Gang Of Four
Paris [La Cigale (Festival Des Inrocks)] - samedi 11 novembre 2006 |
Un événement rare s'est produit cette année au festival des Inrocks : cette cérémonie d'adoubement des nouveaux espoirs de la pop a accueilli cette année un gang de punks anglais old school revenus d'outre-tombe. Qui plus est, ils ont été programmés avec les deux sensations discographiques les plus pop de l'année, Guillemots et Midlake, pour la soirée du grand écart. Le public ne semble pas gêné de cette programmation contrastée; certains feront leur choix en s'éclipsant après Midlake, ou au contraire en enchaînant les binouzes en attendant les revenants.
Quand arrive Gang Of Four, on a des fourmis dans les jambes. C'est de la musique à écouter, plutôt qu'à danser, qu'on nous a proposé dans l'ensemble. Seule exception, les suédois énervés de Love Is All, qui nous ont bien cassé les pieds -à défaut de nous les faire bouger- avec leur rock-punk-ska monolithique et les jappements de leur chanteuse.
Les quatre types qui surgissent sur scène font donc l'effet d'extra-terrestres. Le guitariste a des faux airs de Clapton ou de Pete Townsend à la retraite avec son costard noir. Le chanteur en bras de chemise évoque le tonton farceur qui fait le con avec les gamins après un repas de famille bien arrosé: il traverse la scène de long en large en mimant le gorille ou le chien en rut, massacre un four électrique à coups de barre de fer. La scène de la Cigale apparaît soudain immense, et en dehors de l'imperturbable batteur, le groupe occupe le terrain comme peu savent le faire, transpirant plus que tous les autres groupes réunis. Les lignes de basse puissantes et saccadées couplées à des riffs punk sans fioriture réveillent les slammeurs. On flirte à plusieurs reprises avec un indus à la Killing Joke, notamment sur Anthrax: le guitariste se met à martyriser son instrument et à le jeter par terre pour lui tirer des ululements inhumains.
Ne nous y trompons pas, il ne s'agit que d'un simple revival, bien rodé, voire un peu téléphoné par moments. Leur répertoire évite soigneusement les errements disco et les banalités des derniers albums et se concentre sur ce qui a fait leur succès: le punk funk métallique de "Entertainment". Sur ce créneau, ils enfoncent les pâles copieurs presque homonymes de Radio 4.
Après un set incroyable d'intensité et de mauvais goût assumé, arrive le rappel que tout le monde attend : "Damaged Goods". L'hystérie de la fosse se propage alors aux balcons dans un spasme collectif. Les Inrocks si souvent pop nous ont livré un grand moment de rock'n'roll.
Quand arrive Gang Of Four, on a des fourmis dans les jambes. C'est de la musique à écouter, plutôt qu'à danser, qu'on nous a proposé dans l'ensemble. Seule exception, les suédois énervés de Love Is All, qui nous ont bien cassé les pieds -à défaut de nous les faire bouger- avec leur rock-punk-ska monolithique et les jappements de leur chanteuse.
Les quatre types qui surgissent sur scène font donc l'effet d'extra-terrestres. Le guitariste a des faux airs de Clapton ou de Pete Townsend à la retraite avec son costard noir. Le chanteur en bras de chemise évoque le tonton farceur qui fait le con avec les gamins après un repas de famille bien arrosé: il traverse la scène de long en large en mimant le gorille ou le chien en rut, massacre un four électrique à coups de barre de fer. La scène de la Cigale apparaît soudain immense, et en dehors de l'imperturbable batteur, le groupe occupe le terrain comme peu savent le faire, transpirant plus que tous les autres groupes réunis. Les lignes de basse puissantes et saccadées couplées à des riffs punk sans fioriture réveillent les slammeurs. On flirte à plusieurs reprises avec un indus à la Killing Joke, notamment sur Anthrax: le guitariste se met à martyriser son instrument et à le jeter par terre pour lui tirer des ululements inhumains.
Ne nous y trompons pas, il ne s'agit que d'un simple revival, bien rodé, voire un peu téléphoné par moments. Leur répertoire évite soigneusement les errements disco et les banalités des derniers albums et se concentre sur ce qui a fait leur succès: le punk funk métallique de "Entertainment". Sur ce créneau, ils enfoncent les pâles copieurs presque homonymes de Radio 4.
Après un set incroyable d'intensité et de mauvais goût assumé, arrive le rappel que tout le monde attend : "Damaged Goods". L'hystérie de la fosse se propage alors aux balcons dans un spasme collectif. Les Inrocks si souvent pop nous ont livré un grand moment de rock'n'roll.
Bon 15/20 | par Myfriendgoo |
En ligne
187 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages