Trust
Joyland |
Label :
Arts & Crafts |
||||
J'ai conclu ma chronique de Trst, le précédent et 1er album du groupe canadien en affirmant que Joyland, sorti 2 ans plus tard, était d'un niveau bien en dessous.
Pourtant, petit problème, je me l'écoute de temps en temps, ce Joyland. Et oui, il a quand même un petit goût de reviens-y.Alors j'y viens !
L'album débute par des morceaux qui auraient pu figurer sur Trst. Soit, qui nous envoient cette synth pop lourde, sensuelle, subrepticement perverse et ...aux contours parfois si délicieusement romantiques. Bref, une synth pop atypique dont ce groupe à le secret !
Quelques mélodies qui tuent par ci par là et le tout sur des rythmes qui inciteraient à la bougeotte . Des morceaux qui feraient presque tourner la tête et donneraient même parfois le sourire et en dépit des vagues remous mélancoliques qui sont aussi une des marques de fabrique du groupe("Capitol"...).
L'androgynie est également toujours de mise, Robert Alfons jouant sur 2 registres : voie d'outre tombe assez kitch et voix féminine ... Tout aussi kitch. Bref, un groupe que va désapprouver tant l'élite du bon goût que Dupont Lajoie. Bon point !
Alors niveau rythmique, l'absence de la batteuse d' Austra se fait bien sentir ... Moins de vivacité, de précision et d'imagination. Dommage.
Mais en tous cas, Trust reste un groupe toujours aussi subtil, troublant et ambigu, à la fois plombant et planant. Du moins en début de disque car c'est à partir de "Icablod" qu'un tournant s'amorce. Avec le morceau suivant "Four Gut" (qui recycle à nouveau le gimmick de X-File , déjà exploité sur Trst...),Trust affirme ses influences dance et en occultant d'autres plus cold -wave (oups, aujourd'hui, on dit gothique ! ). Alors il paraît que Ice Of Base serait la grosse influence de Trust en la matière ...Aucune idée.
En tous cas, en ce qui me concerne, le bât blesse on ne peut plus sérieusement dans cette seconde partie d'album. Nettement mais nettement moins de dimension! Bon ,allez, ça me gonfle et j'en reste là !
Trust , groupe culte ?
Pas certain que ce terme ait encore un sens aujourd'hui, vu qu'à l'heure du net, tout est très vite récupéré !Pourtant, capable du meilleur comme du pire, ce groupe sort de l'ordinaire.
13 parce le meilleur vaut bien mieux que le pire ! Et à titre perso, je m'écoute seulement les 5 premiers et je mets 18 .
Pourtant, petit problème, je me l'écoute de temps en temps, ce Joyland. Et oui, il a quand même un petit goût de reviens-y.Alors j'y viens !
L'album débute par des morceaux qui auraient pu figurer sur Trst. Soit, qui nous envoient cette synth pop lourde, sensuelle, subrepticement perverse et ...aux contours parfois si délicieusement romantiques. Bref, une synth pop atypique dont ce groupe à le secret !
Quelques mélodies qui tuent par ci par là et le tout sur des rythmes qui inciteraient à la bougeotte . Des morceaux qui feraient presque tourner la tête et donneraient même parfois le sourire et en dépit des vagues remous mélancoliques qui sont aussi une des marques de fabrique du groupe("Capitol"...).
L'androgynie est également toujours de mise, Robert Alfons jouant sur 2 registres : voie d'outre tombe assez kitch et voix féminine ... Tout aussi kitch. Bref, un groupe que va désapprouver tant l'élite du bon goût que Dupont Lajoie. Bon point !
Alors niveau rythmique, l'absence de la batteuse d' Austra se fait bien sentir ... Moins de vivacité, de précision et d'imagination. Dommage.
Mais en tous cas, Trust reste un groupe toujours aussi subtil, troublant et ambigu, à la fois plombant et planant. Du moins en début de disque car c'est à partir de "Icablod" qu'un tournant s'amorce. Avec le morceau suivant "Four Gut" (qui recycle à nouveau le gimmick de X-File , déjà exploité sur Trst...),Trust affirme ses influences dance et en occultant d'autres plus cold -wave (oups, aujourd'hui, on dit gothique ! ). Alors il paraît que Ice Of Base serait la grosse influence de Trust en la matière ...Aucune idée.
En tous cas, en ce qui me concerne, le bât blesse on ne peut plus sérieusement dans cette seconde partie d'album. Nettement mais nettement moins de dimension! Bon ,allez, ça me gonfle et j'en reste là !
