Pavillon Rouge
Legio Axis Ka |
Label :
Dooweet |
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J'avais déjà été très impressionné par la qualité du premier album de Pavillon Rouge, Solmeth Pervitine, son mélange de Black Métal et de musiques électroniques me semblant particulièrement intéressant. Je ne dirais pas novateur mais en tout cas suffisamment pertinent pour apporter quelque chose de plus, un peu à l'image d'un Spektr mais davantage orienté violence qu'ambiance. Du coup, même si c'est avec un peu de retard, l'album étant sorti en avril 2015, je découvre aujourd'hui avec un plaisir non dissimulé les neuf compositions qui forment Legio Axis Ka.
De ce que j'entends, la formation va définitivement plus loin dans ses expériences impies : le Black est certes toujours bien présent, tant au niveau des vocaux hurlés symptomatiques que des guitares criardes, cet aspect m'évoquant parfois un Anorexia Nervosa des grands jours (le chant en français contribue sûrement à ce parallèle), mais la dimension électronique accrue des titres éloigne singulièrement Pavillon Rouge de la généalogie Métal. Et sans dire que les musiciens renient leurs origines, il est clair que plus l'album avance, plus l'Industriel et l'EBM occupent de la place. Il y a la martialité d'un "Mars Stella Patria", les fumées dancefloor d'"A l'univers", l'un des titres les plus accrocheurs selon mon goût, "Aurore et Nemesis" dont l'introduction n'est pas sans me faire penser à Komplex pour les sonorités et la volonté de déstructuration mais il faudrait également parler du ravageur "Droge macht frei", du 100% synthétique et quasi Synth-Pop "Kosmos Ethikos" ou encore de l'incroyable "Notre Paradis", reprise du "Gangsta's Paradise" de Coolio. Une putain de réussite et, surtout, une preuve de plus de la capacité des musiciens à transfigurer tout ce qu'ils approchent.
Legio Axis Ka se clôture sur le plus classique "Klux Santur", davantage focalisé sur les guitares, c'est la fin du voyage, cette neuvième piste rejette l'auditeur sur un rivage de désolation, fait de rouilles et de ruines, les oreilles bourdonnantes, le cerveau lessivé.
En dépit de toutes ces qualités, j'avance tout de même une légère critique : le son, très cru, proche d'une production typiquement Black Métal, met insuffisamment en valeur la richesse des orchestrations synthétiques, si bien que la musique peut parfois sembler confuse alors que l'on devine une structure parfaitement maîtrisée. Pour ma part, si cette prédominance Electro devait perdurer, je réorienterais le mix vers de l'EBM pur et dur. En effet, ce style sait faire sonner les machines aussi bien que les guitares, la réciproque avec le Black n'étant pas forcément vraie. Cela dit, c'est aussi ce son criard qui fait la spécificité de Pavillon Rouge...
De ce que j'entends, la formation va définitivement plus loin dans ses expériences impies : le Black est certes toujours bien présent, tant au niveau des vocaux hurlés symptomatiques que des guitares criardes, cet aspect m'évoquant parfois un Anorexia Nervosa des grands jours (le chant en français contribue sûrement à ce parallèle), mais la dimension électronique accrue des titres éloigne singulièrement Pavillon Rouge de la généalogie Métal. Et sans dire que les musiciens renient leurs origines, il est clair que plus l'album avance, plus l'Industriel et l'EBM occupent de la place. Il y a la martialité d'un "Mars Stella Patria", les fumées dancefloor d'"A l'univers", l'un des titres les plus accrocheurs selon mon goût, "Aurore et Nemesis" dont l'introduction n'est pas sans me faire penser à Komplex pour les sonorités et la volonté de déstructuration mais il faudrait également parler du ravageur "Droge macht frei", du 100% synthétique et quasi Synth-Pop "Kosmos Ethikos" ou encore de l'incroyable "Notre Paradis", reprise du "Gangsta's Paradise" de Coolio. Une putain de réussite et, surtout, une preuve de plus de la capacité des musiciens à transfigurer tout ce qu'ils approchent.
Legio Axis Ka se clôture sur le plus classique "Klux Santur", davantage focalisé sur les guitares, c'est la fin du voyage, cette neuvième piste rejette l'auditeur sur un rivage de désolation, fait de rouilles et de ruines, les oreilles bourdonnantes, le cerveau lessivé.
En dépit de toutes ces qualités, j'avance tout de même une légère critique : le son, très cru, proche d'une production typiquement Black Métal, met insuffisamment en valeur la richesse des orchestrations synthétiques, si bien que la musique peut parfois sembler confuse alors que l'on devine une structure parfaitement maîtrisée. Pour ma part, si cette prédominance Electro devait perdurer, je réorienterais le mix vers de l'EBM pur et dur. En effet, ce style sait faire sonner les machines aussi bien que les guitares, la réciproque avec le Black n'étant pas forcément vraie. Cela dit, c'est aussi ce son criard qui fait la spécificité de Pavillon Rouge...
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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