Kikagaku Moyo
Masana Temples |
Label :
Guruguru Brain |
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Fini la cave à Prague, bonjour Lisbonne et bienvenue à la bonne production du musicien Jazz Bruno Pernadas. Les Japonais de Kikagaku Moyo reviennent au bon son soigné et aux compositions hautement addictives.
Premier contact avec Masana Temples : cette pochette signée Phannapast Taychamaythakool ! À part le fait que dès que j'ai vu un Sitar j'ai sauté de joie, tout dans cet Artwork donne confiance et une très bonne première impression, on sent que le voyage va être agréable, que le groupe va nous apporter leur univers asiatique, que l'on va tripper, que les nuages colorés vont nous envahir et nous enivrer. Masana Temples c'est le frère jumeau de House in the Tall Grass avec ce petit quelque chose en plus qui va sûrement leur permettre d'accroître leur audience et surtout leur visibilité (amplement mérité ! ). Le mélange savamment orchestré du Rock Psychédélique avec la Folk est réalisé d'une main de maître, le groupe continue de s'améliorer, de concert en concert, d'album en album, d'année en année – de toute façon c'est un secret de polichinelle, il n'y a que 2 façons d'accroître aussi vite son talent : soit vous devenez des bourreaux de travail, soit vous vous éclatez tous les jours à improviser, et cette dernière option est celle choisie par le groupe depuis ses débuts. L'improvisation en live permet à tous les membres de mieux se connaître et donc de développer cette harmonie créée dès les premières secondes de leur formation... Au final on se retrouve avec un groupe dont les membres n'ont même plus besoin de réfléchir pour savoir où l'un ou l'autre va se rendre ; l'un commence, les autres suivent, un autre change un petit élément et le reste de la bande s'adapte etc etc. Vous avez déjà vu The Who, Led Zeppelin ou encore Mountain en live ? Un simple regard, un petit geste discret et tout s'emboîte à la perfection ; l'improvisation c'est l'une des formes qui, malheureusement, s'est perdue au fil des années dans le Rock et ses dérivés et c'est fort dommage... Donc quand des groupes comme Kikagaku Moyo surgissent, c'est le bonheur absolu et l'énième preuve que l'impro' c'est la vie !
Improviser durant les concerts pour chopper des idées que l'on retranscrit en studio, voilà ce qu'ils ont fait, mais quand on écoute Masana Temples, on a également l'impression que des parties de chansons ont été inventé sur le moment – l'enregistrement live c'est la vie ! Bon je vais arrêter avec cette formule, mais vous comprenez, ce disque me rend tellement heureux, ce groupe me rend tellement heureux bordel !
Le Sitar, aaah cet instrument magique qui me retourne à chaque fois, c'est lui qui ouvre l'album sur la bien nommée "Entrance" où tout le monde commence à se mettre en place – comme à un concert. Arrive "Dripping Sun" et là je peux réutiliser ma formule en introduction de ma chronique de House in the Tall Grass : Amis bassistes, en cette année 2018 Masana Temples se doit d'être dans vos oreilles ! Fini le temps de la basse sous-mixée de Mammatus Clouds et de Stone Garden, place au nouveau son chaud, doux et ronflant d'une bonne Rickenbacker ; un pur délice ! On est seulement à la 2ème piste et la production de Bruno Pernadas me comble déjà. Électrique et acoustique, rythmes lents et effrénés, tout se mélange avec brio ; ce titre est le schéma de présentation de ce nouvel album, c'est un résumé de 7min50, un tour de force jouissif.
Le chant, partagé entre le guitariste Tomo Katsurada et le batteur/principal compositeur Go Kurosawa, est toujours aussi énigmatique et angélique. Nul besoin d'aller vérifier ce qu'ils disent... Ils ne disent rien – exception faite du "Ichi, Ni, San, Shi, Go, Roku, Nana" dans "Nana" (1234567 en Japonais) et des paroles de "Nazo Nazo", seule chanson en Japonais de leur catalogue. Cette langue qu'ils utilisent depuis leur 1er album et que l'on croirait inventée entre le Japonais, l'Anglais et l'Espagnol n'est même pas une langue inventée, c'est juste du yaourt, "des sons qui sonnent bien pour accompagner la musique" (selon leurs propres mots). Ça ne dessert aucunement la musique, bien au contraire, le chant sautillant de "Fluffy Kosmisch" ou le duo vocal de "Majupose" en sont les parfaits exemples et qu'est-ce que c'est plus facile à retenir !!
