Graham Coxon
Paris [La Cigale - Festival Des Inrocks 2004] - samedi 06 novembre 2004 |
Suivant l'artiste fidèlement depuis ses débuts solo (et même avant, avec Blur), j'avais hâte de voir et d'entendre ce que Graham Coxon valait en live.
J'ai une incertitude en ce qui concerne l'ordre des dernières chansons, sauf le mémorable final, comme nous le verrons plus loin. Je suis venu au festival rien que pour le voir. Il fallait profiter de cette rare occasion.
Tout comme pour les concerts précédents, le live de Graham commence devant un public acquis à la cause de dEUS et n'attendant que ce dernier. Cela n'empêchera pas l'artiste de faire vivre sa musique tout au long de ces trop courtes 35 minutes.
Le ton est donné avec "Spectacular", prélude au tonnerre sonore auquel on aura droit tout au long du show. Graham et ses quatre musiciens assurent dès le début, pas besoin d'échauffement, la machine est cadencée au micromètre, les ruptures de rythme sont magnifiquement interprétées. Comme je l'ai dit dans certaines de mes chroniques, Graham ne révolutionne pas la musique mais il a son univers, et son talent musical est révélé par sa grande culture de la musique, à mon avis. Le live de ce samedi me conforte dans cette idée.
Autre remarque importante : sa voix. Là aussi, je vous renvoie à mes chroniques. Sa voix maladroite et typiquement 'british' est (heureusement) présente, ce qui a dérouté l'assistance qui découvrait l'artiste. Voix d'autant plus maladroite qu'en live, il peut se permettre plus de libertés.
Sur les chansons punk telles que "Fags And Failure" ou "Who The Fuck ?", le chant est maladroit et se prête au format punk. Au contraire, sur les chansons plus pop telles que "Bittersweet Bundle Of Misery" ou "Right To Pop !", le chant est plus travaillé et s'adapte au format pop. Une démonstration de plus de son talent de songwritter et de sa connaissance musicale. Graham excelle dans différents registres.
C'est d'ailleurs sur les chansons les plus énergiques que le petit Graham se déchaîne : voix hurlante, bonds, roulades par terre pour jouer de la guitare sur le dos, les quatre fers en l'air. Une certaine forme d'autisme se fait sentir. Solos de guitares bruyants, bordéliques sur le monstrueux final "Who The Fuck ?", chanson récitée rapidement (comme la version studio) et tendance punk/grunge/noisy d'une intensité sonore à vous faire décrocher les bouchons de cérumen. Bref, de la bouillie sonore à la fin (pas tant que ça pour les personnes connaissant le morceau, arrivant à suivre les mesures finales).
En résumé, les quelques fans (dont je fais partie) ont apprécié le show (... facile, quand on connaît les chansons de l'artiste). Mais la plupart des gens de la salle découvraient Graham Coxon en solo, et pour quelqu'un qui ne connaît pas, il est clair qu'il faut un temps d'adaptation à l'univers musical de l'artiste. Et puis quand un public attend un groupe comme dEUS, il y a toujours un challenge supplémentaire à relever ; challenge qu'il a su habilement relever (il ne fallait pas non plus s'attendre à une foule chantant "Where Is My Mind ?" à un concert des Pixies, par exemple ...).
C'est une note en tant que fan de l'artiste que je vais attribuer. En tant que spectateur ne connaissant pas la musique de Graham, je pense qu'il faut retirer deux ou trois points.
Le meilleur concert de ma vie jusqu'à présent. J'aurais rajouté un point s'il avait duré plus longtemps.
Graham, j'espère que tu reviendras en France et que tu resteras sur scène plus longtemps, cette fois.
J'ai une incertitude en ce qui concerne l'ordre des dernières chansons, sauf le mémorable final, comme nous le verrons plus loin. Je suis venu au festival rien que pour le voir. Il fallait profiter de cette rare occasion.
Tout comme pour les concerts précédents, le live de Graham commence devant un public acquis à la cause de dEUS et n'attendant que ce dernier. Cela n'empêchera pas l'artiste de faire vivre sa musique tout au long de ces trop courtes 35 minutes.
