Graham Coxon

A+E

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 Label :     Parlophone 
 Sortie :    mardi 03 avril 2012 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Je sais pas vous, mais j'ai toujours eu un faible pour les types de l'ombre (enfin façon de parler) qui sont tellement discret au sein d'un groupe, mais se révèle tellement essentiels, les buddy partners, les guitaristes qui tentent de tirer la couverture mitée vers eux, et qui s'épanouissent complétement hors du carcan du groupe.
Graham Coxon fait partie de ces gars. Quittant Blur en 2002 pour mieux revenir en 2009 lors de la reformation, il n'a pas attendu sagement derrière ses grosses montures pour sortir huit albums entre 1998 & 2012, dont ce A&E dernier en date.

Au hasard des rayonnages d'un disquaire, je suis tombé sur un 45t, "What'll It Take" de Graham Coxon. Je ne sais pas pourquoi, je l'ai posé sur la platine, casque sur les oreilles comme ça, sans raison, n'ayant jamais écouter un seul album de ce type. Impossible de ne pas hocher, de taper du pied pendant ces presque 4 minutes et demi. Je suis donc sorti de là l'album sous le coude, le genou écorché de la demoiselle ornant la pochette m'accompagne désormais presque quotidiennement.

C'est bien simple, il n'y a aucun déchet sur ce disque. Aucun titre fait à la va-vite histoire de remplir la galette, du génial "Advice" à "Ooh, Yeh Yeh" l'album coule tout seul, les trois premiers morceaux sont de loin la meilleur entame d'album de 2012. Facile. Boîte à rythmes dézinguant tout sur son passage ("City Hall" et sa guitare crade), Graham compose des morceaux originaux, surprenants, qui se calent dans un coin de la caboche pour ne plus en ressortir ("Meet & Drink & Pollinate", je me demande encore d'où sort ce break, "Running For Your Life"). Orgie de synthés par moment, la voix de Coxon s'associe à merveille avec ces rythmes digitaux, ses flangers d'outre tombe, avec parfois une petite gourmandise pop qui vient se poser l'air de rien , assumant même avec un aplomb déconcertant de poser un saxo parmi toutes ces volutes magnétiques ("Seven Naked Valleys").

Graham Coxon fait partie de ses gars. Le genre de type qu'on ignore, pas par snobisme non, juste que ces grosses lunettes dissimulaient un peu trop bien son talent. Maintenant qu'il s'est mis aux lentilles, il est grand temps de se replonger dans ces albums !


Parfait   17/20
par X_Lok


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