Chapelier Fou

Darling, Darling, Darling...

Darling, Darling, Darling...

 Label :     Ici D'Ailleurs 
 Sortie :    lundi 18 mai 2009 
 Format :  Maxi / CD  Vinyle   

Parce qu'une deuxième couche n'est jamais de trop, parlons de Chapelier Fou et surtout de son premier EP. Darling, Darling, Darling... est une puissante communion entre classique et électronica, avec un sens rare du partage, bourré de passion et de respect. Louis Warynski trouve ici le parfait équilibre entre la sagesse et la rigueur parfois sévère des musiques de chambre et ce sentiment fougueux d'avoir les plein pouvoirs que donne la découverte d'un sampler, le toucher de consoles entre ses doigts ou celui de pédales alignées avec les pieds. Mélodies 8-bits d'un Mario Bros insouciant oeuvrant avec facilité dans sa quête ("Superstitions") ou évitant avec méfiance les pièges et les créatures des ténèbres du château de Bowser ("Le Grand N'importe Quoi"), instant de grâce folk méditative d'un Bibio ("Horses"), complainte d'un sample orphelin claudiquant puis pris sous les ailes d'un cohorte de pizzicati... ce six-titres marque l'éveil d'un grand enfant. Un lutin intrépide qui s'amuse à raconter des histoires. Pour cela il accouple son violon racé, décroché de son noble piédestal qu'il occupe depuis trop longtemps, à des instruments d'une autre caste. Pour autant il ne méprise pas les codes. Au contraire le français, très appliqué, les transcende grâce à une palette d'outils qu'il semble apprivoiser sur l'instant. Les ponts, raccourcis et détours entre ces deux sphères jonchent cet ouvrage labyrinthique et ludique si bien qu'on finit par ne plus percevoir la limite entre son violon et un nouveau gimmick de jeu vidéo sur "GmbH" . Emoustillé par toutes les possibilités et sans jamais avoir les yeux plus gros que le ventre, Chapelier Fou offre un précieux EP bâtard. Spontané, désinhibé et fulgurant.


Excellent !   18/20
par TiComo La Fuera


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