OOIOO
Feather Float |
Label :
Birdman |
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Il n'y a rien de plus fou qu'un japonais.
Pour l'occidental moyen, vous et moi, impossible de comprendre quoi que ce soit aux nippons. Exemple : Pourquoi la J-Pop ? Vous avez deux heures, un sac en papier est mis à votre disposition en cas d'overdose. En revanche, on ne le dira jamais assez, cette folie sait faire émerger le pire comme le meilleur. Ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est bien le meilleur ! Dur dur d'aller piocher les pépites immaculées au milieu de cet océan rose-bonbon à paillettes qu'est la musique populaire japonaise. Heureusement, pour nous paver la route, Julian Cope a publié son Japrocksampler. Sachant le parcours musical de l'homme et son bon goût garanti par son autre ouvrage Krautrocksampler, on peut décemment lui faire confiance lorsqu'il écrit avec des étoiles dans les doigts monts et merveilles sur la nouvelle vague de rock japonais, représentée entre autre par les Boredoms. Et lorsque Yushimi P-We, l'exubérante percussionniste du groupe sus-cité, décide de lancer son propre groupe, OOIOO, exclusivement féminin, on tend l'oreille.
Et on a bien raison, car ce qui résulte de l'initiative de la batteuse n'est rien de moins qu'une folie hystérique irrésistiblement contagieuse. On retrouve les velléités répétitives hypnotiques héritées du krautrock dans la tonitruante entrée en matière, la bien-nommée "Be Sure To Loop", qui est la piste de décollage pour un voyage de 8 minutes aux confins de la loufoquerie. Du début à la fin, les filles ne s'arrêteront plus de répéter en boucle le titre. Dès lors le disque ne décélérera plus, et on passera volontiers par des jams cosmiques, des incantations tribales (à l'écoute desquelles on ne peut s'empêcher de s'imaginer les sveltes nippones se castagner dans la boue), des chants antiques japonais dénaturés, des pistes frénétiques, d'autres syncopées... et même ce qui ressemble à s'y méprendre à une imitation étouffée du fameux solo de batterie de Santana à Woodstock ("Switch On"). J'en passe, et des meilleures. Le plus incroyable dans l'histoire ce sont les lives, cataclysmiques, où le quartet se présente peinturluré de partout façon poupées fluorescentes.
Yoshimi P-We a retenu les leçons apprises dans Boredoms... Et puis quoi, peut-être que je raconte des conneries ! Peut-être que ce n'est pas une question d'apprendre à être déjanté ; peut-être que nos amis les japs sont tarés au naturel, et peut-être enfin qu'il faut bénir celui ou celle qui a eu l'idée de mettre ces quatre folles dans un studio. Car à l'écoute de Feather Float on a la forte impression que c'est nous qui sommes fous de ne pas être fous, bon sang de bonsoir. Poil à l'entonnoir.
Pour l'occidental moyen, vous et moi, impossible de comprendre quoi que ce soit aux nippons. Exemple : Pourquoi la J-Pop ? Vous avez deux heures, un sac en papier est mis à votre disposition en cas d'overdose. En revanche, on ne le dira jamais assez, cette folie sait faire émerger le pire comme le meilleur. Ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est bien le meilleur ! Dur dur d'aller piocher les pépites immaculées au milieu de cet océan rose-bonbon à paillettes qu'est la musique populaire japonaise. Heureusement, pour nous paver la route, Julian Cope a publié son Japrocksampler. Sachant le parcours musical de l'homme et son bon goût garanti par son autre ouvrage Krautrocksampler, on peut décemment lui faire confiance lorsqu'il écrit avec des étoiles dans les doigts monts et merveilles sur la nouvelle vague de rock japonais, représentée entre autre par les Boredoms. Et lorsque Yushimi P-We, l'exubérante percussionniste du groupe sus-cité, décide de lancer son propre groupe, OOIOO, exclusivement féminin, on tend l'oreille.
Et on a bien raison, car ce qui résulte de l'initiative de la batteuse n'est rien de moins qu'une folie hystérique irrésistiblement contagieuse. On retrouve les velléités répétitives hypnotiques héritées du krautrock dans la tonitruante entrée en matière, la bien-nommée "Be Sure To Loop", qui est la piste de décollage pour un voyage de 8 minutes aux confins de la loufoquerie. Du début à la fin, les filles ne s'arrêteront plus de répéter en boucle le titre. Dès lors le disque ne décélérera plus, et on passera volontiers par des jams cosmiques, des incantations tribales (à l'écoute desquelles on ne peut s'empêcher de s'imaginer les sveltes nippones se castagner dans la boue), des chants antiques japonais dénaturés, des pistes frénétiques, d'autres syncopées... et même ce qui ressemble à s'y méprendre à une imitation étouffée du fameux solo de batterie de Santana à Woodstock ("Switch On"). J'en passe, et des meilleures. Le plus incroyable dans l'histoire ce sont les lives, cataclysmiques, où le quartet se présente peinturluré de partout façon poupées fluorescentes.
Yoshimi P-We a retenu les leçons apprises dans Boredoms... Et puis quoi, peut-être que je raconte des conneries ! Peut-être que ce n'est pas une question d'apprendre à être déjanté ; peut-être que nos amis les japs sont tarés au naturel, et peut-être enfin qu'il faut bénir celui ou celle qui a eu l'idée de mettre ces quatre folles dans un studio. Car à l'écoute de Feather Float on a la forte impression que c'est nous qui sommes fous de ne pas être fous, bon sang de bonsoir. Poil à l'entonnoir.
Excellent ! 18/20 | par X_Wazoo |
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