High On Fire

High On Fire étant à peu près le seul groupe de pur Stoner qui trouve grâce à mes yeux et ayant adoré Snakes For The Divine, j'étais tout émoustillé à l'idée de découvrir les débuts de cette formation.
Dès "Baghdad", le morceau d'ouverture, on comprend tout : un son crasseux digne des vieux Motorhead, le parallèle avec ce groupe pouvant s'étendre à la voix de Matt Pike. Bien sûr, au lieu des accélérations Punk ou du feeling Rock'n Roll, High On Fire préfère jouer la pesanteur du Doom et écraser l'auditoire avec des riffs pesant quelques tonnes ("10,000 Years"), le trio ayant de très sérieux atouts pour s'imposer. Le côté psychédélique de Sleep est quasiment mis de côté, le groupe jouant beaucoup plus fort, plus dur, plus cru pour un résultat certes encore mal dégrossi mais qui démontre déjà de grandes ambitions.
Il ne faut donc pas s'arrêter à une pochette particulièrement moche (sujet récurrent) car The Art Of Self Defense développe une énergie rare, rustre et virile, qui satisfera tous les barbus à chemise à carreaux qui ne jure que par un style devenu aujourd'hui un phénomène de mode. Mais avant d'être à la mode, il y avait déjà des putains de disques qui sortaient, authentiques et puissants, qui ne devaient leur succès qu'à leurs qualités et non pas à quelconque engouement.