Le ton est donné avec "Spectacular", prélude au tonnerre sonore auquel on aura droit tout au long du show. Graham et ses quatre musiciens assurent dès le début, pas besoin d'échauffement, la machine est cadencée au micromètre, les ruptures de rythme sont magnifiquement interprétées. Comme je l'ai dit dans certaines de mes chroniques, Graham ne révolutionne pas la musique mais il a son univers, et son talent musical est révélé par sa grande culture de la musique, à mon avis. Le live de ce samedi me conforte dans cette idée.
Autre remarque importante : sa voix. Là aussi, je vous renvoie à mes chroniques. Sa voix maladroite et typiquement 'british' est (heureusement) présente, ce qui a dérouté l'assistance qui découvrait l'artiste. Voix d'autant plus maladroite qu'en live, il peut se permettre plus de libertés.
Sur les chansons punk telles que "Fags And Failure" ou "Who The Fuck ?", le chant est maladroit et se prête au format punk. Au contraire, sur les chansons plus pop telles que "Bittersweet Bundle Of Misery" ou "Right To Pop !", le chant est plus travaillé et s'adapte au format pop. Une démonstration de plus de son talent de songwritter et de sa connaissance musicale. Graham excelle dans différents registres.
C'est d'ailleurs sur les chansons les plus énergiques que le petit Graham se déchaîne : voix hurlante, bonds, roulades par terre pour jouer de la guitare sur le dos, les quatre fers en l'air. Une certaine forme d'autisme se fait sentir. Solos de guitares bruyants, bordéliques sur le monstrueux final "Who The Fuck ?", chanson récitée rapidement (comme la version studio) et tendance punk/grunge/noisy d'une intensité sonore à vous faire décrocher les bouchons de cérumen. Bref, de la bouillie sonore à la fin (pas tant que ça pour les personnes connaissant le morceau, arrivant à suivre les mesures finales).
En résumé, les quelques fans (dont je fais partie) ont apprécié le show (... facile, quand on connaît les chansons de l'artiste). Mais la plupart des gens de la salle découvraient Graham Coxon en solo, et pour quelqu'un qui ne connaît pas, il est clair qu'il faut un temps d'adaptation à l'univers musical de l'artiste. Et puis quand un public attend un groupe comme dEUS, il y a toujours un challenge supplémentaire à relever ; challenge qu'il a su habilement relever (il ne fallait pas non plus s'attendre à une foule chantant "Where Is My Mind ?" à un concert des Pixies, par exemple ...).
C'est une note en tant que fan de l'artiste que je vais attribuer. En tant que spectateur ne connaissant pas la musique de Graham, je pense qu'il faut retirer deux ou trois points.
Le meilleur concert de ma vie jusqu'à présent. J'aurais rajouté un point s'il avait duré plus longtemps.
Graham, j'espère que tu reviendras en France et que tu resteras sur scène plus longtemps, cette fois.
Excellent ! 18/20 | par BloodInMyEyes |
Setlist:
Spectacular
No Good Time
I wish
Life It Sucks
Bittersweet Bundle Of Misery
Right To Pop !
Fags And Failure
Hopeless Friend
Freakin' Out
Who The Fuck ?
Spectacular
No Good Time
I wish
Life It Sucks
Bittersweet Bundle Of Misery
Right To Pop !
Fags And Failure
Hopeless Friend
Freakin' Out
Who The Fuck ?
Posté le 11 décembre 2004 à 13 h 58 |
Me permettrais-je une critique ? Je fais partie de la sus-citée proportion du public venant principalement pour dEUS, mais qui cependant venait au festival des Inrocks pour faire des découvertes... Je ne connaissais pas Graham Coxon avant (et très peu Blur), et j'ai trouvé que le concert n'était qu'un long bruit blanc entrecoupé par des reprises de souffle du Graham Coxon en question. Aucune intéraction avec le public et l'impression de voir un jeune ado qui découvrait une guitare électrique et un micro branché à fond... A coté, et dans le même registre noisy, les 22/20's avaient au moins la fougue. C'est con, j'aurais adoré adorer...
Très mauvais 4/20
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