Masana Temples est un voyage à vivre, toutes les transitions entre les chansons sont fluides, on a l'impression de visiter plusieurs lieux avec le groupe, on reste dans le même pays, mais on découvre plusieurs ambiances entre excitation et relaxation – comme toujours avec ce groupe. Vous vous émerveillez ("Entrance"), début du trip vous êtes plein d'énergie, tout vous paraît beau et intéressant ("Dripping Sun"), vous faites le point sur vos débuts en rêvant à la suite ("Nazo Nazo"), de nouveaux objectifs en perspective, de nouvelles découvertes, toujours avec le sourire ("Fluffy Kosmisch"), les belles rencontres ("Majupose"), tout va trop vite, vous avez peur de manquer de temps, il s'écoule si vite sans que l'on s'en rende compte ("Nana"), vous vous posez dans un parc en soirée ("Orange Peel"), sous la pluie ("Amayadori"), une tempête en perspective, mais vous vous sentez d'attaque pour l'affronter elle et ses différentes étapes ("Gatherings"), pour au final se dire qu'on est quand même très bien chez soi, sur son canapé emmitouflé dans une couverture ("Blanket Song" titre parfait).
Kikagaku Moyo reste le groupe Japonais le plus intéressant à suivre (dans leur style, j'entends bien) et nul doute qu'ils réussiront à grappiller de nouveaux fans durant leurs prochains concerts, surtout en défendant un tel album. Masana Temples risque bien de devenir un classique Japonais !
Premier contact avec Masana Temples : cette pochette signée Phannapast Taychamaythakool ! À part le fait que dès que j'ai vu un Sitar j'ai sauté de joie, tout dans cet Artwork donne confiance et une très bonne première impression, on sent que le voyage va être agréable, que le groupe va nous apporter leur univers asiatique, que l'on va tripper, que les nuages colorés vont nous envahir et nous enivrer. Masana Temples c'est le frère jumeau de House in the Tall Grass avec ce petit quelque chose en plus qui va sûrement leur permettre d'accroître leur audience et surtout leur visibilité (amplement mérité ! ). Le mélange savamment orchestré du Rock Psychédélique avec la Folk est réalisé d'une main de maître, le groupe continue de s'améliorer, de concert en concert, d'album en album, d'année en année – de toute façon c'est un secret de polichinelle, il n'y a que 2 façons d'accroître aussi vite son talent : soit vous devenez des bourreaux de travail, soit vous vous éclatez tous les jours à improviser, et cette dernière option est celle choisie par le groupe depuis ses débuts. L'improvisation en live permet à tous les membres de mieux se connaître et donc de développer cette harmonie créée dès les premières secondes de leur formation... Au final on se retrouve avec un groupe dont les membres n'ont même plus besoin de réfléchir pour savoir où l'un ou l'autre va se rendre ; l'un commence, les autres suivent, un autre change un petit élément et le reste de la bande s'adapte etc etc. Vous avez déjà vu The Who, Led Zeppelin ou encore Mountain en live ? Un simple regard, un petit geste discret et tout s'emboîte à la perfection ; l'improvisation c'est l'une des formes qui, malheureusement, s'est perdue au fil des années dans le Rock et ses dérivés et c'est fort dommage... Donc quand des groupes comme Kikagaku Moyo surgissent, c'est le bonheur absolu et l'énième preuve que l'impro' c'est la vie !
Improviser durant les concerts pour chopper des idées que l'on retranscrit en studio, voilà ce qu'ils ont fait, mais quand on écoute Masana Temples, on a également l'impression que des parties de chansons ont été inventé sur le moment – l'enregistrement live c'est la vie ! Bon je vais arrêter avec cette formule, mais vous comprenez, ce disque me rend tellement heureux, ce groupe me rend tellement heureux bordel !
