Powersolo

Ils ont pris la vieille grosse Volvo, avec un batteur, Animal, pour remplacer monsieur Benz qui quitte le groupe.
Ils sont descendus d'Arhus à travers l'hostile Germanie et ses rasthoffs plein de saucisses à la sauce bleue, la sono à fond, l'espoir d'éviter les bouchons de la Rhur ne les quittant que trop vite.
Etape la veille à Besançon.
Puis, la Volvo garée devant l'entrée de la Maroquinerie, telle une baleine amicale et patiente, ils ont investi des lieux qu'ils connaissent parfaitement (voire d'autres chroniques) et siroté quelques mousses tout en serrant des quantités de mains tendues par leur fan club parisien, regroupé autour du noble tenancier du Fanfaron.
A 22h, après un groupe français fétichiste d'Indochine, il était temps de démarrer les choses sérieuses.
Kim, ayant chaussé deux paires de lunettes en hibou démoniaque et abandonné sa grosse perruque afro, Bo, habillé d'un très opportun tee shirt Cola Freaks (amis d'Arhus), Animal peu a peu dénudé et dégoulinant de sueur de tant de martellements...
Une heure centrée sur le dernier album BloodSkinBones, avec des rappels des albums précédents. Une heure frénétique et ultra maîtrisée par les frères Jeppesen, dont on a vraiment envie de dire que la gloire devrait égaler celle des Black Lips, tant chaque morceau fut une estocade musicale géniale, brute, techniquement parfaite.
Un petit extrait de l'album de Kim and The Cinders, "Hippie Hourrah", hommage rituel à Dutronc et énorme moment de délire...
Les derniers morceaux de rappel issus des albums classiques précédents ("I'm Not The Asshole"...)
Inutile de s'étonner que Jon Spencer supporte autant et même utilise aussi souvent nos deux Jutlandais dans ses récents projets.
Kim voudra sûrement conclure cet article par un vibrant " Viva La Rock'n'Roll", surtout après quelques verres de rhum à 55°...