Trust , groupe culte ?
Pas certain que ce terme ait encore un sens aujourd'hui, vu qu'à l'heure du net, tout est très vite récupéré !Pourtant, capable du meilleur comme du pire, ce groupe sort de l'ordinaire.
13 parce le meilleur vaut bien mieux que le pire ! Et à titre perso, je m'écoute seulement les 5 premiers et je mets 18 .
Pas mal 13/20 | par Slowdown |
Posté le 27 juillet 2019 à 23 h 51 |
Si le précèdent et premier album s'ouvrait sur quelques grésillements, "Slightly Floating" qui introduit Joyland semble beaucoup plus précis et apaisé avec ses chants angéliques et sonorités cristallines.
Robert Alfons désormais quasi seul aux commandes y pose également une voix calme et moins acide. Effectivement si Joyland semble plus joyeux comme son nom l'indique, il n'oublie pas ce côté dépressif qui sied si bien à ces musiques technoides dansantes pour corbeaux nocturnes et le prouve dès "Geryon" en cousin lointain de "Dressed for Space" du premier LP.
Joyland a été conçu selon son auteur au cours d'une tournée épuisante du premier album. Quelques expérimentations sur scène et d'autres morceaux conçus directement en studio procurent une sensation de renouveau. En effet plusieurs titres s'enchaînent comme si Alfons se constituait à lui tout seul un Best Of de sa musique Dark.
"Capitol" pose la structure d'une chanson parfaitement bien écrite avec montée en puissance avant de délivrer une dernière partie encore plus réjouissante. C'est à coup sur le morceau clé de ce Joyland qui va encore pousser le bouchon un peu plus loin avec le retour de la voix criarde re-modifiée du frontman sur "Joyland" et "Are We Arc ?".
Il faudra hélas une fois de plus attendre la fin de l'album pour retrouver l'excellence des premiers morceaux comme si par gourmandise, Alfons n'arrivait plus à retrouver l'inspiration initiale (il nous faisait exactement le même coup sur le premier album). Par chance "Barely" redresse la barre d'un bateau en mode automatique avec une efficacité exemplaire. Ce sera par contre la seule fulgurance tant les deux derniers morceaux qui suivront seront agréables sans pour autant être mémorables.
Donc si on prend effectivement en compte les 5 premiers morceaux de cet album couplé au fameux "Barely" isolé plus loin, j'aurais également mis la note de 18/20. Joyland reste bien sur fréquentable en l'état mais Alfons est sûrement capable de bien bien mieux ce que le future nous démontrera je l'espère.
Robert Alfons désormais quasi seul aux commandes y pose également une voix calme et moins acide. Effectivement si Joyland semble plus joyeux comme son nom l'indique, il n'oublie pas ce côté dépressif qui sied si bien à ces musiques technoides dansantes pour corbeaux nocturnes et le prouve dès "Geryon" en cousin lointain de "Dressed for Space" du premier LP.
Joyland a été conçu selon son auteur au cours d'une tournée épuisante du premier album. Quelques expérimentations sur scène et d'autres morceaux conçus directement en studio procurent une sensation de renouveau. En effet plusieurs titres s'enchaînent comme si Alfons se constituait à lui tout seul un Best Of de sa musique Dark.
"Capitol" pose la structure d'une chanson parfaitement bien écrite avec montée en puissance avant de délivrer une dernière partie encore plus réjouissante. C'est à coup sur le morceau clé de ce Joyland qui va encore pousser le bouchon un peu plus loin avec le retour de la voix criarde re-modifiée du frontman sur "Joyland" et "Are We Arc ?".
Il faudra hélas une fois de plus attendre la fin de l'album pour retrouver l'excellence des premiers morceaux comme si par gourmandise, Alfons n'arrivait plus à retrouver l'inspiration initiale (il nous faisait exactement le même coup sur le premier album). Par chance "Barely" redresse la barre d'un bateau en mode automatique avec une efficacité exemplaire. Ce sera par contre la seule fulgurance tant les deux derniers morceaux qui suivront seront agréables sans pour autant être mémorables.
Donc si on prend effectivement en compte les 5 premiers morceaux de cet album couplé au fameux "Barely" isolé plus loin, j'aurais également mis la note de 18/20. Joyland reste bien sur fréquentable en l'état mais Alfons est sûrement capable de bien bien mieux ce que le future nous démontrera je l'espère.
Très bon 16/20
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