Pavement
Brighten The Corners : Nicene Creedence Edition |
Label :
Matador |
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Pavement, une formation qui de ses débuts avec le batteur Gary Young jusqu'à Terror Twilight, ultime disque boudé par beaucoup, aura toujours été synonyme de détente, de fun et de nonchalance. Ils ne savaient pas jouer, et alors ? Encore que, sur la fin (Brighten... & Terror...), c'est peut-être leur technicité qui leur aura coûté des fans de longue dates...
Voilà donc ce qui sera probablement le dernier disque de Pavement, le dernier inédit, compilant ici à la fois les bonus de Brighten The Corners et de Terror Twilight (avec notamment The Hexx). Je ne parlerai pas des 12 premiers morceaux du premier CD (l'album original), qui sont déjà chroniqués sur le site.
Nous entamons donc la réédition avec la version complète de "The Hexx", une longue chanson léthargique de 7 minutes. Un morceau qui s'étale beaucoup trop pour être vraiment plaisant : ne commençant vraiment qu'à partir de 2'30. Pour l'anecdote, ce morceau était à l'origine censé ouvrir Brighten The Corners. Dans la série des outtakes, s'ensuivent "Beautiful As A Butterfly" (intrumentale) et "Cataract", qui sans être aussi lourdingues que "The Hexx" restent posés et calmes, parfois presque académiques. La fougue et l'énergie maladroite des débuts est bien loin, faisant place à un savoir-faire tranquille. Certes la touche Pavement est toujours présente et les morceaux ne sont pas mauvais, mais sans plus. S'ensuivent les morceaux présents sur les single du très bon Stereo. "Westie Can Drum" est une chanson sympathique, entraînante mais qui s'épuise sur la longueur et devient répétitive malgré les éructations de l'organe étonnant de Malkmus qui achèvent le morceau ! "Winner Of The", interprétée par Kanneberg alias Spiral Stairs aurait à mon sens mérité de figurer sur l'album original. Pourtant sympathique et décalée, la nonchalante "Birds In The Majic Industry" pèche (une fois encore) malheureusement par sa longueur.
Le premier CD s'achève avec "Harness Your Hopes" et "Roll With The Wind", provenants du single "Spit On A Stranger" de Terror Twilight. Le son est très clean, pour le bonheur des uns et le malheur des autres. La première est une ballade, sympathique (sans plus), tandis que "Roll With The Wind" me frappe par son côté Velvet période Loaded.
S'ouvre alors le deuxième CD avec l'EP complet de Shady Lane. Personnellement, à part la vivifiante chanson éponyme, cet EP ne m'a jamais franchement ému. Difficile de rivaliser avec "Give It A Day", sorti quelques mois plus tôt. On gardera "Wanna Mess Around" a le mérite d'être énergique (et court !), ne serait-ce qu'avec le chant fou de Malkmus et "No Tan Lines" qui est un morceau plutôt intéressant, avec son rythme très bossa nova atypique. Ensuite, quatre BBC sessions à intérêts variables. À noter une version plus courte (Alleluia!) de "The Hexx" et la présence d'une très bonne reprise d'Echo & The Bunnymen's : "The Killing Moon", qui cette fois tient la longueur ! On enchaîne avec 4 autres outtakes de Brighten..., qui contiennent l'étrange "Embassy Row Psych Intro", la ballade "Nigel", "Chevy (Old To Begin)", et une autre version de "Roll With The Wind". S'ensuit une cover d'une chanson des néo zélandais The Clean, Oddity, complètement ré-appropriée par le groupe, à vous de voir si le résultat est probant ! Le live de "Type Slowly" qui s'ensuit est un témoignage que le groupe était encore par moment capable d'allonger leurs chanson SANS les rendre soporifiques, car les quasi 7 minutes du morceau, avec le dynamisme live qui était le leur, passent toutes seules.
On retiendra de la fin du CD et des sessions radios le titre déjanté "Neil Hagerty Meets John Spencer In A Non-Alcoholic Bar", la très bonne reprise de "It's A Rainy Day Sunshine Girl", la déconstruite "Maybe Maybe" créditée de Malkmus et Kanneberg, une version déjantée et très second degré de "Grave Architecture", une des plus belles créations de Pavement (sur Wowee Zowee), et la reprise de "The Classical" des Fall, groupe qui influença beaucoup Malkmus.
