Revolting Cocks
Beers, Steers + Queers |
Label :
Wax Trax! |
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En 1990, on ne savait pas encore si Revolting Cocks était un 'vrai' groupe ou un prétexte qu'avaient inventé tous les musiciens ayant participé au projet de Jourgensen pour se faire un week-end défonce loin de leurs bonnes femmes.
Cela a toujours été présenté comme une vaste blague, mais pourtant lorsqu'on regarde le C.V. des intervenants, on se doute bien que ça sait jouer, il ne peut pas être juste question de bouffer des champignons, perdu dans le fin fond du Texas. C'est vrai, que voulez-vous qu'il se passe lorsque vous réunissez des membres de Ministry, Lard, Prong, Shelter, Butthole Surfers, et j'en oublie ? Et bien il arrive que Revolting Cocks est bien meilleur que chacun des groupes pris séparément.
On navigue sur des mers turbulentes, faites d'EBM européenne (les influences Front 242 et Front Line Assembly sont flagrantes), de riffs minimalistes plombés, avec un gros son de basse, des vocaux à l'emporte-pièce et en prime des nappes de synthés bien kitch voire des breaks à la limite du smurf ("In The Neck").
Personne ne pourra dire que Beers, Steers + Queers est bordélique, on ne peut pas l'être lorsqu'on compose un titre d'un peu plus de treize minutes ("Get Down"). Par contre, je retrouve nombre d'éléments de cet album réexploités dans le suivant Linger Ficken' Good, quelques samples, des lignes de basse, un gimmick... Ce n'est pas pour autant un problème d'imagination, disons plutôt que le groupe aime à creuser à fond ses idées, à les recycler. Ce sont des écologistes de la partition en somme, avec une approche tantôt psychédélique, tantôt punk ("Something Wonderful")... Autant être honnête, cet album sent la drogue dure, le gros trip à l'acide.
Bon, je reconnais que sur la longueur, l'album s'essouffle. Les structures ne sont pas suffisamment renouvelées et l'on a vite tendance à retomber sur les mêmes rythmes, mais s'il s'agit de mettre un truc pour animer la soirée ou une séance de sexe sous stroboscope, c'est ce qu'il faut. Idem si on veut faire danser le cadavre de mémé qu'on n'a pas encore osé mettre dans la benne à ordures depuis qu'elle est trépassée.
Bref, on peut ne pas supporter Ministry et être dingue de ce groupe. On peut également penser l'inverse, mais il sera difficile de résister à un album de cette trempe, carré, puissant, précis et très entraînant.
Cela a toujours été présenté comme une vaste blague, mais pourtant lorsqu'on regarde le C.V. des intervenants, on se doute bien que ça sait jouer, il ne peut pas être juste question de bouffer des champignons, perdu dans le fin fond du Texas. C'est vrai, que voulez-vous qu'il se passe lorsque vous réunissez des membres de Ministry, Lard, Prong, Shelter, Butthole Surfers, et j'en oublie ? Et bien il arrive que Revolting Cocks est bien meilleur que chacun des groupes pris séparément.
On navigue sur des mers turbulentes, faites d'EBM européenne (les influences Front 242 et Front Line Assembly sont flagrantes), de riffs minimalistes plombés, avec un gros son de basse, des vocaux à l'emporte-pièce et en prime des nappes de synthés bien kitch voire des breaks à la limite du smurf ("In The Neck").
Personne ne pourra dire que Beers, Steers + Queers est bordélique, on ne peut pas l'être lorsqu'on compose un titre d'un peu plus de treize minutes ("Get Down"). Par contre, je retrouve nombre d'éléments de cet album réexploités dans le suivant Linger Ficken' Good, quelques samples, des lignes de basse, un gimmick... Ce n'est pas pour autant un problème d'imagination, disons plutôt que le groupe aime à creuser à fond ses idées, à les recycler. Ce sont des écologistes de la partition en somme, avec une approche tantôt psychédélique, tantôt punk ("Something Wonderful")... Autant être honnête, cet album sent la drogue dure, le gros trip à l'acide.
Bon, je reconnais que sur la longueur, l'album s'essouffle. Les structures ne sont pas suffisamment renouvelées et l'on a vite tendance à retomber sur les mêmes rythmes, mais s'il s'agit de mettre un truc pour animer la soirée ou une séance de sexe sous stroboscope, c'est ce qu'il faut. Idem si on veut faire danser le cadavre de mémé qu'on n'a pas encore osé mettre dans la benne à ordures depuis qu'elle est trépassée.
Bref, on peut ne pas supporter Ministry et être dingue de ce groupe. On peut également penser l'inverse, mais il sera difficile de résister à un album de cette trempe, carré, puissant, précis et très entraînant.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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