Kurt Vile
Wakin On A Pretty Daze |
Label :
Matador |
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"Cheveux longs et idées courtes" déblatérait un total idiot durant les 60's... ce gugusse ne pouvait pas deviner qu'un jour le monde ferait la connaissance d'un certain Kurt Vile. Oui il a des cheveux extrêmement longs, mais ça ne l'empêche pas d'écrire des compositions riches et captivantes.
Wakin On A Pretty Daze est son projet le plus ambitieux. Kurt ose s'aventurer vers de nouvelles contrées plus expérimentales, loin des sonorités lo-fi de ses précédents albums. Les titres sont beaucoup plus longs, allant de trois à dix minutes, et baignent dans une ambiance tantôt folk, tantôt rock avec une pointe de psyché par-dessus. Parfois même au sein d'un seul et même morceau. Vile compare lui-même cet album à TUSK de Fleetwood Mac, et il n'a pas tort sur ce point-là. Épaulé des Violators (ses Crazy Horse), l'écriture des chansons s'est faite durant sa précédente tournée et cela se ressent vraiment. Que se soit par l'ambiance générale ou les thèmes abordés : l'envie d'être ailleurs et isolé du monde bruyant et fatiguant, ou le manque de sa famille quand on est sur la route. Malgré la présence du groupe, l'album n'est toujours pas crédité "Kurt Vile And The Violators", mais le maître a affirmé qu'un jour cela sera bel et bien le cas.
Le gros point positif de ce cinquième essai réside dans le fait que chaque chanson s'enchaîne à merveille, il y a une véritable logique musicale époustouflante. Tout est bien pensé et aménagé pour éviter l'ennui, mais surtout pour éviter de perdre l'auditeur après les "quarante-cinq minutes conventionnelles d'attention chez l'être humain". Oui, il y a bien eu des expériences pour prouver ça... je ne suis pas Jamy ni Einstein non plus. Bref, on peut tout écouter d'une traite sans se rendre compte que soixante-dix minutes viennent de s'écouler, preuve que l'objet est de grande qualité. Et comme dit au début de cette chronique, les compositions sont extrêmement riches. "Pure Pain" en est sûrement le meilleur exemple. Le titre jongle d'une belle manière entre moments assez agressifs, avec un riff de guitare électro-acoustique soutenue par une batterie à la frappe sèche, et une section folk mêlant mandolines, guitares acoustiques, synthé et batterie discrète, pedal steel et basse soporifique. Des changements d'ambiance vraiment poignants. Kurt parle de sa condition de musicien et de ce qui en découle : l'éloignement avec sa femme. D'ailleurs ses textes reflètent souvent ce sentiment de mal-être lorsqu'il est en tournée, ou tout simplement loin de sa femme et de ses deux filles. Le titre "Too Hard" en est la meilleure preuve. Le père de famille se pose des questions, il se demande comment gérer sa vie familiale lorsqu'on est musicien. Comment rester loin des excès et même si cela est dur, il se doit d'emprunter le meilleur chemin pour devenir un adulte et surtout un père/mari exemplaire. Cette chanson est sûrement la plus belle, touchante et renversante que j'ai entendu cette année. Le seul petit point négatif de la galette, c'est la dernière minute de "Air Bud". Elle n'apporte pas grand-chose au morceau, ça paraît plus comme une petite fantaisie de la part de Mr. Vile. C'est un tout petit peu dommage, car une simple coupure aurait rendu parfait ce bijou d'album.
Wakin On A Pretty Daze est un classique en devenir. Et je suis sûr que K.V pourra faire mieux encore avec son sixième. Ce mec aux cheveux longs et idées géniales peut dire au vieillard idiot d'aller se faire voir ! Kurt Vile, lui, mérite vraiment de devenir une légende.
Wakin On A Pretty Daze est son projet le plus ambitieux. Kurt ose s'aventurer vers de nouvelles contrées plus expérimentales, loin des sonorités lo-fi de ses précédents albums. Les titres sont beaucoup plus longs, allant de trois à dix minutes, et baignent dans une ambiance tantôt folk, tantôt rock avec une pointe de psyché par-dessus. Parfois même au sein d'un seul et même morceau. Vile compare lui-même cet album à TUSK de Fleetwood Mac, et il n'a pas tort sur ce point-là. Épaulé des Violators (ses Crazy Horse), l'écriture des chansons s'est faite durant sa précédente tournée et cela se ressent vraiment. Que se soit par l'ambiance générale ou les thèmes abordés : l'envie d'être ailleurs et isolé du monde bruyant et fatiguant, ou le manque de sa famille quand on est sur la route. Malgré la présence du groupe, l'album n'est toujours pas crédité "Kurt Vile And The Violators", mais le maître a affirmé qu'un jour cela sera bel et bien le cas.
Le gros point positif de ce cinquième essai réside dans le fait que chaque chanson s'enchaîne à merveille, il y a une véritable logique musicale époustouflante. Tout est bien pensé et aménagé pour éviter l'ennui, mais surtout pour éviter de perdre l'auditeur après les "quarante-cinq minutes conventionnelles d'attention chez l'être humain". Oui, il y a bien eu des expériences pour prouver ça... je ne suis pas Jamy ni Einstein non plus. Bref, on peut tout écouter d'une traite sans se rendre compte que soixante-dix minutes viennent de s'écouler, preuve que l'objet est de grande qualité. Et comme dit au début de cette chronique, les compositions sont extrêmement riches. "Pure Pain" en est sûrement le meilleur exemple. Le titre jongle d'une belle manière entre moments assez agressifs, avec un riff de guitare électro-acoustique soutenue par une batterie à la frappe sèche, et une section folk mêlant mandolines, guitares acoustiques, synthé et batterie discrète, pedal steel et basse soporifique. Des changements d'ambiance vraiment poignants. Kurt parle de sa condition de musicien et de ce qui en découle : l'éloignement avec sa femme. D'ailleurs ses textes reflètent souvent ce sentiment de mal-être lorsqu'il est en tournée, ou tout simplement loin de sa femme et de ses deux filles. Le titre "Too Hard" en est la meilleure preuve. Le père de famille se pose des questions, il se demande comment gérer sa vie familiale lorsqu'on est musicien. Comment rester loin des excès et même si cela est dur, il se doit d'emprunter le meilleur chemin pour devenir un adulte et surtout un père/mari exemplaire. Cette chanson est sûrement la plus belle, touchante et renversante que j'ai entendu cette année. Le seul petit point négatif de la galette, c'est la dernière minute de "Air Bud". Elle n'apporte pas grand-chose au morceau, ça paraît plus comme une petite fantaisie de la part de Mr. Vile. C'est un tout petit peu dommage, car une simple coupure aurait rendu parfait ce bijou d'album.
Wakin On A Pretty Daze est un classique en devenir. Et je suis sûr que K.V pourra faire mieux encore avec son sixième. Ce mec aux cheveux longs et idées géniales peut dire au vieillard idiot d'aller se faire voir ! Kurt Vile, lui, mérite vraiment de devenir une légende.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Beckuto |
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