Disappears
Irreal |
Label :
Kranky |
||||
Disappears aime surprendre. Ce groupe comble nos attentes, même celles qu'on attend pas, ce qui n'est pas vraiment chose aisée. L'an passé ils ont repris "TransEurope Express" sur un split avec Cloudland Canyon en hommage au célèbre groupe allemand. En fin d'année dernière, ils ont repris à leur sauce l'intégralité du Low de Bowie sur scène, le genre d'événement qui donne envie d'habiter Chicago n'est ce pas !
Sur ce disque, Disappears décide de prendre son temps. Le temps que les morceaux s'installent, s'insinuent indirectement en nous. Brian Case en prophète, gourou au phrasé si particulier, ne s'est jamais fait si angoissant que sur "Interpretation", krautrock fantômatique qui ouvre ce disque. On sent dans cet Irreal la volonté du groupe d'aller encore plus loin dans l'expérimentation, de donner un véritable côté physique à sa musique, en plus du côté mystique qu'on connaissait déjà. Jouant toujours sur la répétition jusqu'à atteindre une sorte d'autre dimension, qui prend littéralement au corps, aux tripes ("Another Thought"). Une multitude de petits éléments s'ajoute imperceptiblement, mêlant shoegaze & drone, une suite de titres devenant presque une ode tribale, primitive, une transe minimale mais ô combien efficace, toujours en équilibre incertain. Quand la voix fusionne avec la guitare pour ne faire plus qu'un, on en vient à ne plus distinguer quoi que ce soit, Brian Case se muerait presque en un Alan Vega érotisant, laissant ce "Halcyon Days" finir sa course en boucle infini, une sorte de locked groove, le dernier sillon d'un vinyl sans fin.
De titre en titre, Disappears met la barre de plus en plus haut, atteignant presque la perfection avec "Mist Rites". Pas de temps morts entre les morceaux, l'album est vraiment lié tel une oeuvre conceptuelle, pas évidente à saisir, pas facile à écouter, mais un tel monument post-apocalyptique se mérite.
Sur ce disque, Disappears décide de prendre son temps. Le temps que les morceaux s'installent, s'insinuent indirectement en nous. Brian Case en prophète, gourou au phrasé si particulier, ne s'est jamais fait si angoissant que sur "Interpretation", krautrock fantômatique qui ouvre ce disque. On sent dans cet Irreal la volonté du groupe d'aller encore plus loin dans l'expérimentation, de donner un véritable côté physique à sa musique, en plus du côté mystique qu'on connaissait déjà. Jouant toujours sur la répétition jusqu'à atteindre une sorte d'autre dimension, qui prend littéralement au corps, aux tripes ("Another Thought"). Une multitude de petits éléments s'ajoute imperceptiblement, mêlant shoegaze & drone, une suite de titres devenant presque une ode tribale, primitive, une transe minimale mais ô combien efficace, toujours en équilibre incertain. Quand la voix fusionne avec la guitare pour ne faire plus qu'un, on en vient à ne plus distinguer quoi que ce soit, Brian Case se muerait presque en un Alan Vega érotisant, laissant ce "Halcyon Days" finir sa course en boucle infini, une sorte de locked groove, le dernier sillon d'un vinyl sans fin.
De titre en titre, Disappears met la barre de plus en plus haut, atteignant presque la perfection avec "Mist Rites". Pas de temps morts entre les morceaux, l'album est vraiment lié tel une oeuvre conceptuelle, pas évidente à saisir, pas facile à écouter, mais un tel monument post-apocalyptique se mérite.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Lok |
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