Kevin Morby
My Name |
Label :
Suicide Squeeze |
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Être fan, je croyais que c'était une maladie dont on se débarrassait en grandissant. L'obsession d'un artiste qui vous donne l'impression de chanter juste pour vous. Qu'on a envie de suivre en tournée. Une figure capable de trouer votre compte en banque pour posséder chacun de ses disques, pour compléter votre collection. Après avoir fait tout et n'importe quoi pour Dylan, les Strokes, Pavement et Adam Green, j'étais convaincu qu'à vingt-cinq ans, j'allais être guéri pour de bon.
Et puis Kevin Morby est arrivé sans prévenir. J'avais beau l'avoir entendu chez les Babies, chez Woods, je ne m'attendais pas à ce qu'il me secoue autant avec Harlem River, son premier album solo. Il a enfoncé le clou avec Still Life, une suite tout aussi réussi. Et il m'en a fallu plus. Il a fallu que je ne loupe aucune de ses apparitions dans l'hexagone. Aucun de ses clips.
Quand mon disquaire m'appelle fin juillet 2014 pour me dire qu'il a un nouveau Kevin Morby, je ne le prends pas au sérieux. Je me dis qu'il veut me refourguer ce que j'ai déjà. Curieux, je prends la peine d'aller vérifier et tombe sur ce 45 tours, sur Kevin en train de fumer avec sa marinière et son air faussement contemplatif. Sur la première face, "My Name". Une ballade sans fioritures, juste le type et sa guitare, quelques chœurs, deux minutes au compteur. Je l'ai déjà entendu en concert et elle est super. Sur la face B, une instrumentale. Un somptueux déluge d'arpèges à la John Martyn/John Fahey, toutes proportions gardées. J'achète.
Peu importe son âge, c'est chouette d'être fan d'un artiste qui débute à peine. Vous n'avez plus qu'à suivre tranquillement son parcours, sans dépensez une fortune pour rattraper votre retard et accumuler les rééditions. Vous achetez chaque nouveauté le jour de sa sortie et vous êtes heureux tant que la musique est bonne. Kevin Morby devrait me rendre encore heureux un moment. Mais promis, à trente ans, j'arrête les conneries.
Et puis Kevin Morby est arrivé sans prévenir. J'avais beau l'avoir entendu chez les Babies, chez Woods, je ne m'attendais pas à ce qu'il me secoue autant avec Harlem River, son premier album solo. Il a enfoncé le clou avec Still Life, une suite tout aussi réussi. Et il m'en a fallu plus. Il a fallu que je ne loupe aucune de ses apparitions dans l'hexagone. Aucun de ses clips.
Quand mon disquaire m'appelle fin juillet 2014 pour me dire qu'il a un nouveau Kevin Morby, je ne le prends pas au sérieux. Je me dis qu'il veut me refourguer ce que j'ai déjà. Curieux, je prends la peine d'aller vérifier et tombe sur ce 45 tours, sur Kevin en train de fumer avec sa marinière et son air faussement contemplatif. Sur la première face, "My Name". Une ballade sans fioritures, juste le type et sa guitare, quelques chœurs, deux minutes au compteur. Je l'ai déjà entendu en concert et elle est super. Sur la face B, une instrumentale. Un somptueux déluge d'arpèges à la John Martyn/John Fahey, toutes proportions gardées. J'achète.
Peu importe son âge, c'est chouette d'être fan d'un artiste qui débute à peine. Vous n'avez plus qu'à suivre tranquillement son parcours, sans dépensez une fortune pour rattraper votre retard et accumuler les rééditions. Vous achetez chaque nouveauté le jour de sa sortie et vous êtes heureux tant que la musique est bonne. Kevin Morby devrait me rendre encore heureux un moment. Mais promis, à trente ans, j'arrête les conneries.
Très bon 16/20 | par Dylanesque |
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