Diapsiquir

Virus S.T.N.

Virus S.T.N.

 Label :     Necrocosm 
 Sortie :    mercredi 30 novembre 2005 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

"C'est sûr, maintenant j'excelle dans l'excès".
Diapsiquir est le groupe des excès affichés et revendiqués. Une nouvelle forme de trilogie : sexe, drogues et satanisme. Le sexe est incestueux, les drogues dures, le satanisme un mode de vie. La musique ? Un accessoire fourni au délire d'un alcoolique en pleine crise de delirium tremens. Pas vraiment black, parfois industrielle, toujours foutraque et décadente. Virus S.T.N. incarne totalement cette nouvelle scène française complètement décomplexée, brassant un nombre incroyable d'influences et s'injectant le tout dans une seringue rouillée.
On peut reprocher à Diapsiquir d'être trop prétentieux, de se la jouer et d'en rajouter dans la surenchère permanente, mais il faut reconnaître que le groupe (composé de membres de Kickback, que l'on reconnaît à la voix sur "Organisation Contamination" et Arkhon Infaustus) a un talent indéniable pour pondre des tueries organisées ("Venin Intemporel Rouille Universelle Satan", "Le Mal Avec Un Grand S"), dans une ambiance maladive et glauque, à la frontière du grotesque mais sans jamais sombrer dans le ridicule. Ajoutons à cela des textes en français à la syntaxe riche, au phrasé parfois hip-hop, le chanteur gueulant comme un type bourré quel que soit le rythme (piano, électro, black) mais avec des variations de tons très expressives, et nous tenons là un album réellement mauvais et qui fait honneur à la scène française, dans un registre unique, aussi marginal que Peste Noire par exemple, même si le style pratiqué n'a strictement rien de commun.
D'une intensité rare, Virus S.T.N. frôle l'overdose tant il est chargé à bloc de méchanceté gratuite et de perversions. On peut rester perplexe face à un tel album dont les paroles pourraient à l'occasion tirer quelques sourires car l'on a parfois l'impression que le chanteur improvise mais les accents russes de "TEST1M5N20" auront définitivement raison des plus sceptiques. "Cela fait des années que je suis damné et condamné à souffrir et à faire souffrir".


Très bon   16/20
par Arno Vice


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