John Cale
Fragments Of A Rainy Season |
Label :
Hannibal |
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Une pochette blanche et noire, une citation de Macbeth. À l'intérieur, deux yeux scrutant les pages d'une partition. Cette saison se fera tout en sobriété.
Ce fut pendant longtemps mon seul album de John Cale, et pour cause ! Exhaustivité de best of, spontanéité live et accessibilité d'orchestration en un album. Autrement dit, un Unplugged sans MTVide (merci Kurt). Cette tournée de 1992 permet au Gallois de parcourir les grands moments de sa discographie : de Paris 1919 à Words For The Dying en s'arrêtant même sur ses récentes collaborations, Wrong Way Up et Songs For Drella.
L'orchestration dépouillée – guitare ou (surtout) piano – donnent aux compos une énergie nouvelle et régénératrice célébrant le talent de Cale pour l'écriture. "Cordoba" ou "Darling I Need You" s'offrent une seconde jeunesse. "Child's Christmas In Wales" ou "Buffalo Ballet" démontrent une fois pour toutes la sensibilité musicale de l'artiste.
Mais si vous pensez que John se la joue Elton, l'ex Velvet est loin de faire des concessions. À cela tient toute l'excitation à écouter un artiste comme Cale : l'imprévisible métamorphose d'un homme sensible en un dément grattant jusqu'au sang sa guitare, qui ne chante plus mais éructe ses paroles. Enfant, j'étais aussi effrayé que fasciné d'entendre ce type soudain péter les plombs au détour d'un vers ("Living It Up To You"), à la fin d'un morceau. Mention spéciale à "Guts" et "Fear (Is A Man Best Friend)" : le couple fou et jubilatoire de l'opus, en complet freewheelin'.
Sur les vingt titres qui composent l'album, rien n'est donc omis de cette personnalité bienveillante et névrosée. À y compter également deux reprises : "Heartbreak Hotel", que Cale s'est depuis longtemps approprié avec mæstria, et l'"Hallelujah" de Cohen (avant Jeff Buckley).
Pour ceux qui tournent autour de cette vaste discographie sans savoir par où l'attaquer, n'hésitez plus ! Cet album est un portrait brut et accrocheur. À moi, il a donné le goût du contraste et de la tension, l'idée que le calme n'est rien sans la tempête (qu'elle vienne seulement !) et vice-versa, ce qui à mon sens est le grand atout de la musique indé.
Ce fut pendant longtemps mon seul album de John Cale, et pour cause ! Exhaustivité de best of, spontanéité live et accessibilité d'orchestration en un album. Autrement dit, un Unplugged sans MTVide (merci Kurt). Cette tournée de 1992 permet au Gallois de parcourir les grands moments de sa discographie : de Paris 1919 à Words For The Dying en s'arrêtant même sur ses récentes collaborations, Wrong Way Up et Songs For Drella.
L'orchestration dépouillée – guitare ou (surtout) piano – donnent aux compos une énergie nouvelle et régénératrice célébrant le talent de Cale pour l'écriture. "Cordoba" ou "Darling I Need You" s'offrent une seconde jeunesse. "Child's Christmas In Wales" ou "Buffalo Ballet" démontrent une fois pour toutes la sensibilité musicale de l'artiste.
Mais si vous pensez que John se la joue Elton, l'ex Velvet est loin de faire des concessions. À cela tient toute l'excitation à écouter un artiste comme Cale : l'imprévisible métamorphose d'un homme sensible en un dément grattant jusqu'au sang sa guitare, qui ne chante plus mais éructe ses paroles. Enfant, j'étais aussi effrayé que fasciné d'entendre ce type soudain péter les plombs au détour d'un vers ("Living It Up To You"), à la fin d'un morceau. Mention spéciale à "Guts" et "Fear (Is A Man Best Friend)" : le couple fou et jubilatoire de l'opus, en complet freewheelin'.
Sur les vingt titres qui composent l'album, rien n'est donc omis de cette personnalité bienveillante et névrosée. À y compter également deux reprises : "Heartbreak Hotel", que Cale s'est depuis longtemps approprié avec mæstria, et l'"Hallelujah" de Cohen (avant Jeff Buckley).
Pour ceux qui tournent autour de cette vaste discographie sans savoir par où l'attaquer, n'hésitez plus ! Cet album est un portrait brut et accrocheur. À moi, il a donné le goût du contraste et de la tension, l'idée que le calme n'est rien sans la tempête (qu'elle vienne seulement !) et vice-versa, ce qui à mon sens est le grand atout de la musique indé.
Excellent ! 18/20 | par Bodwini |
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