Pere Ubu
Strasbourg [La Laiterie] - samedi 14 octobre 2006 |
M'étant rendue à La Laiterie pour voir le groupe de cold-wave français Frigo, je ne connaissais absolument pas Pere Ubu, pourtant groupe mythique qui existe depuis plus de 30 ans avec à sa tête un personnage : David Thomas.
Avant l'arrivée du groupe une certaine inquiétude s'était emparée du public, le chanteur du groupe Frigo, MaxB, nous ayant proposé un énigmatique laïus concernant Pere Ubu (en gros cela disait 'c'est un 'con', faut espérer qu'il sera sympa ce soir, hier soir (au Nouveau Casino) il a été odieux, il traite son public, ses musiciens et les techniciens comme de la merde ...'). Après enquête il s'avère qu'en effet la prestation du Nouveau Casino, la veille, avait été chaude, très chaude : après le premier titre, "Slow Walking Daddy", David s'était mis à hurler en sautant en l'air et à insulter les 'fucking Frigo', ce 'fucking french band' ; 'bien plus important que Pere Ubu', en se demandant depuis quand les ‘support-band' empêchaient le groupe principal de faire un ‘fucking sound-check'. Il avait été jusqu'à demander au public de ne jamais acheter un ‘fucking record' de ces ‘fucking Frigo'.
Ambiance en effet... et du coup, il fallait être très motivée pour rester à La Laiterie avec une telle mise en bouche.
Les membres de Pere Ubu arrivent alors sur scène... David avec à la main une bouteille de vin qu'il boit au goulot.
OK, le ton est donné : la soirée sera éthylique ou ne sera pas !
En effet, tout au long du concert ‘David Pere Ubu' s'enfilera 5 Kros et terminera une bouteille d'alcool fort. D'ailleurs chose amusante Pere Ubu, qui n'est vraiment pas organisé comme garçon, arrive avec son pack de Kro mais n'a pas de décapsuleur ! Diantre !! Quelle faute de goût !
Il n'a même pas commencé à chanter qu'il n'a qu'une idée en tête trouver de quoi ouvrir ses bouteilles, ça promet pour la soirée !
Mon voisin allemand lui tend alors son briquet mais Pere Ubu ne semble pas comprendre quoi en faire. Il ne connaît pas les extraordinaires capacités dont sont dotés nos voisins Outre-Rhin. Tout au long de la soirée, nous aurons droit à un festival d'ouvertures de bouteilles de bières à l'aide d'un briquet (seuls les allemands sont capable de telles performances !!).
Accompagné de musiciens vraiment excellents le show débute, Pere Ubu (je vais nommer ainsi le chanteur de Pere Ubu) quant à lui a droit à son chevalet-aide mémoire pour les paroles. Cela peut se comprendre il n'est plus tout jeune, le groupe existe depuis 1975 alors ce n'est pas si grave et d'ailleurs cela donne quelques scènes cocasses : quand un morceau débute et que Pere Ubu se rend compte qu'il n'est pas à la bonne page et se met frénétiquement à feuilleter son livret dans tous les sens.
Pourtant, je dois reconnaître qu'il n'a jamais défailli, chaque morceau était interprété avec autant de grâce. Celle-ci étant d'ailleurs inversement proportionnelle à l'état de déchéance éthylique accompagnant notre bon vieux rockeur durant les pauses : celui-ci s'avachissant lamentablement sur une chaise, fumant, cigarettes sur cigarettes, nous proposant ses plus belles tirades misogynes, lançant des clins d'œil absolument dégoûtants à toutes les femmes devant la scène.
Et il n'y a pas que sur scène que l'atmosphère était étrange : dans la salle on comptait une sorte de punk, des fanatiques allemands et surtout un dandy bizarre se mettant en transe à chaque morceau. Il n'y avait pas énormément de monde mais les amateurs de Pere Ubu étaient bien là, des fans de tout âge d'ailleurs : des ados comme des cinquantenaires.
Pere Ubu est sans doute un personnage exécrable quand il est trop bourré, ce soir là à Strasbourg, il était plutôt touchant dans sa fragilité, ses interprétations étaient vraiment impressionnantes et les morceaux proposés excellents ...
