Emboe
Alea_Part I |
Label :
Atypeek |
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Tous ceux qui, comme moi, pensaient connaître le musicien solitaire Emmanuel Boeuf, comprendre sa démarche artistique au sein du projet Emboe et les ambitions sonores tapies au plus profond de lui vont devoir dès à présent réviser leur jugement et remiser leurs certitudes.
Vraisemblablement, le contrat avec Atypeek Records ne s'est pas fait sur la base des travaux bruitistes d'hier mais bien sur la volonté claire de changement de ligne, un désir d'exploration de nouveaux territoires sonores qui se matérialise brillamment dès ce premier EP : Alea – part 1.
En trois titres ("Cold Clown" ; "Crash Rain" ; "Dreams Around") Emboe met en lumière une facette de lui-même qui, jusqu'à présent, avait eu du mal à trouver sa place au milieu des éboulements rouillés de guitares. Le travail sur les machines, que Dernière Transmission n'avait fait qu'effleurer, est ici le cœur même de la composition, sa raison d'être. Les guitares se sont tues et observent, songeuses, ces filaments spectraux de beats Electro occuper l'espace dont, jadis, elles furent les Reines.
Les auditeurs attentifs auraient sans doute dû savoir à quoi s'attendre sur Alea – part 1 mais pour ceux qui prennent l'histoire en cours de route, il va falloir désapprendre ce qu'ils savent d'Emboe et lire entre les lignes. Les Covers, les errances Noise de Erldl EP ou Colita De Rana ne sont pas à l'ordre du jour. D'ailleurs, lorsque Emmanuel, dans l'interview de janvier 2016 paru sur X-Silence, énumérait ses artistes favoris, il citait notamment The Cure, Joy Division et Public Enemy. Du Hip-Hop, de la Cold Wave, deux influences qui, à mon sens, expliquent le mieux Alea – part 1. En effet, on retrouve dans chacun des titres la froideur des rythmes Cold, les boucles minimales du Rap ("Crash Rain"), le tout passé à la moulinette d'une Electro qui, sur "Cold Clown" et "Dreams Around", me rappelle certains albums de Monolith.
Comme souvent chez Emboe, on ne peut pas parler de "chanson" au sens formaté du terme. Je perçois plutôt chacune des compositions comme des épanadiploses, des boucles hypnotiques d'un instant volé au réel et transfiguré par l'onirisme d'un homme seul face à ses outils, cérébraux et mécaniques. Un revirement étrange mais finalement pas si surprenant compte tenu du côté touche-à-tout d'un homme dont le talent pour créer des ambiances étranges, aussi douces qu'inquiétantes, n'est déjà plus à démontrer.
Vraisemblablement, le contrat avec Atypeek Records ne s'est pas fait sur la base des travaux bruitistes d'hier mais bien sur la volonté claire de changement de ligne, un désir d'exploration de nouveaux territoires sonores qui se matérialise brillamment dès ce premier EP : Alea – part 1.
En trois titres ("Cold Clown" ; "Crash Rain" ; "Dreams Around") Emboe met en lumière une facette de lui-même qui, jusqu'à présent, avait eu du mal à trouver sa place au milieu des éboulements rouillés de guitares. Le travail sur les machines, que Dernière Transmission n'avait fait qu'effleurer, est ici le cœur même de la composition, sa raison d'être. Les guitares se sont tues et observent, songeuses, ces filaments spectraux de beats Electro occuper l'espace dont, jadis, elles furent les Reines.
Les auditeurs attentifs auraient sans doute dû savoir à quoi s'attendre sur Alea – part 1 mais pour ceux qui prennent l'histoire en cours de route, il va falloir désapprendre ce qu'ils savent d'Emboe et lire entre les lignes. Les Covers, les errances Noise de Erldl EP ou Colita De Rana ne sont pas à l'ordre du jour. D'ailleurs, lorsque Emmanuel, dans l'interview de janvier 2016 paru sur X-Silence, énumérait ses artistes favoris, il citait notamment The Cure, Joy Division et Public Enemy. Du Hip-Hop, de la Cold Wave, deux influences qui, à mon sens, expliquent le mieux Alea – part 1. En effet, on retrouve dans chacun des titres la froideur des rythmes Cold, les boucles minimales du Rap ("Crash Rain"), le tout passé à la moulinette d'une Electro qui, sur "Cold Clown" et "Dreams Around", me rappelle certains albums de Monolith.
Comme souvent chez Emboe, on ne peut pas parler de "chanson" au sens formaté du terme. Je perçois plutôt chacune des compositions comme des épanadiploses, des boucles hypnotiques d'un instant volé au réel et transfiguré par l'onirisme d'un homme seul face à ses outils, cérébraux et mécaniques. Un revirement étrange mais finalement pas si surprenant compte tenu du côté touche-à-tout d'un homme dont le talent pour créer des ambiances étranges, aussi douces qu'inquiétantes, n'est déjà plus à démontrer.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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