White Lung
Deep Fantasy |
Label :
Domino |
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Premier contact avec Deep Fantasy. White Lung vient de me passer dessus, me laissant à terre, terrassé, la mine défaite... mais l'oeil brillant. Mon corps est endolori mais ça n'a pas la moindre espèce d'importance car j'ai aperçu ça. C'est la seule question qui compte à présent : quel est ce ça qui m'obsède ? Le groupe m'a certes percuté avec la douceur caractéristique du troupeau de gnous fuyant un taquin prédateur, mais j'en veux encore. Un bref sondage intérieur m'assure qu'il ne s'agit pas là du simple plaisir masochiste que je pourrais prendre à l'écoute d'un "Frankie Teardrop" ou deux. Ce n'est pas si simple, il y a autre chose ; une réelle beauté s'est déployée en filigrane derrière le punk frénétique du groupe. Quelque chose qui touche au miracle, à une étrange pureté. Je me relève laborieusement et voilà que je me retrouve à placer sans réfléchir le diamant de la platine sur l'entame du disque qui jusqu'alors tournait à vide, menaçant. (ça c'est juste pour faire croire que j'ai une platine) Quand les urgentistes parviennent finalement à me ranimer, c'est le sourire aux lèvres que je jette à la face du ciel un "Eurêka!" exalté. Tout est devenu limpide. Ce truc, cette espèce de je-ne-sais-quoi qui nous illumine tandis que le reste nous bastonne ; c'est la guitare.
-So what ? me direz-vous. Big fucking deal ! La guitare déchire dans un disque punk, quoi de neuf sous le soleil ?
-Malheureux! vous rétorquerai-je, légitimement irrité par votre irruption insolente dans mon histoire. Il ne s'agit pas d'une simple guitare ! Pour en juger, allez donc vous abreuver au nectar des parties (de guitare) de Kenneth William. Coincé entre trois nanas enragées, le guitariste se mutile bravement les doigts sur le métal de ses cordes pour nous fournir un jeu à la fois puissant et extrêmement mélodique dans ses aigus. Raaah... Voilà ce qui m'a fait baver. Ces aigus qui surnagent au milieu de la tempête, renforçant l'urgence du ton tout en ménageant un havre mélodique presque pop. Oups, le mot est lâché ! Voilà toute la merveilleuse ambivalence de White Lung dans un mouchoir de poche : c'est de l'agressivité qui charme, qui caresse en loucedé. Jetez vous avant tout sur "Face Down", qui résume parfaitement la recette imparable de White Lung. Pendant que Mish May s'égosille bravement au micro et vous flanque une belle frousse, Kenneth s'assure que vous reviendrez vous y frotter. C'est vicelard... Mais ce que c'est bon !
-So what ? me direz-vous. Big fucking deal ! La guitare déchire dans un disque punk, quoi de neuf sous le soleil ?
-Malheureux! vous rétorquerai-je, légitimement irrité par votre irruption insolente dans mon histoire. Il ne s'agit pas d'une simple guitare ! Pour en juger, allez donc vous abreuver au nectar des parties (de guitare) de Kenneth William. Coincé entre trois nanas enragées, le guitariste se mutile bravement les doigts sur le métal de ses cordes pour nous fournir un jeu à la fois puissant et extrêmement mélodique dans ses aigus. Raaah... Voilà ce qui m'a fait baver. Ces aigus qui surnagent au milieu de la tempête, renforçant l'urgence du ton tout en ménageant un havre mélodique presque pop. Oups, le mot est lâché ! Voilà toute la merveilleuse ambivalence de White Lung dans un mouchoir de poche : c'est de l'agressivité qui charme, qui caresse en loucedé. Jetez vous avant tout sur "Face Down", qui résume parfaitement la recette imparable de White Lung. Pendant que Mish May s'égosille bravement au micro et vous flanque une belle frousse, Kenneth s'assure que vous reviendrez vous y frotter. C'est vicelard... Mais ce que c'est bon !
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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