Diapsiquir
L.S.D. (Lubie Satanique Dépravée) |
Label :
End All Life Productions |
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Voici le produit underground par excellence. Un double album vinyle, six titres faisant une moyenne de dix minutes, un seul homme-orchestre (Toxic H.), du black expérimental pour ce qui est de la musique et un concept : la perversion satanique.
L.S.D. est brutal, à la manière d'un Dodheimsgard. C'est-à-dire que la violence des riffs et la vitesse d'exécution ne laissent pas de côté la technicité ("Satan Postmortem") et Toxic intègre à ses compositions de nombreux éléments non métal (sonorités indus, orchestrations classiques dans "Apocalypse Sur Symphonie") qui n'auraient pas sa place dans son groupe principal Arkhon Infaustus, ténor de la scène black-death.
Le chant est à l'image de cette hétérodoxie, plutôt braillé façon hard-core mal dégrossi, voire narré, dans un français qui n'avait pas été à telle fête depuis longtemps. Les thématiques abordées sont à l'image du style pratiqué : Toxic parle de drogue, de sexe, de misère citadine et de satanisme, mais ses croyances et pratiques s'éloignent des clichés habituels. Ici, il n'est pas question de rituels en forêt, de feu et de peintures de guerres. La malignité est urbaine, c'est la toxicomanie et l'alcool à visage découvert, une agression perpétuelle (le quart d'heure de "Lubie Satanique Dépravée") particulièrement dure à digérer.
Il reste que l'on pourrait apprécier la musique, si l'on est amateur d'expérimentations dans l'extrême, sans pour autant cautionner les textes et les slogans du type "Gloire à Satan" ou encore les odes au sadisme. Cela dit, il est difficile de les dissocier et mieux vaut prendre Diapsiquir pour ce qu'il est : un groupe entier, intègre dans sa démarche, cherchant d'abord à exprimer des idées avant de choquer. Le discours peut parfois sembler sommaire et caricatural, mais les raccourcis sont rares et l'ensemble d'un niveau bien supérieur à l'habitude.
Le morceau final "999 Torture Aposida", avec son côté cirque et décalé, voire Adamo pervers, évoque déjà l'album à venir Virus S.T.N., preuve que Toxic sait parfaitement où il va et que sa "foi" n'a pas fini de l'inspirer, même s'il tournera en dérision dans A.N.T.I certaines de ses attitudes passées. Il reste que L.S.D. est une grosse tuerie de black métal avant-gardiste, l'œuvre d'un homme seul face à la Bête.
L.S.D. est brutal, à la manière d'un Dodheimsgard. C'est-à-dire que la violence des riffs et la vitesse d'exécution ne laissent pas de côté la technicité ("Satan Postmortem") et Toxic intègre à ses compositions de nombreux éléments non métal (sonorités indus, orchestrations classiques dans "Apocalypse Sur Symphonie") qui n'auraient pas sa place dans son groupe principal Arkhon Infaustus, ténor de la scène black-death.
Le chant est à l'image de cette hétérodoxie, plutôt braillé façon hard-core mal dégrossi, voire narré, dans un français qui n'avait pas été à telle fête depuis longtemps. Les thématiques abordées sont à l'image du style pratiqué : Toxic parle de drogue, de sexe, de misère citadine et de satanisme, mais ses croyances et pratiques s'éloignent des clichés habituels. Ici, il n'est pas question de rituels en forêt, de feu et de peintures de guerres. La malignité est urbaine, c'est la toxicomanie et l'alcool à visage découvert, une agression perpétuelle (le quart d'heure de "Lubie Satanique Dépravée") particulièrement dure à digérer.
Il reste que l'on pourrait apprécier la musique, si l'on est amateur d'expérimentations dans l'extrême, sans pour autant cautionner les textes et les slogans du type "Gloire à Satan" ou encore les odes au sadisme. Cela dit, il est difficile de les dissocier et mieux vaut prendre Diapsiquir pour ce qu'il est : un groupe entier, intègre dans sa démarche, cherchant d'abord à exprimer des idées avant de choquer. Le discours peut parfois sembler sommaire et caricatural, mais les raccourcis sont rares et l'ensemble d'un niveau bien supérieur à l'habitude.
Le morceau final "999 Torture Aposida", avec son côté cirque et décalé, voire Adamo pervers, évoque déjà l'album à venir Virus S.T.N., preuve que Toxic sait parfaitement où il va et que sa "foi" n'a pas fini de l'inspirer, même s'il tournera en dérision dans A.N.T.I certaines de ses attitudes passées. Il reste que L.S.D. est une grosse tuerie de black métal avant-gardiste, l'œuvre d'un homme seul face à la Bête.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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