Ulver
Nattens Madrigal - Aatte Hymne Til Ulven I Manden |
Label :
Century Media |
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On est en 1997, et les petits gars d'Ulver, du haut de leur vingt ans à peine passés, sortent déjà leur troisième album après l'inaugural Bergtatt - Et Eeventyr i 5 Capitler, et l'acoustique Kveldssanger. Deux disques plus que somptueux, qui ont permis d'installer directement les loups norvégiens comme l'une des formations les plus intéressantes de la scène scandinave. Alors, en 1997, quand arrive ce Nattens Madrigal, il est peu dire qu'ils sont attendus au tournant. De nombreuses histoires circulent autour de cet album, la plupart pour justifier la production du disque (ou plutôt son absence). Le groupe, signant alors sur une grosse maison de disque, aurait dépensé tout l'argent alloué à l'enregistrement en bagnoles de sports et fringues de marques. Et les photos promo de l'époque (et celle à l'arrière du livret du disque) ne semblent en aucun cas nous contredire. Le groupe aurait alors enregistré l'album sur un enregistreur cassette. Voilà pour la légende.
La première écoute du disque peut être particulièrement rebutante, même pour un amateur du genre. A titre de comparaison, le Transilvanian Hunger de Darkthrone parait surproduit à côté, ce qui n'est pas peu dire. Le son est atroce, à s'en faire saigner les oreilles, pourtant, les morceaux sont juste parfaits, les riffs défoncent absolument tout sur leur passage, la voix de Garm est plus haineuse que jamais, et les morceaux s'enchaînent sans aucun répit pour l'auditeur. Comme pour le premier album du groupe, l'ensemble de l'oeuvre raconte une histoire, celle d'un homme qui devient un loup-garou. Du classique pour le genre, pourtant, on retrouve chez Ulver une ambition et un talent qui transcende ici le black métal le plus classique. Le premier morceau est un monument du genre, meilleur que quasiment toute la production de l'époque niveau composition. Pour le reste difficile de sortir un morceau du lot tant l'ensemble semble être un monolithe d'une noirceur et d'une violence inouïe.
Jamais Ulver n'avait sonné avec autant de violence, et jamais il ne le refera. Ce disque clôt ce que l'on appelle couramment leur trilogie black metal, et verra le groupe se diriger vers des expérimentations en tout genre. De toute façon, après une oeuvre aussi radicale et définitive, qu'auraient-ils pu faire de plus en poursuivant dans le même registre. Et si ce que le groupe a fait par la suite est d'un niveau juste incroyable (Perdition City, Themes From William Blake's The Marriage of Heaven and Hell ou Shadows Of The Sun), ces trois premiers disques, et notamment ce Nattens Madrigal, sont, dans un autre genre, des chefs d'oeuvre absolus dont il serait bête de se priver.
La première écoute du disque peut être particulièrement rebutante, même pour un amateur du genre. A titre de comparaison, le Transilvanian Hunger de Darkthrone parait surproduit à côté, ce qui n'est pas peu dire. Le son est atroce, à s'en faire saigner les oreilles, pourtant, les morceaux sont juste parfaits, les riffs défoncent absolument tout sur leur passage, la voix de Garm est plus haineuse que jamais, et les morceaux s'enchaînent sans aucun répit pour l'auditeur. Comme pour le premier album du groupe, l'ensemble de l'oeuvre raconte une histoire, celle d'un homme qui devient un loup-garou. Du classique pour le genre, pourtant, on retrouve chez Ulver une ambition et un talent qui transcende ici le black métal le plus classique. Le premier morceau est un monument du genre, meilleur que quasiment toute la production de l'époque niveau composition. Pour le reste difficile de sortir un morceau du lot tant l'ensemble semble être un monolithe d'une noirceur et d'une violence inouïe.
Jamais Ulver n'avait sonné avec autant de violence, et jamais il ne le refera. Ce disque clôt ce que l'on appelle couramment leur trilogie black metal, et verra le groupe se diriger vers des expérimentations en tout genre. De toute façon, après une oeuvre aussi radicale et définitive, qu'auraient-ils pu faire de plus en poursuivant dans le même registre. Et si ce que le groupe a fait par la suite est d'un niveau juste incroyable (Perdition City, Themes From William Blake's The Marriage of Heaven and Hell ou Shadows Of The Sun), ces trois premiers disques, et notamment ce Nattens Madrigal, sont, dans un autre genre, des chefs d'oeuvre absolus dont il serait bête de se priver.
Excellent ! 18/20 | par El rodeo |
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