Woods

City Sun Eater In The River Of Light

City Sun Eater In The River Of Light

 Label :     Woodsist 
 Sortie :    vendredi 08 avril 2016 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Je ne connais pas Woods depuis longtemps (depuis With Light And With Love pour être exact, leur album de 2014), mais je peux d'ores et déjà dire que ce groupe est ultra cool. Comment, en effet, rester de marbre à l'écoute de leur musique ? C'est, à mon humble avis, quelque chose qui n'est pas humainement possible et concevable. Après une deuxième partie des années 2000 et un début des années 2010 très prolifique, le groupe semble avoir quelque peu ralenti la cadence, sans que cela n'altère pour autant la qualité de leurs compositions. Pour être plus direct, rien n'est à jeter sur ce City Sun Eater In The River Of Light, tous les morceaux s'enchaînent parfaitement, harmonieusement. De l'ouverture "City Sun Creeps" à la conclusion "Hollow Home", tout est excellent. Les ambiances pourtant très diverses suivant les titres ne font pas souffrir la cohérence de l'ensemble. Certains morceaux s'imposent d'emblée, comme autant de classiques que le temps ne pourra défaire : "Morning Light" et sa délicate pedal steel, "Politics of Free" et sa guitare inventive ou encore "Hollow Home" où la guitare se fait de nouveau très vive et aérienne. La voix haut perchée de Jeremy Earl et la production très précise et propre du bassiste Jarvis Taveniere font des merveilles. Si j'ai pu lire ça et là que ce nouvel album constituait un pas de côté par rapport à ce que le groupe avait produit jusque-là, qu'il s'ouvrait à des influences inédites, force est de constater pour ma part (et à partir de la petite expérience que j'en ai) qu'il ne fait que continuer de creuser le sillon de son précédent disque, c'est-à-dire une veine folk-rock du plus bel effet, avec une guitare éclectrique particulièrement agile, des claviers bien présents ("Can't See At All"), des percussions élégamment distillées ("The Take"), un sens consommé de la rupture ("I See In The Dark") et un penchant pour une certaine improvisation (le fabuleux morceau d'ouverture qu'est "Sun City Creeps"). Bref, avec ce nouvel album, Woods nous confirme son excellente forme, son immense talent pour composer des perles immédiates qui vous restent dans la tête, le tout enrobé dans une formule qui a fait ses preuves et que ces sympathiques garçons ne cessent de développer et de bonifier avec le temps. À quand la suite ?


Excellent !   18/20
par Poukram


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