Emboe
The Covers EP |
Label :
Autoproduit |
||||
En guise d'achèvement d'une année musicalement bien remplie, Emboe nous propose un EP trois titres plutôt surprenant pour qui connaît les productions antérieures du bonhomme. En effet, comme l'indique son titre, il s'agit bel et bien d'un disque de reprises à la fois curieuses et osées : "Turbulences" des amis de Kataplismik, "Diamond Sea" de qui l'on sait, peut-être la formation ayant le plus influencé Emboe et enfin "Diamond" de Rihanna.
C'est notamment l'apparente hétérogénéité de The Covers EP qui en fait un disque intéressant en soi. Car si je ne connais pas la version originale de "Turbulences", la version d'Emboe est caractéristique de ce que l'on sait de l'artiste : une attirance pour le bruit, le torturé, le sale, le disharmonieux. Difficile de dire quoi que ce soit sur cette composition : sans parole ni éléments saillants auxquels l'auditeur pourrait se raccrocher, il faut plutôt envisager la première piste comme trois minutes ou presque arrachées à Metal Machine Music, sans la fausse pose arty et avec un vrai amour de la musique Noise.
Avec "Diamond Sea (lost mix)", nous sommes déjà dans un exercice plus casse-gueule. Emboe se permet de toucher à l'intouchable et prend un risque supplémentaire en chantant. Bon, à mon goût, je ne trouve pas que ce soit son point fort mais comme ce n'est pas non plus celui de Sonic Youth, le tout passe carrément bien. Ce qui est bien plus intéressant en revanche, c'est le travail sur les guitares qui, loin de sombrer dans le plagiat cacophonique, proposent une vision très personnelle de la composition : impressionnant qu'un mec tout seul arrive à orchestrer un tel nombre de strates sonores.
Enfin, même si la reprise de "Diamond (dirty karaoke mix)" est d'abord partie d'une blague, elle a tout de même fini par se retrouver diffusée régulièrement sur une radio belge : comme quoi, on peut s'amuser tout en faisant un truc cool car, oui, cette chanson est cool, la jolie chanteuse n'ayant hélas pas eu son mot à dire. Dommage, j'aurais aimé entendre la discussion entre Emboe et elle concernant la nécessité d'ajouter de la distorsion à son œuvre.
Bon, au final, on se doute bien qu'avec cet EP l'ambition d'Emboe est de se faire plaisir mais, au travers de subtils arrangements même au cœur de la tourmente, on imagine déjà que le prochain LP risque d'être riche avec peut-être, un aspect Cold Wave accrue. Wait and see...
C'est notamment l'apparente hétérogénéité de The Covers EP qui en fait un disque intéressant en soi. Car si je ne connais pas la version originale de "Turbulences", la version d'Emboe est caractéristique de ce que l'on sait de l'artiste : une attirance pour le bruit, le torturé, le sale, le disharmonieux. Difficile de dire quoi que ce soit sur cette composition : sans parole ni éléments saillants auxquels l'auditeur pourrait se raccrocher, il faut plutôt envisager la première piste comme trois minutes ou presque arrachées à Metal Machine Music, sans la fausse pose arty et avec un vrai amour de la musique Noise.
Avec "Diamond Sea (lost mix)", nous sommes déjà dans un exercice plus casse-gueule. Emboe se permet de toucher à l'intouchable et prend un risque supplémentaire en chantant. Bon, à mon goût, je ne trouve pas que ce soit son point fort mais comme ce n'est pas non plus celui de Sonic Youth, le tout passe carrément bien. Ce qui est bien plus intéressant en revanche, c'est le travail sur les guitares qui, loin de sombrer dans le plagiat cacophonique, proposent une vision très personnelle de la composition : impressionnant qu'un mec tout seul arrive à orchestrer un tel nombre de strates sonores.
Enfin, même si la reprise de "Diamond (dirty karaoke mix)" est d'abord partie d'une blague, elle a tout de même fini par se retrouver diffusée régulièrement sur une radio belge : comme quoi, on peut s'amuser tout en faisant un truc cool car, oui, cette chanson est cool, la jolie chanteuse n'ayant hélas pas eu son mot à dire. Dommage, j'aurais aimé entendre la discussion entre Emboe et elle concernant la nécessité d'ajouter de la distorsion à son œuvre.
Bon, au final, on se doute bien qu'avec cet EP l'ambition d'Emboe est de se faire plaisir mais, au travers de subtils arrangements même au cœur de la tourmente, on imagine déjà que le prochain LP risque d'être riche avec peut-être, un aspect Cold Wave accrue. Wait and see...
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
En ligne
535 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages