Kevin Morby
City Music |
Label :
Dead Oceans |
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Lorsqu'on écoute pour la première fois City Music, le quatrième album solo de Kevin Morby, on a l'impression de commencer par la fin : c'est plutôt rare de commencer par un morceau traînant et mélancolique de près de cinq minutes. Tout semble confus sur cet album, et c'est peut-être pour ça que j'ai mis tant de temps à l'apprécier. Pourtant, c'est une caverne d'Ali Baba : outre l'intro d'outre-tombe, on y trouve un hommage sympathique et nerveux aux Ramones qui rappelle ce qu'il faisait avec The Babies ("1234"), une excellente reprise semi-acoustique des Germs ("Caught In My Eye"), des belles ballades tristes dans la lignée des Dylan, Neil Young et Leonard Cohen ("Dry Your Eyes", "Downtown's Lights"), du laidback à la J.J. Cale ("Pearly gates"), de la tropical-folk-pop à la Mac DeMarco - en plus mélancolique ("Night Time"), et même un passage de la romancière Flannery O'Connor lu par Meg Baird.
Et puis il y a cette fresque éponyme en plein milieu : près de sept minutes de bœuf folk-rock paisible autour d'un riff de guitare aérien qu'on croirait piqué chez son pote Steve Gunn, avec des changements de tempo en cours de route. C'est là qu'on voit à quel point le courant passe entre Kevin et le backing band qu'il trimballe depuis un moment déjà.
Au final, c'est peut-être dans le slacker-rock façon Velvet que Kevin est le plus efficace : "Aboard my Train", "Tin Can" et surtout le fabuleux "Crybaby", digne successeur de "Dorothy", l'excellent single de son précédent album. C'est la cerise sur un gâteau bizarrement foutu mais au moins aussi agréable que les précédents quand on prend le temps de l'apprécier.
Et puis il y a cette fresque éponyme en plein milieu : près de sept minutes de bœuf folk-rock paisible autour d'un riff de guitare aérien qu'on croirait piqué chez son pote Steve Gunn, avec des changements de tempo en cours de route. C'est là qu'on voit à quel point le courant passe entre Kevin et le backing band qu'il trimballe depuis un moment déjà.
Au final, c'est peut-être dans le slacker-rock façon Velvet que Kevin est le plus efficace : "Aboard my Train", "Tin Can" et surtout le fabuleux "Crybaby", digne successeur de "Dorothy", l'excellent single de son précédent album. C'est la cerise sur un gâteau bizarrement foutu mais au moins aussi agréable que les précédents quand on prend le temps de l'apprécier.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
En écoute : https://kevinmorby.bandcamp.com/album/city-music
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