Sacrée découverte pour moi et me voilà avec une forte envie d' en écouter un peu plus sur ce que ce groupe a fait toutes ces dernières années.
Sacré bonhomme aussi !
Avant l'arrivée du groupe une certaine inquiétude s'était emparée du public, le chanteur du groupe Frigo, MaxB, nous ayant proposé un énigmatique laïus concernant Pere Ubu (en gros cela disait 'c'est un 'con', faut espérer qu'il sera sympa ce soir, hier soir (au Nouveau Casino) il a été odieux, il traite son public, ses musiciens et les techniciens comme de la merde ...'). Après enquête il s'avère qu'en effet la prestation du Nouveau Casino, la veille, avait été chaude, très chaude : après le premier titre, "Slow Walking Daddy", David s'était mis à hurler en sautant en l'air et à insulter les 'fucking Frigo', ce 'fucking french band' ; 'bien plus important que Pere Ubu', en se demandant depuis quand les ‘support-band' empêchaient le groupe principal de faire un ‘fucking sound-check'. Il avait été jusqu'à demander au public de ne jamais acheter un ‘fucking record' de ces ‘fucking Frigo'.
Ambiance en effet... et du coup, il fallait être très motivée pour rester à La Laiterie avec une telle mise en bouche.
Les membres de Pere Ubu arrivent alors sur scène... David avec à la main une bouteille de vin qu'il boit au goulot.
OK, le ton est donné : la soirée sera éthylique ou ne sera pas !
En effet, tout au long du concert ‘David Pere Ubu' s'enfilera 5 Kros et terminera une bouteille d'alcool fort. D'ailleurs chose amusante Pere Ubu, qui n'est vraiment pas organisé comme garçon, arrive avec son pack de Kro mais n'a pas de décapsuleur ! Diantre !! Quelle faute de goût !
Il n'a même pas commencé à chanter qu'il n'a qu'une idée en tête trouver de quoi ouvrir ses bouteilles, ça promet pour la soirée !
Mon voisin allemand lui tend alors son briquet mais Pere Ubu ne semble pas comprendre quoi en faire. Il ne connaît pas les extraordinaires capacités dont sont dotés nos voisins Outre-Rhin. Tout au long de la soirée, nous aurons droit à un festival d'ouvertures de bouteilles de bières à l'aide d'un briquet (seuls les allemands sont capable de telles performances !!).
Accompagné de musiciens vraiment excellents le show débute, Pere Ubu (je vais nommer ainsi le chanteur de Pere Ubu) quant à lui a droit à son chevalet-aide mémoire pour les paroles. Cela peut se comprendre il n'est plus tout jeune, le groupe existe depuis 1975 alors ce n'est pas si grave et d'ailleurs cela donne quelques scènes cocasses : quand un morceau débute et que Pere Ubu se rend compte qu'il n'est pas à la bonne page et se met frénétiquement à feuilleter son livret dans tous les sens.
Pourtant, je dois reconnaître qu'il n'a jamais défailli, chaque morceau était interprété avec autant de grâce. Celle-ci étant d'ailleurs inversement proportionnelle à l'état de déchéance éthylique accompagnant notre bon vieux rockeur durant les pauses : celui-ci s'avachissant lamentablement sur une chaise, fumant, cigarettes sur cigarettes, nous proposant ses plus belles tirades misogynes, lançant des clins d'œil absolument dégoûtants à toutes les femmes devant la scène.
Et il n'y a pas que sur scène que l'atmosphère était étrange : dans la salle on comptait une sorte de punk, des fanatiques allemands et surtout un dandy bizarre se mettant en transe à chaque morceau. Il n'y avait pas énormément de monde mais les amateurs de Pere Ubu étaient bien là, des fans de tout âge d'ailleurs : des ados comme des cinquantenaires.
Pere Ubu est sans doute un personnage exécrable quand il est trop bourré, ce soir là à Strasbourg, il était plutôt touchant dans sa fragilité, ses interprétations étaient vraiment impressionnantes et les morceaux proposés excellents ...
Sacrée découverte pour moi et me voilà avec une forte envie d' en écouter un peu plus sur ce que ce groupe a fait toutes ces dernières années.
Sacré bonhomme aussi !
Bon 15/20 | par Sfar |
Photo par Sfar
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