Nebula

La métamorphose Nebula continue. A chaque album sa nouvelle direction. Après un Appollo plus direct, Eddie Glass (car il ne reste plus que lui du combo originel après le départ de Ruben Romano) nous revient en grande forme avec une nouvelle chrysalide heavy/pysché, tout simplement. Heavy psych le bien nommé, est bardé d'effets et de résonances liquides, qui découpent les guitares en gouttes zen comme sur le titre d'ouverture Pulse, ou le transparent Dream Submarine. Du stoner originel (les énormes To The Center et Freedom de leur premier album), il ne reste pas grand chose, si ce n'est un Aphrodite tout en puissance, porté par un riff gras et lent au possible. On y retrouve aussi des ambiances western couplées à une improbable influence Stoogienne ("In The Depths", "Crown of Thorns", "The Little Yellow Pill"). L'homme aux solos les plus classes, car toujours assez courts et discrets pour se fondre parfaitement aux morceaux, loin des branleurs de manches métalleux, fait encore preuve de son impressionnante qualité de composition. Le tour de force de Nebula, c'est de proposer des compos qui restent efficaces, qui vous restent en tête pour longtemps. Tour à tour bluesy, psyché, gueulard, Heavy/psych est (encore !) une offrande aux ambiances envoûtantes pour nos petites oreilles. Au final, on regrette juste qu'il ne s'agisse que d'un EP, même si enrichi de 4 titres depuis sa publication originelle en 2008. On attend donc avec impatience le prochain album (même si depuis Rob Oswald s'est fait la malle) et surtout on attend de nouvelles dates de concert en France, car c'est en live que leur musique se révèle.