The Alarm
Raw |
Label :
IRS |
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En 1991, The Alarm apparaît comme un groupe d'une autre époque. Les membres sont usés par divers décès, des tournées éreintantes, des albums qui échouent dans leur désir de succès populaire toujours plus grand. Pendant ce temps là, ça bouge de l'autre côté de l'Atlantique avec un son bien plus crade et une mentalité beaucoup moins naive que celle du groupe. Au Royaume-Uni, Madchester emporte tout sur son passage et déjà Primal Scream a vite fait de renvoyer les années 80 dans leur pure ringardise. Que doit faire le groupe ? Doit-il se séparer, impossible comme il est pour lui de survivre dans un environnement si différent de celui au sein duquel il avait connu ses premiers succès ? Son son est dépassé, son attitude est archaïque, ses coiffures sont ringardes ...
Le changement n'a rien bousculé. Le groupe a-t-il vraiment encore quelque chose à dire ? Ne faut-il pas le débrancher de cette survie artificielle ? Malgré les tensions et les fissures de plus en plus visibles, le groupe s'offre un dernier baroud d'honneur. Bien plus simple que les précédents albums, composé avec les tripes, bien que toujours servi par une production beaucoup trop lisse, Raw est l'ultime témoignage d'un groupe qui survit dans un monde qui n'est pas fait pour lui. Mais plutôt que de la jouer réac' de façon stupide, Peters et ses acolytes la joue simple. Ils se livrent une dernière fois dans un album impudique, mais sincère. Franchement, tout ceci ne casse pas trois pattes à un canard, mais c'est fait avec une sincérité retrouvée depuis Strength. Ca fait plaisir à entendre. "Moments In Time " est naïf au possible, évoquant des souvenirs perdus que l'on se remémore avec bonheur, "Lead Me Through Darkness" renoue avec un college rock particulièrement efficace et sincère. Certains morceaux son très négligeables cependant comme "God Saves Somebody" ou "Hell Or Highwater".
Le groupe arrive cependant enfin à ses fins en composant de véritables morceaux de stades passables d'être repris en choeur par une foule en délire. "The Wind Blows Away My World" ou "Let The River Run Its Course" sont des morceaux qui auraient été considérés comme des classiques 'ils étaient sortis pendant les grandes heures du groupe. Le disque est par ailleurs très varié avec un "Wonderful World" très country rock ou la sirupeuse ballade "Save Your Crying". Mais très prémonitoire, parlant de bouleversement, de destin inéluctable, le disque, aussi sympathique soit-il, dégage une odeur de fin de cycle, la reprise de "Rockin' In The Free World" étant le signe d'un tarissement, d'un groupe qui n'a plus rien à offrir et qui le sait et vide ses dernières cartouches sur cet album.
Quelques temps plus tard, Peters annoncera en plein concert son départ du groupe. La fin d'une aventure pas si glorieuse, mais finalement très attachante.
Le changement n'a rien bousculé. Le groupe a-t-il vraiment encore quelque chose à dire ? Ne faut-il pas le débrancher de cette survie artificielle ? Malgré les tensions et les fissures de plus en plus visibles, le groupe s'offre un dernier baroud d'honneur. Bien plus simple que les précédents albums, composé avec les tripes, bien que toujours servi par une production beaucoup trop lisse, Raw est l'ultime témoignage d'un groupe qui survit dans un monde qui n'est pas fait pour lui. Mais plutôt que de la jouer réac' de façon stupide, Peters et ses acolytes la joue simple. Ils se livrent une dernière fois dans un album impudique, mais sincère. Franchement, tout ceci ne casse pas trois pattes à un canard, mais c'est fait avec une sincérité retrouvée depuis Strength. Ca fait plaisir à entendre. "Moments In Time " est naïf au possible, évoquant des souvenirs perdus que l'on se remémore avec bonheur, "Lead Me Through Darkness" renoue avec un college rock particulièrement efficace et sincère. Certains morceaux son très négligeables cependant comme "God Saves Somebody" ou "Hell Or Highwater".
Le groupe arrive cependant enfin à ses fins en composant de véritables morceaux de stades passables d'être repris en choeur par une foule en délire. "The Wind Blows Away My World" ou "Let The River Run Its Course" sont des morceaux qui auraient été considérés comme des classiques 'ils étaient sortis pendant les grandes heures du groupe. Le disque est par ailleurs très varié avec un "Wonderful World" très country rock ou la sirupeuse ballade "Save Your Crying". Mais très prémonitoire, parlant de bouleversement, de destin inéluctable, le disque, aussi sympathique soit-il, dégage une odeur de fin de cycle, la reprise de "Rockin' In The Free World" étant le signe d'un tarissement, d'un groupe qui n'a plus rien à offrir et qui le sait et vide ses dernières cartouches sur cet album.
Quelques temps plus tard, Peters annoncera en plein concert son départ du groupe. La fin d'une aventure pas si glorieuse, mais finalement très attachante.
Sympa 14/20 | par Bona |
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