Le Sitar, aaah cet instrument magique qui me retourne à chaque fois, c'est lui qui ouvre l'album sur la bien nommée "Entrance" où tout le monde commence à se mettre en place – comme à un concert. Arrive "Dripping Sun" et là je peux réutiliser ma formule en introduction de ma chronique de House in the Tall Grass : Amis bassistes, en cette année 2018 Masana Temples se doit d'être dans vos oreilles ! Fini le temps de la basse sous-mixée de Mammatus Clouds et de Stone Garden, place au nouveau son chaud, doux et ronflant d'une bonne Rickenbacker ; un pur délice ! On est seulement à la 2ème piste et la production de Bruno Pernadas me comble déjà. Électrique et acoustique, rythmes lents et effrénés, tout se mélange avec brio ; ce titre est le schéma de présentation de ce nouvel album, c'est un résumé de 7min50, un tour de force jouissif.
Le chant, partagé entre le guitariste Tomo Katsurada et le batteur/principal compositeur Go Kurosawa, est toujours aussi énigmatique et angélique. Nul besoin d'aller vérifier ce qu'ils disent... Ils ne disent rien – exception faite du "Ichi, Ni, San, Shi, Go, Roku, Nana" dans "Nana" (1234567 en Japonais) et des paroles de "Nazo Nazo", seule chanson en Japonais de leur catalogue. Cette langue qu'ils utilisent depuis leur 1er album et que l'on croirait inventée entre le Japonais, l'Anglais et l'Espagnol n'est même pas une langue inventée, c'est juste du yaourt, "des sons qui sonnent bien pour accompagner la musique" (selon leurs propres mots). Ça ne dessert aucunement la musique, bien au contraire, le chant sautillant de "Fluffy Kosmisch" ou le duo vocal de "Majupose" en sont les parfaits exemples et qu'est-ce que c'est plus facile à retenir !!
Masana Temples est un voyage à vivre, toutes les transitions entre les chansons sont fluides, on a l'impression de visiter plusieurs lieux avec le groupe, on reste dans le même pays, mais on découvre plusieurs ambiances entre excitation et relaxation – comme toujours avec ce groupe. Vous vous émerveillez ("Entrance"), début du trip vous êtes plein d'énergie, tout vous paraît beau et intéressant ("Dripping Sun"), vous faites le point sur vos débuts en rêvant à la suite ("Nazo Nazo"), de nouveaux objectifs en perspective, de nouvelles découvertes, toujours avec le sourire ("Fluffy Kosmisch"), les belles rencontres ("Majupose"), tout va trop vite, vous avez peur de manquer de temps, il s'écoule si vite sans que l'on s'en rende compte ("Nana"), vous vous posez dans un parc en soirée ("Orange Peel"), sous la pluie ("Amayadori"), une tempête en perspective, mais vous vous sentez d'attaque pour l'affronter elle et ses différentes étapes ("Gatherings"), pour au final se dire qu'on est quand même très bien chez soi, sur son canapé emmitouflé dans une couverture ("Blanket Song" titre parfait).
Kikagaku Moyo reste le groupe Japonais le plus intéressant à suivre (dans leur style, j'entends bien) et nul doute qu'ils réussiront à grappiller de nouveaux fans durant leurs prochains concerts, surtout en défendant un tel album. Masana Temples risque bien de devenir un classique Japonais !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Beckuto |
En écoute :
https://kikagakumoyoggb.bandcamp.com/album/masana-temples
N.B. Pour illustrer mon propos sur l'improvisation, je vous conseil fortement cette session "Hear Here Presents" avec notamment une interprétation dantesque de "Green Sugar" :
https://youtu.be/fNMpAOokQuc
https://kikagakumoyoggb.bandcamp.com/album/masana-temples
N.B. Pour illustrer mon propos sur l'improvisation, je vous conseil fortement cette session "Hear Here Presents" avec notamment une interprétation dantesque de "Green Sugar" :
https://youtu.be/fNMpAOokQuc
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