En somme, pour résumer cette rébarbative dissection, ce disque s'il n'est pas exempt des défauts propres à la "maturation" du groupe, et s'il n'atteint pas le sublime des trois rééditions précédentes, reste un indispensable pour tout fan jusqu'au-boutiste qui se respecte.
Pavement est mort, vive Pavement.
Voilà donc ce qui sera probablement le dernier disque de Pavement, le dernier inédit, compilant ici à la fois les bonus de Brighten The Corners et de Terror Twilight (avec notamment The Hexx). Je ne parlerai pas des 12 premiers morceaux du premier CD (l'album original), qui sont déjà chroniqués sur le site.
Nous entamons donc la réédition avec la version complète de "The Hexx", une longue chanson léthargique de 7 minutes. Un morceau qui s'étale beaucoup trop pour être vraiment plaisant : ne commençant vraiment qu'à partir de 2'30. Pour l'anecdote, ce morceau était à l'origine censé ouvrir Brighten The Corners. Dans la série des outtakes, s'ensuivent "Beautiful As A Butterfly" (intrumentale) et "Cataract", qui sans être aussi lourdingues que "The Hexx" restent posés et calmes, parfois presque académiques. La fougue et l'énergie maladroite des débuts est bien loin, faisant place à un savoir-faire tranquille. Certes la touche Pavement est toujours présente et les morceaux ne sont pas mauvais, mais sans plus. S'ensuivent les morceaux présents sur les single du très bon Stereo. "Westie Can Drum" est une chanson sympathique, entraînante mais qui s'épuise sur la longueur et devient répétitive malgré les éructations de l'organe étonnant de Malkmus qui achèvent le morceau ! "Winner Of The", interprétée par Kanneberg alias Spiral Stairs aurait à mon sens mérité de figurer sur l'album original. Pourtant sympathique et décalée, la nonchalante "Birds In The Majic Industry" pèche (une fois encore) malheureusement par sa longueur.
Le premier CD s'achève avec "Harness Your Hopes" et "Roll With The Wind", provenants du single "Spit On A Stranger" de Terror Twilight. Le son est très clean, pour le bonheur des uns et le malheur des autres. La première est une ballade, sympathique (sans plus), tandis que "Roll With The Wind" me frappe par son côté Velvet période Loaded.
S'ouvre alors le deuxième CD avec l'EP complet de Shady Lane. Personnellement, à part la vivifiante chanson éponyme, cet EP ne m'a jamais franchement ému. Difficile de rivaliser avec "Give It A Day", sorti quelques mois plus tôt. On gardera "Wanna Mess Around" a le mérite d'être énergique (et court !), ne serait-ce qu'avec le chant fou de Malkmus et "No Tan Lines" qui est un morceau plutôt intéressant, avec son rythme très bossa nova atypique. Ensuite, quatre BBC sessions à intérêts variables. À noter une version plus courte (Alleluia!) de "The Hexx" et la présence d'une très bonne reprise d'Echo & The Bunnymen's : "The Killing Moon", qui cette fois tient la longueur ! On enchaîne avec 4 autres outtakes de Brighten..., qui contiennent l'étrange "Embassy Row Psych Intro", la ballade "Nigel", "Chevy (Old To Begin)", et une autre version de "Roll With The Wind". S'ensuit une cover d'une chanson des néo zélandais The Clean, Oddity, complètement ré-appropriée par le groupe, à vous de voir si le résultat est probant ! Le live de "Type Slowly" qui s'ensuit est un témoignage que le groupe était encore par moment capable d'allonger leurs chanson SANS les rendre soporifiques, car les quasi 7 minutes du morceau, avec le dynamisme live qui était le leur, passent toutes seules.
On retiendra de la fin du CD et des sessions radios le titre déjanté "Neil Hagerty Meets John Spencer In A Non-Alcoholic Bar", la très bonne reprise de "It's A Rainy Day Sunshine Girl", la déconstruite "Maybe Maybe" créditée de Malkmus et Kanneberg, une version déjantée et très second degré de "Grave Architecture", une des plus belles créations de Pavement (sur Wowee Zowee), et la reprise de "The Classical" des Fall, groupe qui influença beaucoup Malkmus.
En somme, pour résumer cette rébarbative dissection, ce disque s'il n'est pas exempt des défauts propres à la "maturation" du groupe, et s'il n'atteint pas le sublime des trois rééditions précédentes, reste un indispensable pour tout fan jusqu'au-boutiste qui se respecte.
Pavement est mort, vive Pavement.
Bon 15/20 | par X_Wazoo |
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