The Alarm
Declaration |
Label :
IRS |
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A croire que j'aime bien les groupes gallois au final ... Après avoir chroniqué des albums des Super Furry Animals et des Manic Street Preachers, c'est au tour d'un groupe peut-être plus confidentiel de passer aujourd'hui au banc d'essai. The Alarm, un groupe qui a connu son quart d'heure de gloire (relative) dans les années 80. Un groupe qui a été acclamé par la critique et qui a réussi à conserver une petite base de fan toujours indéfectiblement attachée au groupe. The Alarm est en effet un groupe des années 80 qui attirent instantanément la sympathie tant ils semblent éloignés de ce qu'il se fait généralement à la radio dans ces années. Un groupe de gars sympathiques qui font la musique qu'ils aiment.
Et la musique qu'ils aiment est une sorte de concentré d'influence entre le rock n' roll, la power pop mais aussi la musique celtique qui influence fortement l'oeuvre de ce groupe. C'est aussi une musique très politisée qui sera toujours attachée au groupe, un peu comme U2 à ses débuts. Un groupe celtique de rock alternatif particulièrement banal au premier abord. Mais The Alarm ne joue pas dans la même cour que U2 ou Simple Minds.
Non, The Alarm joue plutôt dans la même cour qu'un courant qui grandit particulièrement vite à l'époque. Bien sûr, ce que je vais dire va peut-être passer pour une hérésie aux yeux de certains mais l'on ne peut s'empêcher de comparer ce groupe à la jeune scène alternative de Minneapolis et plus particulièrement aux gigantesques Replacements. Certes on sent très bien que The Alarm est un groupe britannique contrairement à la tradition particulièrement américaine dans laquelle baigne le groupe de Westerberg. Mais quand même, jetons juste une oreille sur leur premier album, paru en 1984, Declaration.
The Alarm a un passé punk ce qui se fait entendre sur la voix de Mike Peters, très proche de celle de Westerberg. The Alarm sait composer des petites bombes power pop particulièrement efficaces et fédératrices ("Where Were You Hiding When The Storm Broke", "Marching On"). Comme les Mats, le groupe use énormément de la guitare acoustique pour ses accompagnements comme sur le somptueux "We Are The Light" ou "The Deceiver". Cette utilisation ne témoigne cependant pas d'une surcharge d'instruments. Enfin, The Alarm est un groupe particulièrement attaché à la jeunesse et les paroles du groupe en sont pour le moins évocatrices. The Alarm se place donc comme le concurrent parfait des Replacements.
Cependant, on ne peut le limiter à un simple clone. Non seulement, cet album, s'il se rapproche de Let It Be, est sorti 9 mois avant, mais en plus, la dimension politique est omniprésente dans les compositions. "You Are The Deceiver", "Come on down and make the stand", "Born into a war and peace forced to choose between the right or wrong" ... Politiser de façon simple voire simpliste, mais c'est en sorte ce qui fait l'âme du groupe. Des jeunes gens en colère, comme le rock en a pondu des masses, mais qui le fait avec une naïveté si importante qu'elle en devient touchante sans être forcément ennuyante. Ce disque a touché la jeunesse en se classant 6ème au Top 100 anglais. Que lui a-t-il manqué pour réellement s'imposer alors ? Pour devenir l'album dont tout le monde parle plutôt que Let It Be ?
Certainement l'absence de perfection, le trop de sérieux de l'ensemble qui s'avère au final presque caricatural. Il manque un peu de tripes, de déchirement. C'est fait avec envie mais sans mal, trop naïvement comme l'on disait. Et c'est ce qui pèche, l'album est trop lisse. Soyons honnêtes, cet album nous offre beaucoup de bons voire excellents moments. Mais l'ensemble parait trop compacte. Efficace, mais il lui manque ce qu'il faut pour entrer dans la légende. C'est pour cela que The Replacements ne pourra jamais être remplacé.
Et la musique qu'ils aiment est une sorte de concentré d'influence entre le rock n' roll, la power pop mais aussi la musique celtique qui influence fortement l'oeuvre de ce groupe. C'est aussi une musique très politisée qui sera toujours attachée au groupe, un peu comme U2 à ses débuts. Un groupe celtique de rock alternatif particulièrement banal au premier abord. Mais The Alarm ne joue pas dans la même cour que U2 ou Simple Minds.
Non, The Alarm joue plutôt dans la même cour qu'un courant qui grandit particulièrement vite à l'époque. Bien sûr, ce que je vais dire va peut-être passer pour une hérésie aux yeux de certains mais l'on ne peut s'empêcher de comparer ce groupe à la jeune scène alternative de Minneapolis et plus particulièrement aux gigantesques Replacements. Certes on sent très bien que The Alarm est un groupe britannique contrairement à la tradition particulièrement américaine dans laquelle baigne le groupe de Westerberg. Mais quand même, jetons juste une oreille sur leur premier album, paru en 1984, Declaration.
The Alarm a un passé punk ce qui se fait entendre sur la voix de Mike Peters, très proche de celle de Westerberg. The Alarm sait composer des petites bombes power pop particulièrement efficaces et fédératrices ("Where Were You Hiding When The Storm Broke", "Marching On"). Comme les Mats, le groupe use énormément de la guitare acoustique pour ses accompagnements comme sur le somptueux "We Are The Light" ou "The Deceiver". Cette utilisation ne témoigne cependant pas d'une surcharge d'instruments. Enfin, The Alarm est un groupe particulièrement attaché à la jeunesse et les paroles du groupe en sont pour le moins évocatrices. The Alarm se place donc comme le concurrent parfait des Replacements.
Cependant, on ne peut le limiter à un simple clone. Non seulement, cet album, s'il se rapproche de Let It Be, est sorti 9 mois avant, mais en plus, la dimension politique est omniprésente dans les compositions. "You Are The Deceiver", "Come on down and make the stand", "Born into a war and peace forced to choose between the right or wrong" ... Politiser de façon simple voire simpliste, mais c'est en sorte ce qui fait l'âme du groupe. Des jeunes gens en colère, comme le rock en a pondu des masses, mais qui le fait avec une naïveté si importante qu'elle en devient touchante sans être forcément ennuyante. Ce disque a touché la jeunesse en se classant 6ème au Top 100 anglais. Que lui a-t-il manqué pour réellement s'imposer alors ? Pour devenir l'album dont tout le monde parle plutôt que Let It Be ?
Certainement l'absence de perfection, le trop de sérieux de l'ensemble qui s'avère au final presque caricatural. Il manque un peu de tripes, de déchirement. C'est fait avec envie mais sans mal, trop naïvement comme l'on disait. Et c'est ce qui pèche, l'album est trop lisse. Soyons honnêtes, cet album nous offre beaucoup de bons voire excellents moments. Mais l'ensemble parait trop compacte. Efficace, mais il lui manque ce qu'il faut pour entrer dans la légende. C'est pour cela que The Replacements ne pourra jamais être remplacé.
Bon 15/20 | par Bona |
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