Diamanda Galas
You Must Be Certain Of The Devil |
Label :
Intercord Tonträger GmbH |
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Dès les premières notes de ce "You Must Be Certain Of The Devil", c'est l'agression d'une voix hurlant son éternelle agonie. Sans aucun accompagnement, aussi minimaliste soit-il, l'organe incroyable de Diamanda Galas vient obstruer notre espace vital et tuer dans l'œuf la moindre étincelle de bonheur. Puis, l'effarement. "Swing Low Sweet Chariot" se mue en un rythme électro puissant, une EBM tendue, menée par un piano sec, agressif... Les voix se dédoublent, scandent leurs ignominies avec le détachement d'un bourreau aguerri. Incroyable morceau de bravoure qui terrasse l'auditeur, qu'il soit novice ou connaisseur de la dame.
La richesse instrumentale est sans doute la principale marque de fabrique de cet album, les ambiances étant de surcroît extrêmement variées, tantôt jazz, blues, cabaret ou folie pure, voire tout ça en même temps (le titre "You Must Be Certain Of The Devil"). Le piano reste bien sûr l'instrument dominant de cette œuvre gothico-opératique, flamboyante et incomparable. La passion de Diamanda pour les grands classiques n'est plus à démontrer mais il m'est impossible de décrire la majesté noire de sa reprise de "Let My Peopole Go", habitée et inspirée par les forces malignes.
La voix de cette femme sera toujours un obstacle à une reconnaissance de masse, de même que ses obsessions pour la mort, la religion et les maladies sexuelles. Tout y est obscurité, démence syphilitique, même quand les instruments abordent les rivages plus connus ("Malediction") d'un rock tel que le pratiquaient les Sisters Of Mercy par exemple.
Album après album, Diamanda Galas reste hermétique à un quelconque attendrissement et si "You Must Be Certain Of The Devil" s'ouvre à de nouvelles sonorités, la marque de la cantatrice est inscrite sur chacune des notes aux senteurs de souffre et d'encens. Il n'est pas question de dire qu'il est meilleur, ou moins bon, que les autres, il s'agit toujours d'une expérience unique, vibrante, qui ne laisse dans l'esprit de l'auditeur qu'un sentiment de désolation profonde et d'accablement. Mais rien que pour "Swing Low Sweet Chariot" et "Let My People Go", c'est un incontournable.
La richesse instrumentale est sans doute la principale marque de fabrique de cet album, les ambiances étant de surcroît extrêmement variées, tantôt jazz, blues, cabaret ou folie pure, voire tout ça en même temps (le titre "You Must Be Certain Of The Devil"). Le piano reste bien sûr l'instrument dominant de cette œuvre gothico-opératique, flamboyante et incomparable. La passion de Diamanda pour les grands classiques n'est plus à démontrer mais il m'est impossible de décrire la majesté noire de sa reprise de "Let My Peopole Go", habitée et inspirée par les forces malignes.
La voix de cette femme sera toujours un obstacle à une reconnaissance de masse, de même que ses obsessions pour la mort, la religion et les maladies sexuelles. Tout y est obscurité, démence syphilitique, même quand les instruments abordent les rivages plus connus ("Malediction") d'un rock tel que le pratiquaient les Sisters Of Mercy par exemple.
Album après album, Diamanda Galas reste hermétique à un quelconque attendrissement et si "You Must Be Certain Of The Devil" s'ouvre à de nouvelles sonorités, la marque de la cantatrice est inscrite sur chacune des notes aux senteurs de souffre et d'encens. Il n'est pas question de dire qu'il est meilleur, ou moins bon, que les autres, il s'agit toujours d'une expérience unique, vibrante, qui ne laisse dans l'esprit de l'auditeur qu'un sentiment de désolation profonde et d'accablement. Mais rien que pour "Swing Low Sweet Chariot" et "Let My People Go", c'est un incontournable.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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