellement musical, de sensation de tenir là un groupe essentiel du côté d'Oxford ? Après les tauliers Ride, Radiohead et Supergrass, les nouveaux poulains Foals semblent prêts à prendre le relais de leurs aînés. Certains ont splittés, d'autres sont sur le point de diviser en rendant hommage à un arbre millénaire. La voie semble donc libre pour galoper un petit coup.
Deux ans après avoir trouvé l'Antidotes (2008) pour faire parler d'eux entre les très "hype" MGMT et Vampire Weekend, les jeunes Oxoniens remettent ça, sans coup férir... Et cette fois, la hype s'est émoussée autour - je vous le donne en mille - des nouveaux MGMT et Vampire Weekend, sortis la même année. Il semblerait que Total Life Forever vienne à point nommé pour vampiriser la concurrence. Congratulations !
Alors, que vaut le deuxième album de Foals ? Est-ce qu'ils peuvent produire à nouveau des morceaux exceptionnels comme "Red Socks Pugie", "Electric Bloom" ou encore "Big Big Love (Fig.2)" ? Ce nouvel opus peut-il tenir la dragée haute à son prédécesseur ? La réponse est nette et sans appel : oui et sans aucun problème ! La production prend de l'ampleur, les compositions, plus mâtures, sont pleines de rage contenue et de mélodies subtiles. On tient là un disque important. Dès les premières notes, tintinnabulantes, le sourire revient immédiatement, suivi d'une batterie métronomique. On explore ici un terrain connu, mais si le début du disque se veut joyeux, voire funky ("Miami", "Total Life Forever"), c'est pour mieux nous clouer sur notre siège quelques instants après. Car voici une des meilleures chansons de ces dernières années : "Black Gold". Foals atteint ici des sommets. Rarement une coda aussi élégiaque ne m'a caressé l'échine à ce point. Addiction instantanée et définitive. Play again and again and again...
Puis, comme pour reprendre son souffle après pareil déferlement émotionnel, "Spanish Sahara" se fait calme, éthéré, démarre presque en sourdine, avant de nous refaire le coup du final explosif et mélancolique. Bref, le doublé gagnant de l'album. "This Orient", malchanceuse chanson suivante est obligé de faire pâle figure, mais se défend dans son registre enjoué. Après un cour passage pianistique, "After Glow" se pare de spleen, avant de déflagrer violemment. Jouissif. Dernier grand moment, "2 Trees" et ses arpèges Radioheadesques confirme tout le talent du groupe à conclure ses compositions de façon stratosphérique.
Bref, à l'instar de Deerhunter, Foals a les cartes en mains pour durer et faire partie des grands de notre époque. Gageons que le troisième album du groupe conforte cette thèse.
Deux ans après avoir trouvé l'Antidotes (2008) pour faire parler d'eux entre les très "hype" MGMT et Vampire Weekend, les jeunes Oxoniens remettent ça, sans coup férir... Et cette fois, la hype s'est émoussée autour - je vous le donne en mille - des nouveaux MGMT et Vampire Weekend, sortis la même année. Il semblerait que Total Life Forever vienne à point nommé pour vampiriser la concurrence. Congratulations !
Alors, que vaut le deuxième album de Foals ? Est-ce qu'ils peuvent produire à nouveau des morceaux exceptionnels comme "Red Socks Pugie", "Electric Bloom" ou encore "Big Big Love (Fig.2)" ? Ce nouvel opus peut-il tenir la dragée haute à son prédécesseur ? La réponse est nette et sans appel : oui et sans aucun problème ! La production prend de l'ampleur, les compositions, plus mâtures, sont pleines de rage contenue et de mélodies subtiles. On tient là un disque important. Dès les premières notes, tintinnabulantes, le sourire revient immédiatement, suivi d'une batterie métronomique. On explore ici un terrain connu, mais si le début du disque se veut joyeux, voire funky ("Miami", "Total Life Forever"), c'est pour mieux nous clouer sur notre siège quelques instants après. Car voici une des meilleures chansons de ces dernières années : "Black Gold". Foals atteint ici des sommets. Rarement une coda aussi élégiaque ne m'a caressé l'échine à ce point. Addiction instantanée et définitive. Play again and again and again...
Puis, comme pour reprendre son souffle après pareil déferlement émotionnel, "Spanish Sahara" se fait calme, éthéré, démarre presque en sourdine, avant de nous refaire le coup du final explosif et mélancolique. Bref, le doublé gagnant de l'album. "This Orient", malchanceuse chanson suivante est obligé de faire pâle figure, mais se défend dans son registre enjoué. Après un cour passage pianistique, "After Glow" se pare de spleen, avant de déflagrer violemment. Jouissif. Dernier grand moment, "2 Trees" et ses arpèges Radioheadesques confirme tout le talent du groupe à conclure ses compositions de façon stratosphérique.
Bref, à l'instar de Deerhunter, Foals a les cartes en mains pour durer et faire partie des grands de notre époque. Gageons que le troisième album du groupe conforte cette thèse.
Excellent ! 18/20 | par Climbatize |
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