Karma To Burn
Appalachian Incantations |
Label :
Napalm |
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"Hi everyone, we're here because we have a Karma to burn". A croire que les trois burnés de Morgantown n'avaient pas fini de brûler tout leur Karma. Retour en 2002. Alors au faîte de leur gloire, après un Almost Heathen de toute beauté et au potentiel live sans limite, Disbanding confus et mystérieux, chacun partant tapiner à gauche à droite dans d'obscures salles pour d'obscures formations de seconde zone, pareils à des chauves-souris sanguinaires à l'aube, la machine Karma To Burn était pendue la tête en bas dans les ténèbres .
Mais début 2009, les trois ressortent de nulle part gonflés comme des cuves de Redbull, les pisselits sur les cordes vocales, et une envie toute nouvelle de reformer le saint trio psystonerique (ce mot n'existe pas, ne cherchez pas). Pim pam poum : tournée acclamée, joie d'être ensemble, (plaisir d'offrir), ils défoncent la baraque comme une tornade F5, celle qui emporte les vaches et les pick-up GM comme de vulgaires salopettes huileuses étendues sur les fils à linge du Middle West. Fallait les voir. C'était l'orgie du headbanging, dans des salles qui pointaient à peine à 50 pelés.
Ca leur a donné faim et VLAN. Les v'là qui foncent chez Napalm (qui est aussi en train de récupérer Monster Magnet...). Emballé, c'est pesé. Dans la boîte. Avec "Chewbacca" Scott Reeder (ancien bassiste de Kyuss) aux commandes, on a droit à une production léchée typée metal qui nous fait découvrir le trio instrumental sous un nouveau jour.
Comme d'habitude les compos sont solides et prendront tout leur sens en live aux alentours de 135 db (fais claquer !), c'est plus sec, plus aride qu'auparavant comme si on avait enlevé toute graisse de la mécanique. Mais le déluge est toujours là et le songwriting de Will Mecum toujours efficace : "42", "41" enchaînent les plans avec l'énergie vorace d'un trou noir sur la queue d'une comète.
Que dire de "43" entrecoupée de passages plus "atmosphériques" (je mets des guillemets car c'est pas non plus Air) avant le retour d'un riff groovy et lent comme un cul d'éléphant en plein coït.
"45", une lente marche d'indiens vers les baïonnettes des confédérés.
"44" pourrait raconter la nuit de noces d'un mormon avec sa dixième épouse. Lent et lubrique.
Le single "Waiting On The Western World" est un peu massacré par la voix nasillarde du featuring du chanteur des très moyens Year Long Disaster, avec qui ils se sont acoquinés; et nous rappelle surtout que si le trio est instrumental, c'est qu'il y a une raison.
Et en guest pour les acquéreurs de l'édition limitée, l'EP de vieilleries toujours aussi bonnes "Cat Got Our Tongue", ou autrement dit la réponse à la question qu'est-ce que vous avez fichu pendant 7 ans.
A ne pas rater "Two Times" qui réhabilite ce bon vieux John Garcia, et nous rappelle qu'il a la texture de l'héroïne, qu'il sait couler dans nos veines quand il a un vrai groupe pour le servir (adios Hermano). Si KTB devaient avoir un chanteur, il n'y aurait que lui.
Voilà. 7 ans à regarder les étoiles scintiller dans les Appalaches natales, et encore un album monstrueux. Le Karma est un filon inépuisable, chapeau bas les revenants.
Mais début 2009, les trois ressortent de nulle part gonflés comme des cuves de Redbull, les pisselits sur les cordes vocales, et une envie toute nouvelle de reformer le saint trio psystonerique (ce mot n'existe pas, ne cherchez pas). Pim pam poum : tournée acclamée, joie d'être ensemble, (plaisir d'offrir), ils défoncent la baraque comme une tornade F5, celle qui emporte les vaches et les pick-up GM comme de vulgaires salopettes huileuses étendues sur les fils à linge du Middle West. Fallait les voir. C'était l'orgie du headbanging, dans des salles qui pointaient à peine à 50 pelés.
Ca leur a donné faim et VLAN. Les v'là qui foncent chez Napalm (qui est aussi en train de récupérer Monster Magnet...). Emballé, c'est pesé. Dans la boîte. Avec "Chewbacca" Scott Reeder (ancien bassiste de Kyuss) aux commandes, on a droit à une production léchée typée metal qui nous fait découvrir le trio instrumental sous un nouveau jour.
Comme d'habitude les compos sont solides et prendront tout leur sens en live aux alentours de 135 db (fais claquer !), c'est plus sec, plus aride qu'auparavant comme si on avait enlevé toute graisse de la mécanique. Mais le déluge est toujours là et le songwriting de Will Mecum toujours efficace : "42", "41" enchaînent les plans avec l'énergie vorace d'un trou noir sur la queue d'une comète.
Que dire de "43" entrecoupée de passages plus "atmosphériques" (je mets des guillemets car c'est pas non plus Air) avant le retour d'un riff groovy et lent comme un cul d'éléphant en plein coït.
"45", une lente marche d'indiens vers les baïonnettes des confédérés.
"44" pourrait raconter la nuit de noces d'un mormon avec sa dixième épouse. Lent et lubrique.
Le single "Waiting On The Western World" est un peu massacré par la voix nasillarde du featuring du chanteur des très moyens Year Long Disaster, avec qui ils se sont acoquinés; et nous rappelle surtout que si le trio est instrumental, c'est qu'il y a une raison.
Et en guest pour les acquéreurs de l'édition limitée, l'EP de vieilleries toujours aussi bonnes "Cat Got Our Tongue", ou autrement dit la réponse à la question qu'est-ce que vous avez fichu pendant 7 ans.
A ne pas rater "Two Times" qui réhabilite ce bon vieux John Garcia, et nous rappelle qu'il a la texture de l'héroïne, qu'il sait couler dans nos veines quand il a un vrai groupe pour le servir (adios Hermano). Si KTB devaient avoir un chanteur, il n'y aurait que lui.
Voilà. 7 ans à regarder les étoiles scintiller dans les Appalaches natales, et encore un album monstrueux. Le Karma est un filon inépuisable, chapeau bas les revenants.
Excellent ! 18/20 | par Chad |
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